MHSC : Le jeu sans la rigueur

Montpellier ne s'en sort pas. La spirale négative des Héraultais n'a pas été enrayée contre l'Olympiakos (1-2) malgré une large domination. La qualité du jeu des champions de France n'est pas vraiment à remettre en cause. "Mais ce qui compte c’est le résultat et il n’est pas bon", rappelle Vitorino Hilton, qui a dirigé une défense qui a manqué de rigueur. Montpellier l'a payé.

René Girard avait pourtant osé un schéma tactique risqué, associant Younes Belhanda et Rémi Cabella dans l'entrejeu, derrière trois autres joueurs offensifs. Ce 4-3-3 s'est même souvent transformé en 4-1-4-1. Djamel Saihi a ainsi été le seul joueur véritablement aligné à la récupération et a abattu un gros travail, bien aidé par le pressing collectif efficace en première période. Belhanda et Cabella l'ont symbolisé avec une grosse activité. Ils ont évolué plus bas que d'habitude sur le terrain mais cela leur a permis d'arriver lancés et de prendre de vitesse les milieux adverses sur des percées plein axe. Les Pailladins ont joué rapidement vers l'avant et ont mis en difficulté le bloc grec.

Les ailiers ont souvent été servis, notamment Mounier qui a tout de même manqué cruellement de précision. "On a donné le bâton pour se faire battre, avec beaucoup de déchet", a regretté Girard. Dans les derniers mètres, l'efficacité a encore fait défaut au MHSC. La pointe Gaëtan Charbonnier n'a pas beaucoup été servie en bonne position, évoluant surtout comme un pivot dos au but. Les deux fois où cela a tout de même été le cas, il a trouvé les gants de Roy Carroll et a fait trembler les filets. En dehors de cela, le joueur le plus dangereux a été Belhanda, auteur d'une bonne prestation mais qui n'a pas réussi à cadrer ses tentatives.

Si le manque d'efficacité devant le but adverse a empêché Montpellier de se mettre à l'abri, le staff regrette davantage les errances défensives qui ont entraîné cette défaite. "Fini les cadeaux, mes défenseurs doivent être des défenseurs, a dit sèchement le coach héraultais. Notre problème, c'est la rigueur, on a vu ce qu'il ne fallait pas faire". L'égalisation sur un coup de pied arrêté, "un moment de relâchement" pour Hilton, est venue sur la première frappe cadrée des Grecs. Elle a été le point de départ du délitement du jeu montpelliérain.

Le passage en 4-2-3-1 à l'heure de jeu a également eu des effets plus négatifs que positifs. Sans occulter le domaine physique. Après une grosse débauche d'énergie dès le coup d'envoi, les locaux ont péché en fin de match. A l'image d'Henri Bedimo. Très en jambes et tranchant dans les duels auparavant, il a manqué de dynamisme face à Djamel Abdoun sur le dernier but. En rappelant "qu'un match dure 90 minutes", le coach du Pirée Leonardo Jardim appuie là où ça fait mal.