Garde : "Ça me blesse"

RÉMI GARDE, après la polémique que ce match a engendré, que vous reste-t-il aujourd'hui de votre victoire à Zagreb? R.G. : Très sincèrement, il ne me reste que les moments extraordinaires que nous avons vécu là-bas. Je n'ai probablement pas suivi d'aussi près que beaucoup de monde cette polémique. Je n'ai pas tout le niveau d'information, je ne sais d'ailleurs pas s'il s'agit d'informations…

Craigniez-vous que votre équipe soit affectée par cette polémique? R.G. : Non, pas du tout. J'imagine que les joueurs sont dans le même état d'esprit que moi : on a accompli quelque chose d'insurmontable, il y a beaucoup de fierté.

Êtes-vous blessé par cette polémique ou la prenez-vous un peu en dérision comme votre président Jean-Michel Aulas? R.G. : Ça me blesse. Je ne suis pas sûr que le président Aulas ne soit pas blessé au fond de lui-même, j'en suis même certain. Mais je n'ai pas envie de donner d'importance aux supputations. Ça me blesse simplement que l'on puisse laisser entendre que ce qui s'est passé était autre chose que du football.

Cette polémique peut-elle vous permettre de souder encore plus votre groupe? R.G. : La polémique ne me sert à rien. J'ai plus envie de m'appuyer sur cette victoire pour que ce groupe ait encore plus confiance en lui. Pour voir vivre ce groupe de l'intérieur, je peux vous dire que la solidarité manifestée mercredi s'était déjà produite dans d'autres circonstances depuis le début de la saison.

Par contre, dans l'avion du retour, Yoann Gourcuff a semblé un peu en marge du groupe? R.G. : Ecoutez, le vol retour a duré 2h, 2h30. Je ne suis pas sûr que ce dont vous me parliez ait duré autant de temps. J'ai aussi vu d'autres joueurs mettre au bout d'un moment leurs casques sur leurs oreilles.

Réalisez-vous avoir accompli un exploit? R.G. : Bien sûr qu'on le réalise, cela semblait tellement difficile. Comme je l'avais dit aux joueurs, un exploit est par définition très difficile à accomplir. On réalise aussi qu'il faut se servir de cette dynamique pour bien finir cette année civile en Ligue 1. C'est le propre des sportifs de haut niveau : tourner la page et tout remettre en question lors du match suivant.