Le Barça a sa bouée

L'hibernation est terminée. Mardi, les choses sérieuses reprennent. Le FC Barcelone démarre la seconde partie de la défense de son titre européen. Relégué à dix points du Real Madrid en Championnat d'Espagne, battu samedi par l'Osasuna Pampelune (3-2), le club catalan joue gros sur le continent en ce début d'année 2012. Si l'on estime que la Liga est perdue et sans faire injure à la Copa del Rey, seule la Ligue des Champions peut assouvir la soif barcelonaise. Seule une nouvelle victoire convainquerait les observateurs que la formidable machine de Guardiola n'est pas encore sur le déclin. Le Bayer Leverkusen, lui, ne se pose pas autant de questions. A l'heure d'affronter l'ogre catalan, le club allemand (6e de Bundesliga), qui n'avait plus goûté aux huitièmes depuis la saison 2004/2005, est avant tout heureux d'être là. Et plus que jamais motivé, à l'image de Manuel Friedrich : "Après un tel tirage, on peut avoir deux réactions. Se dire ‘oh non’, ou ‘c'est génial’". Le défenseur a choisi la seconde solution. Espérons que ses coéquipiers aussi.

Comme le nombre de matches joués en Ligue des Champions par le FC Barcelone avec Pep Guardiola à sa tête. Durant ces quarante-quatre rencontres, le club catalan a toujours eu une possession de balle supérieure à son adversaire. Le Bayer Leverkusen est donc prévenu. Il faudra s'accrocher et défendre face à une attaque-mitraillette, qui a scoré 20 fois lors du premier tour (record de Manchester United en 1998/1999 égalé).

"Il y a déjà eu des miracles en football, alors pourquoi ça ne pourrait pas se produire mardi? Ça peut arriver qu'une ou deux fois Barcelone ait un jour sans, et on doit essayer de marquer un ou deux buts qui nous aideront pour le match retour."

Bernd Leno n'était pas destiné à affronter le FC Barcelone en huitième de finale de la Ligue des Champions. Il y a encore quelques mois, il n'était que le troisième gardien de Stuttgart. Mardi, il se coltinera le co-meilleur buteur de la Ligue des Champions, Lionel Messi (6 réalisations). Arrivé pour aider le Bayer, privé d'Adler et de solutions de rechange crédible, le jeune portier s'est installé dans les buts.  Et franchement, Leverkusen, qui l'a signé jusqu'en 2017, est ravi de son choix. Mardi, face à Lionel Messi and co, il tentera de prouver un peu plus que le Bayer ne s’est pas trompé. Bon courage.

Dix ans après la fabuleuse épopée de 2002, Michael Ballack aurait bien aimé revivre une belle soirée européenne à l'occasion de la réception du FC Barcelone. Malheureusement pour l'ancien capitaine de la Nationalmannschaft, son mollet l'empêchera de... s'asseoir sur le banc où il est désormais cantonné. Mis à part Ballack, Robin Dutt devra composer sans Sam (souci musculaire), Derdiyok (pied). Barnetta et Adler sont, eux, des blessés de longue date. Côté Barça,  Sergio Busquets et son genou ont fait le déplacement. Il n'est cependant pas acquis qu'il joue. Mascherano devrait démarrer au milieu de terrain. Fabregas devrait être aligné en attaque auprès de Messi et Sanchez.

Bayer Leverkusen : Leno - Corluka, Schwaab, Friedrich, Kadlec - Rolfes, L. Bender - Castro, Augusto, Schürrle - Kiessling

Barcelone : Valdes - Alves, Puyol, Piqué, Abidal - Xavi, Mascherano (ou Busquets), Iniesta - Alexis Sanchez (ou Cuenca), Messi, Fabregas