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Après Real Madrid-Bayern Munich (1-0), analyse : Le vrai Bayern Munich toujours porté disparu

Glenn Ceillier

Mis à jour 24/04/2014 à 07:04 GMT+2

Le Bayern Munich a manqué de percussion face au Real. Pour accéder à la finale, il devra se montrer plus direct. Comme il savait le faire, avant. Antisèche.

Pep Guardiola, l'entraîneur du Bayern Munich, donne ses consignes à David Alaba

Crédit: AFP

Le jeu : Le Bayern fait tourner, le Real droit au but

On s'y attendait un peu, on y a eu droit. Comme toujours avec les équipes de Pep Guardiola, le Bayern Munich a mis le pied sur le ballon. Les Bavarois ont multiplié les passes pour tenter de trouver la faille dans la défense madrilène. Ils ont tourné au tour, sont passés par les côtés, sont revenus vers leur camp mais ils n'ont pas réussi à trouver d'ouverture, victimes d'une stérilité offensive coupable. A l'inverse, le Real Madrid a fait bloc et s'est très vite projeté vers l'avant. Après 19 minutes où ils n'ont presque pas vu le ballon, les Madrilènes ont ainsi marqué sur leur première occasion grâce à une contre-attaque parfaite. Le symbole de cette demi-finale aller.
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Luka Modric et Toni Kroos, lors de Real Madrid-Bayern Munich

Crédit: AFP

Les joueurs : Benzema décisif, Modric-Alonso si précieux et Ribéry impuissant

On va tout de suite évoquer Karim Benzema. Omniprésent sur le front de l’attaque, l'ancien Lyonnais a encore trouvé le moyen de frapper sur l'une de ses rares opportunités. La C1 est décidément son jardin de prédilection. Pour son retour de blessure, Cristiano Ronaldo, qui a laissé sa place à Gareth Bale à la 73e, n'a, lui, pas été aussi tranchant que d'habitude. Mais il a été décisif avec une merveille de passe pour Coentrao sur le but de Karim Benzema et a su procurer quelques occasions.
Plus bas sur le terrain, Xabi Alonso a été indispensable devant la défense. Luka Modric, auteur de quelques gestes de classe, n'a pas été en reste. Les deux ont fait le travail formidable au milieu tout comme, en défense, la charnière Pepe-Sergio Ramos, très solide pour étouffer Mario Mandžukić. Il faut aussi parler d’Iker Casillas, qui a encore revêtu son costume de San Iker en fin de rencontre. Au Bayern Munich, il y a bien sûr quelques déceptions. Notamment, Franck Ribéry. Sorti à la 71e, l'ancien Marseillais a été incapable de faire de vraies différences. En fait, seul Arjen Robben a vraiment réussi à percuter au sein d'un Bayern, qui a multiplié les passes à l'image de Toni Kroos.

Le tournant qui n'a pas eu lieu

Si le Real Madrid n'est pas passé loin du 2-0 - notamment sur la frappe au-dessus d'Angel Di Maria à la 41e -, le Bayern Munich a failli revenir en Bavière avec un bon nul. Mais Iker Casillas a encore veillé au grain. On est à la 83e. Le Bayern Munich pousse et se procure enfin une vraie occasion. Dans la surface, Mario Götze  place une frappe puissante que le portier espagnol repousse. Une parade sublime qui pourrait bien être décisive dans six jours.
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Iker Casillas (Real Madrid)

Crédit: AFP

La stat : 5 sur 6 pour le Bayern

Gagner 1-0 à domicile donne 59% de chances de poursuivre sa route en Coupe d'Europe (67% si on se base sur la seule Ligue des champions). Avec le Bayern Munich, c'est une autre histoire. Sur la scène européenne, les Bavarois ont perdu le match aller à l'extérieur 1-0 à six reprises. Ils n'ont pas réussi à effacer ce déficit une seule fois, lors de la demi-finale de C1 1989-90 face à l'AC Milan. Dans les cinq autres cas, ils sont passés. Le Real est prévenu…

Le tweet qui nous a fait sourire

Sergio Ramos et Pepe ont été déterminants. Mais ils ont fait aussi le spectacle et ont régné dans les airs.

La phrase : Carlo Ancelotti

Nous savons comment souffrir et nous battre.

La question : Le Bayern peut-il redevenir le même en six jours ?

Ce mercredi, le Bayern Munich n'a pas été la belle mécanique allemande qui a fait des ravages la saison passée en Europe. Et ce n'est pas l'histoire d'un match, c'est une tendance entrevue ces derniers mois. Sous la coupe de Pep Guardiola, les Bavarois dominent largement la possession. Mais ils manquent de tranchant. Pour être clair : le Bayern est moins vertical, moins percutant. Ce jeu où on multiplie les passes est certes séduisant mais ça manque quand même cruellement de percussion et d’efficacité quand l'adversaire a du répondant. Or, le Real Madrid se délecte de ce genre de match.
Le club madrilène est habitué à disputer ce type d'opposition lors des Clasicos où les Madrilènes laissent le plus fréquemment le ballon au Barça pour frapper en contre. Pour venir à bout du Real Madrid, le Bayern doit donc retrouver sa verticalité, cette capacité à casser de temps en temps son jeu pour se projeter vite vers le but adverse. Mais est-il capable de le faire en six jours ?
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Avantage au Real Madrid de Carlo Ancelotti face au Bayern de Pep Guardiola après la demi-finale aller de la Ligue des champions

Crédit: Panoramic

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