Bayern Munich - LOSC (6-1), réactions : "Des jeunes contre une équipe d'hommes" dit Rudi Garcia

Six buts encaissés sur le terrain. Et une gifle supplémentaire reçue en conférence de presse. Signée Jupp Heynckes cette fois : "Il faut relativiser la partie de ce soir (mercredi). On a joué une super première période, on a fait ce qu'on voulait et même marqué deux buts sur coups de pied arrêtés. Mais l'adversaire n'était pas de première classe. Ce sera plus dur samedi contre Francfort". Les Lillois auront sans doute apprécié. Difficile néanmoins d'en vouloir au manager du Bayern Munich tant le LOSC a été au-dessous de tout, mercredi soir à l'Allianz Arena. Battus 6-1 (un "record" pour un club français en Ligue des Champions) et éliminés de la compétition avec un zéro pointé au terme de la quatrième journée, les Lillois repartent dans le Nord la valise bien pleine. Concernant les doutes, il n'y en a pas vraiment : le LOSC n'avait pas le niveau.

Mercredi, le cauchemar a démarré dès la 5e minute avec l'ouverture du score de Bastian Schweinsteiger. 1-0, 2-0, 3-0, 4-0 et 5-0 à la pause. Ça aussi, c'est un record et les Lillois l'ont mal vécu. "C'était mieux à la fin qu'à la mi-temps mais 5-0, c'est terrible, a reconnu, dépité, Mickaël Landreau après la raclée. Il y a deux mondes entre Lille et le Bayern. Ils étaient dix fois plus forts que nous. A tous les postes, ils ont parmi les meilleurs joueurs du monde. Quand ils sont au complet et qu'ils jouent à cette vitesse, c'est difficile de rivaliser." N'y avait-il pas moyen de faire mieux, tout de même ? "Il y a des choses qu'on aurait dû mieux faire. On aurait aimé exister tout le match. Mais s'ils ont fait deux finales de Ligue des champions ces trois dernières années, ce n'est pas par hasard".

Si Lille n'a pas passé le premier tour ces des deux dernières saisons, ce n'est pas un hasard non plus. Rio Mavuba a été le premier à le reconnaitre. Selon le capitaine du LOSC, entré à la pause, les germes de la défaite de mercredi ne sont pas seulement à chercher sur la pelouse de l'Allianz Arena : "Chaque année, on perd les meilleurs joueurs et c'est difficile d'avoir un collectif. Maintenant, il faut 'switcher' et se rattraper dès ce week-end contre Brest. Une victoire ferait du bien car, il ne faut pas le cacher, on est passé à côté, même s'il y a plusieurs classes d'écart. Le score surtout fait très mal."

 S'il n'a pas foulé la pelouse de l'Allianz Arena, Rudi Garcia n'est pas moins touché par la fessée reçue par ses ouailles. "On n'est pas fier d'avoir pris une volée, même si c'était face à une équipe très forte. On a failli dans tous les domaines, a-t-il concédé. La première période fut un cauchemar, même s'il y a trois classes d'écart. On n'était pas au niveau et ça ne pardonne pas. On avait l'impression de voir des jeunes contre une équipe d'hommes". Plus tard : "Je voulais de l'audace et du panache et le panache, il était du côté du Bayern". Déjà sorti, le LOSC a encore une toute petite chance de disputer la Ligue Europa. Minuscule. Rudi Garcia ne s'accroche pas à elle. L'entraîneur du LOSC aimerait juste que son équipe ouvre son compteur. Le zéro sur dix-huit ferait définitivement désordre. Pour Lille. Pour le football français aussi.