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Ribéry, c'est reparti

Eurosport
ParEurosport

Publié 16/02/2010 à 17:59 GMT+1

Après une première moitié de saison quasiment blanche, Franck Ribéry est de retour en forme au moment d'affronter la Fiorentina mercredi, en 8e de finale aller de la Ligue des Champions. Si le Bayern Munich a appris à gagner sans son meneur français, il demeure un joueur clé du club bavarois.

Bayern Munich's Franck Ribery gestures during their German Bundesliga first division soccer match against Werder Bremen in Bremen

Crédit: Reuters

Cela faisait plus de quatre mois qu'il attendait ça. Samedi, le public de l'Allianz-Arena a vu Franck Ribéry débuter un match pour la première fois depuis le 3 octobre dernier. Après une moitié de saison rendue quasiment blanche par des pépins physiques à répétition, le Boulonnais n'a pas manqué sa rentrée. Si sa première période a été plutôt quelconque, le milieu offensif français a su hausser le niveau en deuxième pour faire la différence. Une première passe décisive pour Arjen Robben, puis une autre pour Mario Gomez ont contribué à faire plier Dortmund (3-1) et permettre à l'ancien Marseillais de céder sa place à Ivica Olic sous les applaudissements des supporters du Bayern, à 20 minutes du terme de la rencontre. Déjà convaincant trois jours auparavant face à Fürth en Coupe d'Allemagne (6-2), "Kaiser Franck" semble déjà proche de son meilleur niveau, malgré un manque de compétition certain.
Une bonne nouvelle pour le club bavarois, qui se prépare à vivre une deuxième moitié de saison riche en émotions. Qualifié pour les 8e de finale de la Ligue des Champions au prix d'un exploit à Turin (1-4) lors de la dernière journée de la phase de poules, il aborde sa double confrontation face à la Fiorentina avec un statut de favori à confirmer. En Bundesliga, les hommes de Louis Van Gaal, moribonds pendant un long moment, sont revenus à hauteur du leader, le Bayer Leverkusen, seul club invaincu parmi les plus grands championnats européens. Un retour au premier plan, permis grâce à une série en cours de neuf matches sans défaite, qui ne doit rien à Ribéry. Le Bayern a appris à gagner sans son meneur tricolore, ce qui est loin d'être anodin tant la "Ribéry-dépendance" pesait sur l'Allianz-Arena depuis que le Français avait rejoint la Bavière en 2007. L'arrivée d'Arjen Robben a offert aux Munichois un autre créateur capable de faire la différence. Et l'insolente réussite de Daniel Van Buyten, auteur déjà de six buts en championnat cette saison, explique aussi pourquoi le club allemand a su rebondir sans sa star.
"Ribéry, Ribéry, Ribéry"
Ribéry n'en demeure pas moins un joueur indispensable au Bayern. Ses performances depuis son retour sur les terrains sont là pour en attester. Mais pas seulement. Malgré sa bonne santé actuelle, le club bavarois avait besoin de son maître à jouer français pour franchir un palier dans le jeu à l'approche des mois décisifs de la saison. Pour le défenseur Philipp Lahm, Ribéry peut "élever l'équipe à un autre niveau". "Il apporte un extra à l'équipe que nous devons utiliser", ajoute Arjen Robben. "J'aime jouer avec lui, je suis heureux qu'il soit de nouveau en forme", poursuit le Néerlandais. Le Français ne suscite pas des commentaires élogieux qu'au sein de sa propre équipe. Maintenant qu'il est de retour, les adversaires du Bayern se méfient aussi davantage de la formation bavaroise. "Ribéry, Ribéry, Ribéry", a ainsi martelé Cesare Prandelli, l'entraineur de la Fiorentina, au moment d'annoncer les trois joueurs qu'il craignait le plus chez son futur adversaire en Ligue des Champions. La Viola aurait manifestement préféré que l'ancien Marseillais diffère sa reprise d'un mois...
Mais elle n'aura pas cette chance. Et Ribéry aura particulièrement à coeur de confirmer son retour en forme face aux Florentins. Le Bayern ambitionne en effet d'accéder aux quarts de finale de l'épreuve, stade où il avait subi la loi du futur vainqueur, le FC Barcelone, la saison passée. Important sur le plan sportif, ce rendez-vous l'est d'autant plus pour "Kaiser Franck" qui n'est pas encore fixé sur son avenir. L'international tricolore, annoncé avec insistance au FC Barcelone, au Real Madrid ou à Chelsea la saison prochaine, n'a pas exclu de prolonger son contrat avec le club bavarois. Mais il semble quand même disposé à partir et, s'il souhaite rejoindre un de ces clubs, il doit prouver que les pépins physiques qui ont terni sa saison jusqu'ici ne sont plus qu'un lointain souvenir. Et qu'il reste un joueur indispensable à son club. Pour cela, le Français ne peut pas trouver meilleur terrain d'expression que la Ligue des Champions et ce 8e de finale face à la Fiorentina. En attendant la Coupe du monde, où il espère arriver au sommet de sa forme.
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