Marseille va ruminer

L'atmosphère de la Ligue des Champions n'y a rien changé. Marseille n'a pas profité de l'Europe pour se regonfler le moral. Pire. Après leur défaite face à Montpellier (1-0) le week-end dernier en championnat, les Olympiens ont rechuté. Et cette fois-ci sur leur pelouse face à l'Olympiakos (0-1). La seule bonne nouvelle de la soirée est venue de Londres. Les Phocéens peuvent en effet remercier Robin van Persie. C'est le doublé de l'attaquant néerlandais d'Arsenal face à Dortmund (2-1), qui leur permet de conserver une option sur la qualification. Toujours deuxièmes du groupe F avec trois points d'avance sur le Borussia Dortmund, les protégés de Didier Deschamps gardent leur destin entre leurs mains. Ils se rendront chez le champion d'Allemagne forts de leur différence de but du match aller (3-0). Mais c'est une maigre consolation car l'Olympiakos est revenu à un point et recevra des Gunners déjà qualifiés le 6 décembre prochain...

Une bien mauvaise opération pour les Marseillais, qui ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Encore une fois, ils ont livré une prestation bien terne. Avec un engagement bien loin de ce qui est requis pour une soirée de Ligue des champions ("Un match amical" selon la première réaction de Souleymane Diawara). Ce fut notamment criant en première période. Comme à Montpellier, les coéquipiers de Steve Mandanda ont mis de longues minutes avant de montrer quelque chose en attaque. Ils n'ont pas apporté suffisamment de mouvement et ont laissé trop d'espace entre les joueurs offensifs et défensifs pour inquiéter les Grecs. Après la pause et avec le replacement tactique de Loic Rémy qui a joué plus proche de Jordan Ayew - bien esseulé jusque là -, il y a certes eu du mieux. Mais Mathieu Valbuena (50e), Alou Diarra (71e) et Loïc Rémy (81e), qui ont enfin trouvé le cadre, sont tombés sur Megyeri.

Mieux en place en seconde mi-temps, l'OM s'est toutefois exposé aux contres grecs. Et à la 82e, la défense marseillaise, pas vraiment souveraine jusque là, a craqué. Sur une passe superbe de Francisco Yeste dans le dos de l'arrière-garde phocéenne, Giannis Fetfatzidis a trompé Steve Mandanda d'un tir croisé du gauche. Impuissant sur ce coup là. Car avant, le portier marseillais avait déjà repoussé l'échéance devant Kevin Mirallas (37e, 56e), Holebas (37e) ou encore Giannis Maniatis (38e). Si l'équipe phocéenne peut regretter le penalty oublié pour une main de Mirallas dans sa surface (87e) ou encore la position de hors jeu non signalé sur le but grec, elle ne peut s'en prendre qu'à elle-même. L'équipe marseillaise n'a pas montré le visage qu'il fallait. Elle avait pourtant son billet en mains pendant de longues minutes avec ce nul et a peut-être laissé échappé sa qualification ce soir. Avant son duel face à Paris en championnat, dimanche, le tableau s'assombrit encore.