Marseille se débloque

Vainqueur pénible du FC Zürich (0-1) au cours d'une rencontre qui constituait son dernier espoir de qualification pour les huitièmes de finale, le club olympien n'a pas atteint des sommets dans le jeu mais assuré l'essentiel, à savoir la victoire, rien que la victoire. Elle fut pourtant longue à se dessiner tant les hommes de Didier Deschamps ont semblé peu inspirés dans leur jeu malgré la présence au coup d'envoi de Mamadou Niang, de Mathieu Valbuena, de Benoît Cheyrou ou encore de Lucho Gonzalez. Ces quatre créateurs ont tenté de construire un jeu cohérent mais n'y sont que rarement arrivés.

Face à une équipe plutôt solide sur le plan défensif, l'OM n'a pas souvent atteint la surface de réparation adverse et a dû attendre la 42e minute pour se procurer sa toute première occasion de but par l'intermédiaire de Vitorino Hilton. Mais qui sait ce qui serait advenu de la rencontre si Brandão n'avait pas été hors-jeu au moment de glisser le ballon dans le but dès la deuxième minute ? Le reste de la rencontre n'a été que souffrance et peine devant un Didier Deschamps presque impassible mais probablement persuadé de l'issue positive de la rencontre.

Même s'ils ont ouvert le score sur une inspiration de Lucho conclue de belle manière par Heinze (69e), les Marseillais ont souffert pour s'imposer notamment au cours d'une seconde période où les Suisses ont poussé et, peu à peu, cru à l'exploit, dans un premier temps, à l'égalisation, ensuite. C'est dans ces circonstances que les vice-champions de France ont eu besoin d'un homme qui sorte du lot. Steve Mandanda a ainsi été impérial dans sa cage et s'est fendu de quelques parades décisives, en particulièrement au cours des dernières minutes de la rencontre où la fébrilité de ses partenaires devenait de plus en plus palpable.

La victoire a finalement été au bout de la route mais elle a, dans le même temps, eu un gout amer puisque le Milan AC s'est imposé sur le terrain du Real Madrid. On pourrait être tenté de dire que c'est une victoire pour rien alors qu'une défaite des Rossoneri aurait facilité la tâche de Marseille. La situation comptable à la fin des matches aller est pourtant limpide. Il faudra aller chercher un maximum de points et ne pas compter sur des concours de circonstances pour décrocher cette place que convoite tant le pensionnaire du Vélodrome. L'OM a montré un visage pâle ce mercredi soir mais a encore du temps pour travailler et se mettre en conformité avec ses ambitions.

"Je n'ai pas vu un grand match. Il y a eu beaucoup de déchets. Peut-être était-ce dû à notre adversaire, qui a mis beaucoup de densité physique et d'impact. Nous avons eu du mal à nous mettre dans le match. C'est bien parfois de gagner en souffrant, mais nous sommes capables de faire mieux. La victoire de Milan à Madrid n'est pas forcément une bonne chose. Mais avant de maintenir l'espoir d'une qualification pour la 2e phase, qui passera par un résultat à Milan, il faudra d'abord battre Zürich dans 15 jours."