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Ils se font une raison

Eurosport
ParEurosport

Publié 19/03/2010 à 14:54 GMT+1

Bordelais et Lyonnais accueillent sans enthousiasme mais avec fatalisme le duel qu'ils devront se livrer en quarts de finale de la Ligue des champions. Pas franchement emballés, les deux clubs n'ont pas d'état d'âme pour autant. Confrontation franco-française ou pas, seule compte la qualification.

2010 Ligue des champions Aulas Triaud Coupe

Crédit: AFP

Jean-Michel Aulas et Jean-Louis Triaud en ont d'abord rigolé. Présents à Nyon pour le tirage au sort du tableau final de la Ligue des champions vendredi, les deux présidents ont préféré s'amuser de ce quart de finale qui opposera Lyonnais et Bordelais. En quelque sorte, l'espace de deux matches, ce sera la Ligue 1 des champions. Avant le tirage, personne ne voulait vraiment de cette double confrontation. Mais il faudra faire avec.
Très souriant, Jean-Michel Aulas n'est pas apparu chagriné plus que cela à l'idée de croiser la route des Girondins. Les dirigeants ont préféré voir le bon côté des choses. Ce drôle de duel assure à la France un représentant en demi-finale. "La Champions League, avec ses vertus européennes ne laissait pas présager un duel franco-français. C'est très particulier. Mais cela veut dire aussi qu'il y aura un club français en demi-finale", a rappelé le président rhodanien. Son homologue, lui, insiste sur le côté fraternel plus que fratricide de l'affaire. Lyon-Bordeaux, ce ne sera pas Milan-Inter ou Real-Barça. "C'est un match que l'on souhaite amical et convivial entre deux équipes qui se respectent", confie Jean-Louis Triaud.
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Lyon player Miralem Pjanic (L) fights for the ball with Bordeaux's Alou Diarra (4) during the League 1 match played at the Stade de Gerland, in Lyon

Crédit: APA

Puel: "Les Girondins sont favoris"
Un p'tit quart entre amis, en somme. Mais globalement, la perspective de ce duel tricolore n'emballe pas grand monde. Oui, il y aura un club de L1 dans le dernier carré, mais personne n'a envie d'être le cocu de l'affaire. "Ce serait bête d'être éliminé par Bordeaux, juge Jérémy Toulalan. On préférerait être éliminé par Barcelone ou Manchester." Il faut comprendre les joueurs. La Ligue des champions est une invitation au voyage, au rêve, à l'inédit. Pour les Lyonnais, jouer Bordeaux n'a rien d'enivrant, et réciproquement. "Ça ne fait pas trop Ligue des champions. On dispute quand même ce genre de compétition pour affronter des adversaires d'autres championnats, reprend Toulalan. Bordeaux doit se dire la même chose." Effectivement. Michael Ciani, le défenseur bordelais, le confirme: "On aurait voulu aller autre part en Europe."
Maintenant, au-delà de l'aspect très particulier de ce tirage, les deux clubs devront en faire abstraction. Il y a un quart de finale de Ligue des champions à jouer. Pont barre. Après tout, sur un strict plan sportif, et si on laisse de côté le côté "national", ce n'est pas un mauvais tirage pour les deux clubs. Lyon préfère sans doute tomber sur Bordeaux que sur le Barça ou Manchester, et inversement. "On était une équipe très désirée lors du tirage, souligne Laurent Blanc, l'entraineur bordelais. On prend Lyon ou Lyon prend Bordeaux. On accepte le tirage et on se dit que le coup sera jouable, c'est ce que doit se dire Lyon aussi." "Nous avons quand même plus de chances de passer contre Bordeaux que si c'était Barcelone ou Manchester", renchérit Toulalan.
Personne n'aura donc d'état d'âme à l'heure d'en découdre. "Il y a une place en demi-finale. Si l'on n'est pas motivé, autant s'arrêter", martèle encore le milieu de terrain lyonnais. Difficile, compte tenu du contexte très spécial, de désigner un favori. A ce sujet, Jean-Louis Triaud adopte un profil normand: "On partira avec un avantage psychologique puisqu'on recevra au match retour mais Lyon aura aussi un certain avantage puisqu'ils sont plus expérimentés que nous à ce niveau." Claude Puel, lui, a tranché. Le favori, c'est Bordeaux. "Nous jouerons le champion de France en titre avec le match retour sur son terrain, explique le coach lyonnais. C'est corsé quand même. C'est une opposition très costaude car Bordeaux a éliminé de bonnes équipes en phase de poules. Je pense que les Girondins sont favoris en jouant le retour à domicile mais nous aurons notre mot à dire." Mais parce que ce quart de finale ne ressemblera à rien de ce que les deux clubs ont vécu jusqu'ici, ce Lyon-Bordeaux apparait comme le duel de l'imprévisible.
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