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Lyon défend son exploit

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/12/2011 à 21:32 GMT+1

Les Lyonnais dénoncent les soupçons entourant ce qu'ils considèrent comme un véritable exploit sportif. Jean-Michel Aulas est monté au créneau jeudi, lendemain de la victoire écrasante de son équipe à Zagreb et de leur improbable qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.

Jean-Michel Aulas, 2011

Crédit: AFP

Les Lyonnais sont rentrés en pleine nuit de Zagreb. Accueillis en héros par leurs supporters, ils sont allés se coucher des étoiles plein la tête. Ils n'imaginaient sans doute pas le tumulte qui les attendait au réveil. La presse espagnole s'est emparée du scenario incroyable du groupe D de la Ligue des champions. Marca, AS et El Mundo Deportivo, tous en choeur, ont crié au scandale, s'interrogeant sur la régularité de la victoire de l'Olympique Lyonnais en Croatie (1-7). Les Gones voulaient parler de leur exploit, on leur répondait soupçons. C'est peu dire qu'ils n'ont pas goûté ce décalage, alimenté par la requête de l'Ajax Amsterdam. Victime collatérale du carton rhodanien, la formation néerlandaise "réclame des éclaircissements à l'UEFA".
Lorsque nous l'avons joint au téléphone jeudi matin, Olivier Blanc, le directeur de la communication de l'OL, oscillait entre incrédulité et mépris. "J'arrive juste à mon bureau, je n'ai pas encore lu la presse", nous expliquait-il. Mis au courant des allégations des journaux espagnols, il a estimé que la meilleure des réponses, "c'est le mépris". Mais devant l'ampleur prise par la polémique, cette position s'est avérée insuffisante. L'OL a donc d'abord publié un communiqué en fin de matinée, regrettant "que les commentaires ne restent pas sur le plan sportif d’un exploit incroyable tant pour l’Olympique Lyonnais que pour tout le football français."
"Il ne faut pas imaginer des choses tout à fait impossibles"
Puis, dans la foulée, Jean-Michel Aulas en personne est monté en première ligne. "Je ne comprends pas trop la suspicion, a expliqué le patron de l'Olympique lyonnais sur l'antenne de RTL.  Il faut être fair-play. Il ne faut pas imaginer des choses tout à fait impossibles." "Avez-vous acheté ce match?", l'interroge-t-on. "A priori, non", répond Aulas dans un rire. Concernant l'enquête ouverte par l'Arjel (autorité de régulation des jeux en ligne) sur d'éventuelles anormalités sur les paris autour de ce match, JMA a rappelé à juste titre qu'il s'agissait "d'une procédure tout à fait normale, elle ne fait que son travail." "Elle va communiquer rapidement, a-t-il ajouté, et d'après  ce que je crois savoir, elle n'aurait noté aucune anomalie. C'est une enquête de routine."
Jean-Michel Aulas n'a pas voulu non plus accorder d'importance à l'image qui suscite la polémique, à savoir le clin d'œil (à Bafetimbi Gomis) et le pouce levé du défenseur croate, Vida, après le cinquième but lyonnais. "Je n'ai pas vu cette image, je ne sais pas à quel moment ça s'est passé. Il y a parfois de la complicité entre les joueurs", a-t-il estimé. Pour lui, rien d'anormal donc, pas même dans l'effondrement des joueurs croates en seconde période. "Ils ont fait un très grand match dans la première moitié de la rencontre, note le président lyonnais au sujet du Dinamo. Ensuite, ils ont été à dix. Les Croates sont des gens très fiers et s'ils avaient pu prendre leur premier point ou leur première victoire, ils l'auraient fait. Objectivement, je ne pense pas qu'ils aient laissé filer le match."
"Une réponse aux propos de Yannick Noah"
L'OL a également reçu le soutien de sa victime, qui figure au rang des soupçonnés, d'ailleurs davantage que l'OL lui-même. "Mettre en doute le match est tendancieux, honteux et malintentionné", a déclaré le Dinamo Zagreb dans un communiqué, en se réservant le droit de porter plainte pour diffamation. S'ils disent ne pas comprendre ce qui justifie sur le fond ces soupçons, les dirigeants lyonnais croient pourtant percevoir l'origine de la polémique. "C'est une réponse des médias espagnols aux propos de Yannick Noah, qui ont jeté un peu le trouble comme vous n'êtes pas sans le savoir, pense Jean-Michel Aulas. Il ne faut pas imaginer des choses tout à fait impossibles. C'est sans doute la réponse du berger à la bergère de la part de la presse espagnole. C'est assez mauvais joueur et pas très fair-play."
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