Arsenal, Dortmund, Naples : ce qui pourrait les faire dérailler

Une défaite par plus de trois buts d’écart face à Naples mercredi soir, conjuguée à une victoire de Dortmund à Marseille, priverait les Gunners d’une quatorzième qualification consécutive pour les huitièmes de finale en Ligue des champions (une finale en 2006 et une demie en 2009). Seul le Real Madrid fait mieux actuellement (15 phases finales disputées jusqu'à présent). Ce défi pourrait les paralyser dans une saison où ils sont passés au travers lors de deux gros chocs (Dortmund en C1 et MU en Premier League). En revanche, un succès ou un nul au stade San Paolo permettraient aux joueurs d’Arsène Wenger de s’assurer la première place de leur groupe. Ils éviteraient ainsi un cador d’Europe en huitièmes de finale comme ce fut le cas ces trois dernières saisons (Bayern Munich en 2012/2013, AC Milan en 2011/2012 et FC Barcelone en 2010/2011) avec une élimination à la clé.

Avec l’étiquette de tête de série, Arsenal, qui se sent à l’aise en Italie (quatre victoires en sept déplacements), serait davantage protégé lors du tirage des huitièmes de finale du 16 décembre. Le club londonien éviterait ainsi le Real Madrid, le PSG et l’Atlético Madrid, assurés de terminer premiers de leur groupe respectif. Il ne retrouverait pas non plus le deuxième de sa poule (Naples ou Dortmund) mais plus sûrement des équipes comme l’Oympiakos, Bâle ou le Zénith Saint-Pétersbourg, plus abordables que d’anciens vainqueurs de la Coupe aux grandes oreilles.

Devant ses feuilles de matches, Jürgen Klopp s’arrache les cheveux actuellement. Son effectif est décimé par les blessures depuis plusieurs semaines et cette série noire continue de restreindre ses choix avant le déplacement à Marseille mercredi. Derniers exemples en date ? La blessure à la cheville du polyvalent Sven Bender face à Leverkusen (1-0) en championnat le prive de ce dernier match européen de l’année. Une grosse incertitude plane sur la participation du milieu créatif Nuri Sahin, touché également à la cheville. Ces pépins physiques s’ajoutent à une longue liste qui concerne surtout la défense de Dortmund (Hummels, Schmelzer, Subotic et Gündogan). Klopp sera contraint d’aligner Grosskreutz dans l’axe de sa défense et de titulariser sur le côté droit le revenant Pisczek.

Malgré le parcours catastrophique de l’OM cette saison sur la scène européenne (5 matches, 5 défaites), le Borussia devra aller chercher cette victoire sur la Canebière, qui le qualifierait pour le tour suivant grâce à une meilleure différence de buts dans les confrontations directes face à Naples. Sven Bender, absent sur blessure, se méfie des Marseillais, étouffés lors du match aller (3-0) au Westfallenstadion. Ils avaient battu le club de la Ruhr à deux reprises lors de la phase de poules de la saison 2011-2012 et l’international allemand n’a pas oublié ce 3-0 encaissé au Vélodrome le 28 septembre 2011 : "L’OM voudra ces trois points pour que leur bilan ne se révèle pas amer. Naples (succès 3-1 à domicile lors de la 5e journée) était notre demi-finale et maintenant, place à la finale."

Des trois clubs encore en vie, les Napolitains se retrouvent le plus proche de la sortie de route, direction la Ligue Europa. Avec une différence de buts déficitaire (-6) par rapport à Arsenal, Naples n’aura pas le choix : sortir le match parfait face aux Gunners pour s’offrir l’une des plus belles soirées européennes de son histoire. Les joueurs de Rafael Benitez devront se montrer efficaces (l’emporter par plus de trois buts d’écart) mais surtout ne pas encaisser de buts. Cette dernière mission risque d’être compliquée à la vue des dernières prestations napolitaines. Le week-end dernier, ils ont gâché un avantage de deux buts face à l’Udinese (3-3) et ils ne sont pas parvenus à préserver leur cage inviolée pour le huitième match consécutif toutes compétitions confondues.

Lors du match aller à Londres, Naples n’avait pas existé face au collectif bien huilé d’Arsenal (2-0). Malgré ces éléments négatifs, Gonzalo Higuain, 26 ans depuis mardi, auteur de trois buts en quatre matches, se montre très serein au moment d’aborder ce rendez-vous crucial de la saison de son club : "On est convaincu d’être une équipe forte. On sait qu’on peut faire mal à Arsenal." Pourtant, le buteur argentin, absent sur blessure à l’Emirates, n’a jamais fait trembler les filets quand il a croisé la route de clubs anglais (MU, Liverpool et Tottenham) en Ligue des champions.