United revient de loin

Ne jamais dire jamais. Un match face à Manchester United n'est jamais terminé. Le Bayern Munich le sait depuis 1999, les autres continuent de l'apprendre à leurs dépens. Malgré un inattendu avantage au score après 20 minutes de jeu (2-0), Braga repart les mains vides d'Old Trafford (3-2) et subit son premier revers en huit déplacements sur la scène européenne, son premier face à un club anglais en six confrontations. Mais c'était aussi la première fois que les Portugais affrontaient les Mancuniens.

Oubliés les points qui s'étaient envolés en fin de rencontre la saison dernière et avaient sans doute coûté le titre national à Rooney et les siens l'an dernier. Comme Southampton (2-3 après avoir mené 2-0) et Liverpool (1-2) avant eux, les joueurs de Jose Peseiro, qui avaient pris l'avantage sur un doublé de leur capitaine Alan (2e, 20e), ont subi les foudres des Red Devils et notamment d'un intenable Javier Hernandez. Le Mexicain n'a pas lésiné sur les efforts, les courses croisées, l'engagement aussi bien offensif que défensif pour récupérer les ballons. Une façon de rappeler aussi à tous combien il peut être précieux quand il joue.

Pour sa seule titularisation en Premier League cette saison (face à Wigan), Chicharito avait marqué. Cette fois-ci, il a mis les bouchés double en réduisant la marque de la tête (1-2, 25e) avant d'offrir la victoire aux siens, une fois de plus d'une tête piquée à un quart d'heure de la fin (2-3, 75e). Et il aurait même pu se voir attribuer un autre but refusé injustement pour un hors-jeu inexistant de Kagawa (35e). Johnny Evans, en deux temps et avec un peu de réussite, avait égalisé au milieu de la défense portugaise pour inscrire son premier but européen (2-2, 62e). Derrière son trio offensif Rooney-Chicharito-Van Persie très remuant, MU a monopolisé le ballon et aura finalement eu raison des Portugais qui croyaient bien tenir un nouveau succès après celui glané à Galatasaray (2-0).

Le réalisme portugais n'aura pas réussi à enrayer cette diable de machine rouge, malgré une défense décimée (Evra et Ferdinand au repos, Vidic absent) et une association Carrick-Evans de substitution catastrophique sur les deux buts adverses, et peu rassurante le reste du match. Cela aura cependant suffi à United pour renverser la vapeur et consolider sa place de leader du groupe H avec cette troisième victoire en autant de matches. Pour la seconde fois de son histoire, Manchester s'impose après avoir été mené de deux buts. La Juventus Turin en avait fait les frais lors de la demi-finale retour de la Ligue des champions 1999 sur ses terres (2-3). Le Real Madrid était, lui, parvenu à endiguer la furia adverse, en quarts de finale l'année suivante (victoire 3-2 après avoir mené 2-0).