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Ciel bleu sur la C1

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/11/2009 à 13:05 GMT+1

Après quatre journées de C1, Bordeaux et Lyon ont déjà validé leur ticket pour les huitièmes de finale. Marseille, grâce à deux victoires consécutives, s'est relancé. Un bilan forcément positif pour des clubs français après des années de vache maigre. Comment ont-ils relevé la tête ? Explications.

FOOTABLL - CHAMPIONS LEAGUE - HEINZE - LISANDRO - CIANI - MONTAGE

Crédit: Eurosport

Qui l'eût cru ? Après quatre journées de Ligue des Champions, la Ligue 1 est au niveau de la Premier League. En ayant d'ores et déjà qualifié deux de ses représentants, le championnat hexagonal fait aussi bien que son homologue anglais. Après des années de disette européenne, où seul Lyon semblait en mesure de jouer dans la cour des grands du Vieux Continent, il semblerait que le vent ait tourné en cette saison 2009-10. Et voici les Français qui peuvent toiser leurs homologues italiens (un seul qualifié) ou espagnols (aucun) alors que Marseille peut encore espérer rafler la mise. Le foot français ne nous avait plus habitués à pareille fête. Alors, comment expliquer cette soudaine embellie ?
UN RECRUTEMENT XXL
Les efforts consentis cet été se ressentent sur les pelouses européennes. Lyon a investi en masse durant le marché des transferts. Le retour sur investissement n'a pas tardé. Bafétimbi Gomis a inscrit trois buts cette saison en C1, tour préliminaire compris, Lisandro cinq dont celui qui a offert la qualification à l'OL face aux Reds. Côté bordelais, le constat est similaire. Yoann Gourcuff est resté en Gironde et continue de guider les Girondins sur la scène européenne en témoigne son ouverture du score à Munich. Quant à Mickaël Ciani, il est aussi précieux défensivement qu'efficace offensivement (déjà deux buts). A Marseille, Gabriel Heinze a offert trois points précieux à Zurich. Plus globalement, la richesse de l'effectif phocéen permet un turnover efficace pour préserver des forces en vue des échéances du milieu de semaine.
DE L'EXPERIENCE ENGRANGEE
Du haut de ses dix campagnes de C1 consécutives, Lyon a construit une réputation de terreur des phases de poule. Cet exercice 2009-10 n'y a pas échappé puisque les Gones se sont qualifiés pour la septième année consécutive pour le prochain tour. Bordeaux a parfaitement su tirer les leçons de sa dernière campagne ratée pour rectifier le tir. Complètement hors sujet à Chelsea la saison passée (4-0), les Girondins ont mis les points sur les "i" dès leur entrée en lice à Turin (1-1). Avant d'infliger deux revers au Bayern Munich. "L’année dernière, on avait quelques regrets de ne pas être passé car sur les contenus des matches on méritait de gagner. Cela s’est joué sur l’expérience et un peu de naïveté, dont notamment ce carton rouge pris contre l’AS Rome alors qu’on menait. On a retenu la leçon. Cette saison, on a plus de maturité", confirme Yoann Gourcuff qui constate que Bordeaux ne nourrit "plus de complexe" face aux grands d'Europe.
UNE HIERARCHIE NATIONALE CLAIRE
L'Espagne a le Real et le Barça, l'Angleterre a son inamovible Big Four, l'Italie compte sur l'Inter, le Milan AC, la Juve, la Fiorentina, la France fait confiance à son Big Three. Depuis deux saisons, le tiercé de tête en Ligue 1 est occupé par Bordeaux, Lyon et Marseille. L'ordre peut différer mais les trois gros répondent présents. Cette année encore, après 11 journées de championnat, Bordelais et Lyonnais sont aux commandes de la L1 alors que l'OM ne pointe qu'à 3 points de Monaco, troisième. Cette stabilité profite forcément aux représentants français en C1. Elle leur permet d'investir à long terme et d'attirer des joueurs majeurs. Trop longtemps le haut du panier de la L1 a été victime de fluctuations diverses au détriment des supposés cadors. Ce temps semble désormais révolu.
DES CADORS MOINS IMPERIAUX
La bonne santé du foot français est à mettre en perspective avec les passages à vide de grosses écuries européennes. On ne va pas faire la fine bouche : battre Liverpool à Anfield et Munich à l'Allianz Arena relève bel et bien de l'exploit. Mais les Reds et les Bavarois d'aujourd'hui n'ont rien pas grand chose à voir avec les formations qui ont dominé l'Europe des années 1970. A la traine en championnat, les deux mastodontes diminués par les blessures de leurs stars (ndlr : Torres, Gerrard, Ribéry) ont étalé leurs faiblesses en C1. De façon plus générale encore, l'Allemagne n’est plus vraiment dans le coup depuis quelques temps déjà. Aucun club de Bundesliga n’a passé le cap des quarts de finale depuis le Bayer Leverkusen, finaliste en 2002. Mais Claude Puel balaie d'un revers de main cette hypothèse qui viserait à dévaloriser la performance des clubs français et conclu : "Je ne suis pas étonné. Les Girondins avaient bien commencé la compétition à Turin et leur qualification me paraît somme toute logique. Nos poules étaient pourtant loin d'être évidentes. Je trouve ça bien pour le football français mais à présent, il faut être en capacité d'aller plus loin." Car c'est en mars que les gros se révèlent.
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