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Arsenal - OM (2-0), l'antisèche : Vivement que ça se termine...

Anthony Procureur

Mis à jour 27/11/2013 à 01:22 GMT+1

Avec une équipe remaniée, l'OM ne s'est pas donné les armes pour inquiéter Arsenal. A ce rythme, une sixième défaite lui pend au nez. Notre antisèche.

FOOTBALL 2013 Arsenal - Marseille (Gignac)

Crédit: AFP

Le jeu : Le 4-3-3, le pari perdant de Baup

D'ores et déjà éliminé, l'OM abordait – disait-on – son déplacement à l'Emirates Stadium sans pression et avec l'envie de sauver l'honneur. Finalement, les Phocéens n'ont pas été à la hauteur du rendez-vous face à Arsenal. Et, même si l'ouverture du score précoce de Wilshere a sans doute perturbé ses plans, les choix d'Elie Baup ne l'ont pas été non plus à l'image de son 4-3-3 expérimental. Pas de meneur de jeu mais un milieu de terrain composé d'Imbula, Lemina et Romao. Et trois attaquants avec Gignac, Jordan Ayew et Khalifa. Résultat : ces trois derniers étaient totalement coupés du reste du bloc. Baup a d'ailleurs changé son fusil d'épaule peu avant l'heure de jeu en revenant à un 4-2-3-1 plus classique avec les entrées de Valbuena en numéro 10 et Thauvin sur le côté droit (57e). Pour un rendement légèrement plus convaincant qui devait aussi à un relâchement des Gunners. Mais il était déjà trop tard.

Les joueurs : Les habituels absents ont (encore) eu tort

Elie Baup voulait "donner de l'expérience à de jeunes joueurs". Là aussi, le pari n'a pas été payant. Et les habituels remplaçants qui réclamaient du temps de jeu n'ont rien fait pour le gagner. Car si Giannelli Imbula et Mario Lemina incarnent l'avenir du club, ils ne représentaient pas le présent mardi soir. Le premier, récemment mis à l'écart, n’a été que l’ombre du joueur du début de saison pour sa première titularisation depuis près d'un mois. Quant à Lemina, il a eu du mal à se situer et a souffert face à Özil même s'il a gagné quelques duels. Saber Khalifa, inefficace, et Jordan Ayew, discret sur son côté droit, n’ont pas non plus marqué de points. Finalement, seuls Steve Mandanda, auteur de plusieurs parades, et Florian Thauvin, qui a confirmé sa forme actuelle lorsqu'il est entré en jeu, se sont montrés à la hauteur. Côté Arsenal, Jack Wilshere et Aaron Ramsey ont fait souffrir l'OM. Ce n'est pas un hasard si la plupart des attaques londoniennes sont venues de leur côté, celui aussi de Jérémy Morel.
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FOOTBALL 2013 Arsenal - Marseille (Abdallah)

Crédit: Panoramic

La stat : 12

Autrefois la force de l'OM, la défense phocéenne prend aujourd'hui l'eau. Et c'est encore plus vrai en Ligue des champions. Cinquième défense de L1 avec 14 buts pris en autant de matches, Marseille possède la pire défense de la C1 cette saison avec le CSKA Moscou et Viktoria Plzen (12 buts encaissés). 26 buts en 19 rencontres, soit 1,4 but de moyenne toutes compétitions confondues. Et ce quels que soient les hommes alignés. Morel, Mendy, Abdallah, même N'Koulou… personne n'est irréprochable. Malgré les prouesses de Steve Mandanda, c'est un handicap difficilement surmontable. Surtout à ce niveau.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Et si Gignac était allé plus vite que Wilshere...

Il faut avoir de la suite dans les idées pour inventer un autre scenario tant l'OM a fait pâle figure à l'Emirates. Le but de Wilshere, le plus rapide cette saison en Ligue des champions après seulement 33 secondes, a cueilli à froid les troupes d'Elie Baup. Pourtant, André-Pierre Gignac aurait peut-être pu entrer dans les livres d'histoire. Avant même la chevauchée de l'international anglais, Arsenal donne le coup d'envoi. APG chipe le ballon dans les pieds de Ramsey et file au but. Il a fallu trois défenseurs pour l'arrêter à l'entrée de la surface. S'il avait été aussi inspiré que le week-end dernier à Ajaccio, il aurait pu faire basculer le match. Et donner une petite claque amicale à Elie Baup.
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FOOTBALL 2013 Arsenal - Marseille (Baup)

Crédit: Panoramic

Le tweet qui nous a fait sourire

On connaît l'imagination des supporters anglais. Ceux d'Arsenal n'échappent pas à la règle. Surtout quand il s'agit de chambrer leur adversaire du soir, mené après seulement quelques secondes, en le comparant à leur pire ennemi.

La question : L'OM peut-il enchaîner avec une sixième défaite ?

Cinq défaites en cinq matches, aucun club français n'avait affiché pareil bilan en Ligue des champions avant l'OM. Et si les Phocéens faisaient encore mieux ? Lors de la prochaine journée, ils peuvent réussir le carton plein avec une sixième défaite et un compteur bloqué à zéro point. Ce serait aussi une première en France. Bien sûr, on ne leur souhaite pas. Mais on n'est pas non plus particulièrement optimiste. D'abord, parce que c'est Dortmund qui se présentera au Vélodrome le 11 décembre. Un Borussia qui vient de renverser Naples et qui jouera sa qualification, lui le finaliste de la dernière édition. Ensuite, parce que l'OM a affiché un manque d'implication qui pousse à s'interroger sur sa capacité à évoluer à ce niveau. Les choix tactiques et la priorité donné au championnat laisse plutôt l'impression que les Marseillais sont venus sur la scène européenne pour faire de la figuration cette saison. Enfin, l'OM n'a plus gagné en C1 depuis sa victoire face à l'Inter Milan le 22e février 2012 à domicile (1-0). Depuis, ils ont perdu huit matches d'affilée. Mais toutes les séries sont faites pour s'arrêter, dit-on…
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