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Leverkusen : c'est chaud devant, beaucoup moins à l'arrière

Vincent Bregevin

Publié 17/02/2014 à 18:28 GMT+1

Le PSG devra se méfier de l'attaque du Bayer Leverkusen. En revanche, il a les atouts pour mettre à mal une défense allemande un peu friable.

Le Bayer Leverkusen célèbre un but face à Nuremberg le 30 novembre 2013 (Rolfes, Kiessling, Son, Can)

Crédit: AFP

L'organisation : Le Bayer aussi ne jure que par le 4-3-3

Le Bayer Leverkusen va se présenter dans une configuration assez similaire à celle du PSG. L'entraîneur Sami Hyypiä s'appuie de façon systématique sur un 4-3-3 qui ressemble beaucoup à celui mis en place par Laurent Blanc, avec un joueur devant la défense et deux relayeurs, même si les milieux parisiens permutent davantage. Un système qui impose plus ou moins d'avoir des latéraux très offensifs pour exploiter les couloirs. Là aussi, c'est une caractéristique que les deux équipes partagent.
S'il faut voir une différence, c'est clairement dans le style de jeu. Le PSG de Blanc aime posséder le ballon, alors que Leverkusen n'est pas spécialement à l'aise sur les attaques placées. Le Bayer est bien meilleur sur les phases de pressing pour récupérer le ballon assez haut, à 40-45 mètres du but adverse. La vitesse et la complémentarité de ses attaquants ne s'expriment jamais aussi bien que dans cette configuration de jeu, et c'est là où Leverkusen est le plus dangereux. Les milieux parisiens devront être particulièrement vigilants et éviter les pertes de balle.
FOOTBALL - 2014 - Infog équipe-type Leverkusen

La défense : Solide dans les airs, fragile par ailleurs

La défense de Leverkusen ne présente pas les meilleures garanties. Elle a des arguments très solides dans le domaine aérien, mais elle a aussi souvent des lacunes dans le placement et adopte parfois une attitude attentiste qui pardonne rarement à ce niveau. Son défenseur référent, Emir Spahic, a par ailleurs tendance à perdre ses nerfs ce qui peut constituer un handicap pour l'équipe allemande. L'ex-Montpelliérain forme avec Ömer Toprak une charnière très solide dans les duels, mais dont le manque de rapidité est assez criant.
A gauche, Emre Can, un milieu de formation, a été le plus souvent aligné à ce poste dernièrement, mais il sera suspendu pour ce match aller. Il pourrait céder sa place à Sebastien Boenisch, qui est, lui, incertain. A droite, Roberto Hilbert, régulièrement préféré à Giulio Donati ces derniers temps, brille davantage par ses qualités de contre-attaquant que par ses vertus défensives. Si Leverkusen possède la deuxième défense de Bundesliga, il encaisse cependant plus d'un but par match en moyenne. Et le Bayer en a pris neuf lors de ses deux confrontations face à Manchester United en phase de poules (2-4, 0-5), ce qui confirme la fragilité de sa base défensive.
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Une altercation entre Emir Spahic et Henrikh Mkhitaryan lors de Dortmund-Leverkusen, le 7 décembre 2013

Crédit: Panoramic

Le milieu : Un trio complémentaire

Sami Hyppiä a plusieurs options, surtout parce qu'il peut compter sur la polyvalence de Simon Rolfes. Le capitaine du Bayer, "héritier" de l'emblématique Carsten Ramelow, évolue l'essentiel du temps devant la défense où il exprime pleinement son rôle de taulier dans cette équipe. Il y abat un travail considérable dans la récupération, mais possède aussi une bonne qualité de relance avec son excellent pied gauche. Ce qui incite parfois son entraîneur à l'aligner à un poste de relayeur. Si c'est le cas, Stefan Reinartz est généralement l'homme choisi par Hyppiä pour jouer devant la défense.
Devant Rolfes, Lars Bender et Gonzalo Castro forment un tandem de relayeurs très complémentaires. Bender, international allemand, est un gros travailleur, très précieux dans la récupération par sa qualité dans les tacles et dans le jeu de tête. A côté de lui, Castro donne une touche technique à cette équipe. Remarquable tireur de coups de pied arrêtés, il est le meilleur passeur du Bayer en Bundesliga avec huit passes décisives. Pas vraiment adepte des tâches défensives, il peut être aligné en attaque si Hyppiä privilégie une plus grande densité au milieu.
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Simon Rolfes

Crédit: Getty Images

L'attaque : Un danger permanent

Il ne faut pas se leurrer concernant Stefan Kiessling. Son profil ne plaît pas à Joachim Löw, mais l'avant-centre du Bayer peut prétendre à une place de titulaire dans n'importe quelle sélection. Son statut de meilleur buteur de la Bundesliga la saison passée (25 buts) confirme des qualités évidentes dans la finition qui ne doivent pas masquer l'essentiel : c'est un attaquant complet, imposant physiquement, et d'autant plus difficile à marquer qu'il ne lâche jamais rien dans les duels et dans le pressing. Un véritable poison que la défense parisienne devra surveiller comme le lait sur le feu.
Mais Kiessling est aussi un joueur doté d'une remarquable intelligence de jeu, dans ses déplacements comme dans ses déviations. En cela, il est le complément idéal pour Sidney Sam et Heung-Min Son, deux attaquants mobiles, rapides et percutants, capables d'éliminer et dotés d'une bonne frappe. Ils évoluent respectivement à droite et à gauche de l'attaque du Bayer, mais les deux hommes permutent régulièrement et apprécient de repiquer dans l'axe, ce qui rend leur marquage assez délicat. Ce trio constituera un danger permanent pour le PSG.
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FOOTBALL - 2014 - Leverkusen - Kiessling

Crédit: Panoramic

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