Le Real tient le choc

Près de deux ans que le Real attendait cela. La dernière victoire madrilène à l'extérieur en Ligue des champions datait en effet d'octobre 2006 face au Steaua Bucarest. La mauvaise série des Merengue a pris fin sur la pelouse du Zenit St-Pétersbourg (1-2), lors de cette deuxième journée du groupe H, mais que ce fut difficile. Les hommes de Schuster ont très sérieusement souffert en fin de match pour décrocher leur second succès en autant de rencontres. Tout le contraire du Zenit qui tient tête aux grands d'Europe mais ne parvient pas à débloquer son compteur.

Loin d'être déboussolés par l'ambiance du stade Petrovskyi et la fraîcheur du climat russe, les Madrilènes démarrent la rencontre pied au plancher. D'une puissante tête, Higuain oblige tout de suite Malafeev à chauffer ses gants et, sur le corner suivant, Gubocian craque sous la pression et marque contre son camp (0-1, 4e). Logiquement mis en confiance par cette ouverture du score précoce, les Madrilènes étalent leurs qualités techniques et la vitesse de Robben affole l'arrière-garde russe. Passé le premier quart d'heure, les vainqueurs de la Coupe UEFA et de la Supercoupe entrent enfin dans le match.

Défaits de justesse par la Juve lors de la première journée (1-0), les hommes d'Advocaat ont besoin de points et prennent le contrôle des opérations. Le ballon revient sans cesse sur le but de Casillas et après deux sauvetages face à Pogrebniak puis Arshavin (20e et 22e), le portier madrilène doit s'incliner sur une reprise de Danny (1-1, 25e). Trop passif, le Real a vite perdu son avantage et décide de réagir. Face à la qualité offensive des Merengue, la défense des champions de Russie demeure fébrile et van Nistelrooy profite d'un mauvais renvoi de Puygrenier pour inscrire son deuxième but de la saison en C1 (1-2, 31e). Entre les talonnades de van der Vaart et celles d'Arshavin, la rencontre atteint des sommets techniques et les situations dangereuses se succèdent de part et d'autre jusqu'à la pause.

Si Higuain et Robben (57e) étalent encore leur vitesse et leur maîtrise technique lors de la seconde période, les Madrilènes se montrent plus posés et s'efforcent surtout de bien défendre en attendant le contre. L'étincelant van der Vaart cède même sa place à Javi Garcia pour renforcer l'entre-jeu (63e). Longtemps contenu, le Zenit jette toutes ses forces dans une fin de match folle. Le Real est acculé mais ni Pogrebniak (68e), ni Dominguez (76e), ni Arshavin dont le tir ne trouve que le poteau (79e), ni même Danny (83e et 90e+1) ne parviennent à tromper Casillas. Le portier espagnol et ses coéquipiers peuvent respirer et célébrer une victoire aussi attendue que laborieuse.

"A la fin, nous avons souffert plus que nous n'aurions dû mais c'est une rencontre qui a dû plaire aux gens. Nous avons six points. Ces six points sont importants avant de rencontrer la Juventus au prochain match. Nous avons fait un pas de géant (en vue de la qualification, ndlr)".