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Ronaldinho s'est perdu

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ParEurosport

Publié 14/09/2009 à 18:15 GMT+2

Six ans après son coup d'éclat réussi avec le PSG, Ronaldinho revient au Vélodrome avec le Milan AC, mardi lors de la première journée de la Ligue des Champions. Mais le flamboyant Brésilien, devenu une icone à Barcelone entre-temps, n'est plus que l'ombre de lui-même.

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Crédit: Eurosport

La dernière fois qu'il est venu au Vélodrome, il a fait danser à onze Marseillais et 57 000 spectateurs médusés, qui lui avaient tourné le dos en fin de rencontre. Pour son retour, il se pourrait bien qu'il ne soit que simple observateur d'un spectacle devenu - parfois - trop grand pour lui. Ronaldinho, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n'est plus le joueur qui avait ridiculisé l'OM avec le PSG un soir de mars 2003. Le Brésilien n'a plus grand chose à voir avec le footballeur qu'il était devenu à Barcelone, raflant même un Ballon d'Or (2005) et une Ligue des Champions (2006) avec l'armada catalane dont il était le fier et talentueux chef de file.
Il faut dire que Ronaldinho s'est brûlé les ailes. Privilégiant les virées nocturnes barcelonaises et les plaisirs de la chair, le Brésilien est aujourd'hui devenu une caricature de lui-même, capable un jour de réussir des coups d'éclat insensés, dignes de son talent intrinsèque, et le lendemain de passer complètement à côté. On l'a vu la saison dernière (9 buts). Le Ronaldinho de 2009 ne pèse plus sur le jeu comme il le faisait lors de ses belles années. A Paris, on disait même qu'il choisissait ses matches. Un temps révolu. Aujourd'hui, Ronnie n'a plus la main. Mardi, il pourrait bien débuter sur le banc d'un Milan AC qui arrive tant bien que mal à se passer de ses services.
"Mes objectifs sont revus à la hausse"
Samedi à Livourne (0-0), le Brésilien a joué cinquante-six minutes. Ronaldinho a été transparent. Et c'est d'ailleurs lorsqu'il est sorti du terrain que les Lombards ont le mieux joué. Dur pour l'international auriverde. Mais tellement logique. En début de saison, le numéro 10 du Milan AC annonçait pourtant une autre couleur. Alors que Kaka filait au Real Madrid contre 65 millions d'euros et dans l'optique de devenir l'une des têtes d'affiche des néo-Galactiques, Ronaldinho lançait : "Je ressens quelque chose de bien plus important qu'une simple responsabilité. Je ressens la confiance de mes coéquipiers, du club et de tout le monde autour de moi. La responsabilité est juste une conséquence de ça. C'est plaisant, en aucun cas ce n'est un problème. Mes objectifs sont revus à la hausse, un peu comme ceux du Milan AC. Cette fois je veux réaliser une grande saison, du premier au dernier match."
Ce premier match, justement, l'ancien Parisien ne l'a pas trop mal négocié avec deux passes décisives pour Pato et une victoire à Sienne (1-2). Dans la foulée, le Milan AC a annoncé vouloir prolonger le contrat du Brésilien (29 ans) et lui offrir une rallonge salariale (8 millions annuels contre 6,5). Depuis, les Rossoneri ont sans doute été refroidis par les prestations du joueur face à l'Inter (0-4) et à Livourne (0-0), samedi. Faut-il pour autant brûler Ronaldinho ? Non, évidemment. Il n'est pas le seul responsable du début de saison raté du Milan AC. La gestion et les choix des dirigeants rossoneri laissent parfois sans voix. Mais ces derniers ne sont pas coupables de la lente décrépitude d'un footballeur qui fut, il n'y a pas si longtemps, le meilleur du monde.
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