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Liverpool, la bête blessée

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/11/2009 à 17:06 GMT+1

Lyon va affronter une équipe de Liverpool totalement décimée mercredi (20h45) à Gerland, lors de la 4e journée de la Ligue des Champions. Pour Rafael Benitez, déjà mis sous pression par les mauvais résultats du club, la situation devient de plus en plus délicate. Mais les Reds doivent gagner.

2009-2010 Liverpool Rafa Benitez

Crédit: Reuters

Rafael Benitez va finir par s'arracher les derniers cheveux qu'il a sur le crâne tant les soucis s'accumulent pour lui cette saison. Après un dernier exercice probant, qui avait vu les Reds échouer à la deuxième place de la Premier League et en quart de finale de la Ligue des Champions, les attentes étaient forcément importantes autour du club de la Mersey. Mais cette saison vire pour l'instant au cauchemar. Les Scousers ne pointent qu'à la sixième place du championnat après avoir concédé cinq défaites et comptent déjà 9 points de retard sur le leader, Chelsea. La situation n'est guère plus reluisante sur le front européen. Troisième du groupe A à trois points de la Fiorentina et six de Lyon, Liverpool est sous pression avant son déplacement chez le leader rhodanien, où un faux pas hypothéquerait considérablement (définitivement ?) ses chances de figurer en 8e de finale. Sur le papier, les Reds peuvent renverser n'importe qui. Sur le terrain en revanche, il ne reste plus grand monde...
Pas verni, Rafael Benitez collectionne les contrariétés. Le match à Lyon ne déroge pas à la règle. C'est peut-être la rencontre la plus importante depuis le début de la saison pour les Scousers, et ils vont l'aborder quasiment dans les pires dispositions possibles. La confiance n'est pas là, à l'image de la rechute de samedi à Fulham (3-1) une semaine après la belle victoire sur Manchester United (2-0). Liverpool a même explosé à Londres, terminant même la rencontre à neuf contre onze après les expulsions de Degen et Carragher. Le moral est en berne donc, mais ce n'est pas le pire. Le plus grave, c'est bien l'hécatombe qui touche l'effectif des Reds. Benitez était déjà privé de son capitaine, Steven Gerrard, touché aux adducteurs. A cette absence majeure s'ajoutaient aussi celles, non négligeables, du défenseur Martin Skrtel, victime d'un problème musculaire, et du milieu offensif Albert Riera, blessé à l'aine. Deux éléments supplémentaires ont garni les rangs de l'infirmerie après la débâcle de Fulham. Touchés à la cuisse, Glen Johnson et Fabio Aurelio ne seront pas non plus de la partie à Gerland.
Benitez dans une impasse
Et les soucis ne s'arrêtent peut-être pas là pour Benitez, puisque Daniel Agger (dos) et David Ngog (cheville) sont incertains... A l'instar des deux derniers cités, diminués mais intégrés au groupe pour le match à Lyon, l'entraineur espagnol doit composer avec des joueurs à la forme précaire depuis le début de la saison. Un vrai casse-tête que le cas Fernando Torres symbolise parfaitement. En délicatesse avec ses adducteurs, l'avant-centre espagnol a quand même participé à la rencontre face à Fulham. Il a même marqué avant d'être remplacé en cours de seconde période, un choix largement critiqué par la presse britannique qui y a vu une erreur stratégique fatale. Mais l'entraineur des Reds affirme qu'il n'avait pas le choix. "Ça me surprend. Tout le monde sait que Fernando a ce problème depuis le mois dernier, et on essaie de le gérer pour éviter l'opération. Ce matin (lundi), il ressentait encore des douleurs alors que le match a eu lieu il y a deux jours. Il n'a pas ses sensations et il n'a pas retrouvé toute sa puissance, donc on doit le protéger. Mais je dois le mettre dans l'équipe car on n'a pas d'autre option", explique ainsi Benitez.
Confronté à un impératif de résultats avec un effectif totalement décimé, l'ancien coach de Valence est dans l'impasse. Et il a tout à craindre de ce déplacement sur le terrain d'une équipe lyonnaise particulièrement motivée, car un succès permettrait aux Rhodaniens de valider leur billet pour les 8es de finale avant les deux dernières journées de ce premier tour. Un stade de la compétition qui parait encore bien loin pour le club de la Mersey, et qui sera probablement hors d'atteinte s'il venait à s'incliner à Gerland. Les signes positifs existent cependant. Sous l'ère Benitez, c'est à dire depuis novembre 2004, Liverpool n'a jamais perdu une rencontre de la 4e journée de la Ligue des Champions (quatre victoires et un nul). Plus généralement, les Reds ont toujours su hausser leur niveau lors des matches retours de la phase de poules pour atteindre systématiquement les 8es de finale de l'épreuve depuis cinq ans. Bien sûr, la situation n'a jamais semblé aussi délicate qu'elle l'est cette saison pour les Scousers. Mais, même si elle parait plus blessée que jamais, Liverpool reste une bête dont il faut toujours se méfier. L'OL aurait tort de l'oublier.
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