Ligue des champions (3e journée) : Arsenal, l’ombre d’un doute

Arsène Wenger a connu un anniversaire contrarié (64 ans) ce mardi, avec la première défaite de son équipe après douze matches d’invincibilité face au Borussia Dortmund (1-2). Si séduisants ces dernières semaines, les Gunners se sont cassés les dents sur le redoutable bloc mis en place par Jürgen Klopp. Les Londoniens n’ont jamais réussi à mettre le pied sur le ballon, gênés par le pressing très haut et constant du collectif allemand (11 kilomètres de plus parcourus au total, ndlr). A l’image de Mesut Özil, dont l’absence d’influence a tranché avec son rayonnement au sein du collectif anglais depuis son arrivée du Real Madrid. L’international allemand n’aura réussi à passer le rideau du Borussia qu’à une seule reprise sur une passe que Cazorla a envoyé sur la barre.

Pour le reste, pas grand-chose au terme d’une rencontre fermée où les Anglais ont étalé leurs difficultés face à un "gros". S’il y a certes eu les succès face à Tottenham (1-0) et Naples (2-0), la réception du dernier finaliste de la Ligue des Champions marquait LE premier gros test de la saison pour Arsenal. Résultat : il a remis au goût du jour certains travers des années précédentes. En voulant trop jouer devant sa surface, Aaron Ramsey s’est fait punir immédiatement par le pressing de Reus à l’origine du premier but du Borussia, signé Mkhitaryan. Idem sur le deuxième où les hommes d’Arsène Wenger ont payé au prix fort la contre-attaque conclue par Lewandowski.

Le technicien d’Arsenal reconnait que ses joueurs ont été rattrapés par certains démons mardi sur leur pelouse de l’Emirates Stadium. "On a perdu en étant naïfs sur les deux buts, acquiesce le manager français. C’était un match avec très peu d’occasions et il fallait être patient sans s’exposer aux contres. On n’a pas su le faire et Dortmund en a profité alors que notre gardien n’a rien eu à faire (un arrêt au total pour Szczesny, ndlr). Beaucoup de joueurs ont été en dedans aujourd’hui. Offensivement, on a été moins bons que d’habitude."

Baisse de régime ou excès de confiance ? La réponse ne tardera pas à arriver car les coéquipiers de Mikel Arteta se préparent à un calendrier musclé. Après le déplacement à Crystal Palace samedi, le leader du championnat d’Angleterre vivra deux semaines de feu entre le 29 octobre et le 10 novembre au cours desquelles il recevra Chelsea et Liverpool avant de se déplacer à Dortmund et à Manchester United. Quatre chocs qui en diront plus sur l’ADN de cette équipe dont le début de saison a ravivé quelques espoirs de titres après bientôt neuf ans d’abstinence.