Barcelone défie Grimsvötn

Pep Guardiola va finir par maudire l'Islande. Un an après Eyjafjöll, le FC Barcelone va peut-être devoir se coltiner Grimsvötn, autre volcan de l'ile qui s'est mis en branle et qui pourrait paralyser l'espace aérien espagnol d'ici jeudi. Au printemps dernier, en raison du nuage de cendres craché par Eyjafjöll, le club catalan avait dû rallier Milan où ils affrontaient l'Inter en demi-finale aller de la Ligue des Champions par la voie terrestre. A l'arrivée, les Catalans avaient peut-être joué leur pire match de l'année, avec une défaite 3-1. Et une élimination quelques jours plus tard. Cette année, c'est le volcan Grimsvötn qui pourrait forcer le Barça à rallier Londres par la route. Soit 1 100 kilomètres à parcourir. De là à y voir un signe... Pep Guardiola s'y refuse et prend les choses avec philosophie : "Il y aura un communiqué européen (mardi) et nous ferons ce qu'ils nous diront. S'ils disent que nous ne pouvons pas prendre de risques, nous partirons après-demain (mercredi). S'ils disent que ce sera tranquille, nous voyagerons comme prévu."

Certains sentent bien les élections à venir, d'autres les finales. Interrogé lundi sur le rendez-vous de Wembley et l'épilogue de celui-ci, Lionel Messi s'est montré d'un optimisme à toute épreuve. "Il va falloir attaquer et tenir le ballon, comme d'habitude. Jouer de la meilleure façon possible", a-t-il confié. Avant, chose étonnante, d'en rajouter une couche. "Je sens que l'on va gagner", a-t-il lancé sans sourciller. Méprisant l'Argentin ? "Ils ont gagné le championnat et se retrouvent en finale de la Ligue des Champions. Ils ne sont pas faibles. Ils ont de bons joueurs et, devant, beaucoup de qualité." Bien rattrapé Leo.

Deux ans après la première confrontation des deux clubs en finale de la Ligue des Champions, Rio Ferdinand n'a pas oublié. Le défenseur central assure avoir vécu le pire moment de sa carrière. Le capitaine de Manchester United est reparti de Rome "dégouté, dévasté", comme il l’a révélé dans les colonnes de News of the World ce week-end.  Evidemment, l'international anglais n'a pas envie de revivre une telle soirée, samedi à Wembley. "On ne peut pas laisser de tels événements se répéter. Nous ne pouvons quitter Wembley avec des 'mais' et des 'si' cette fois..."

"Je pourrais aligner quatre ou cinq équipes et elles ne me décevraient pas. Mais je ne peux qu’en prendre onze, je n’aime pas du tout faire cela mais je n’ai pas le choix. Il va falloir laisser de très bons joueurs de côté." C’est ce que l’on appelle un problème de riches. Et c’est celui auquel va être confronté Sir Alex Ferguson samedi. Pour aider le manager écossais à choisir, le site officiel de Manchester United a lancé un petit jeu et propose aux internautes de choisir leur onze pour Wembley, la disposition tactique de l’équipe première et d’en discuter dans le forum. Si jamais Fergie hésite trop, il saura où aller pour se décider…

A 69 ans, un âge où beaucoup sont partis à la pèche, Sir Alex Ferguson a une chance de décrocher une troisième Ligue des Champions, après celles glanées en 1999 et 2008. L'inoxydable Ecossais égalerait alors le record de Bob Paisley, seul manager à avoir soulevé la coupe aux grandes oreilles à trois reprises. C'était avec Liverpool (1977, 1978, 1981). En revanche, Ferguson ne rejoindra pas Raymond Goethals. Le Belge, titré avec Marseille, restera quoi qu'il arrive le plus vieil entraîneur sacré. Le 26 mai 1993, le "Sorcier Belge" avait 71 ans et 232 jours.

Lundi, ce supporter du Barça et 416 autres ont battu un record du monde, à Londres. Personne n'avait soulevé la Ligue des Champions plus de fois qu'eux en une heure. No comment.