Ligue des champions: La Juventus ne peut s’en prendre qu’à elle-même

Un tremblement de terre ressenti jusqu’à Turin. Avant leur déplacement à Istanbul, les hommes d’Antonio Conte savaient qu’ils n’avaient besoin que d'un point, un seul, pour valider leur ticket pour les 8es de finale de la Ligue des champions. Face à Galatasaray (1-0), sur un terrain gelé et labouré par le passage répété des bulldozers en charge du déneigement, la Juventus a eu ce qui lui pendait au nez depuis quelques semaines déjà : une élimination dès la phase de poules. Mais si les Turinois n’ont rien (ou presque) à se reprocher sur ce match, on ne peut pas dire la même chose au regard de l’ensemble de leur parcours.

Cette élimination précoce en C1 prend, en effet, racines plutôt lors de la phase aller, et non au retour. Lors de la première journée, les Transalpins avaient concédé un nul inattendu sur la pelouse de Copenhague (1-1), adversaire réputé le plus faible. Tévez et ses coéquipiers étaient tombés sur un Wiland héroïque sur sa ligne de but. Le gardien suédois avait permis à son équipe de créer l’exploit. Deux points déjà lâchés en route, et un premier accroc de mauvais goût, avaient alors obligé Antonio Conte à revoir ses plans lors de la réception de Galatasaray. A domicile, la Juventus, grâce à un but de Quagliarella (87e), avait cru tenir enfin son premier succès de la saison en Ligue des champions. C’était sans compter sur une absence défensive des Turinois, conclue par Bulut (2-2), une minute seulement après le but de la Vieille Dame.

En dessous, bien qu’accrocheurs face au Real Madrid lors de leur double confrontation (2-1 à Madrid, 2-2 à Turin), les Italiens se savaient sur la sellette lors du retour contre Copenhague. La Juventus Turin, dos au mur,  avait finalement répondu aux attentes en faisant le job (3-1) devant son public. D’autant que dans le même temps Galatasaray avait pris l’eau de toutes parts (1-4) face aux Merengue, leaders incontestés du Groupe A. Bien partie pour se qualifier avant ce match décisif dans une Türk Telekom Arena bouillante, la Juventus Turin n’avait toutefois pas le droit à l’erreur. Tout autre résultat qu’une défaite lui permettait de continuer son rêve européen en C1. Si sur le papier l’équation était simple, d’apparence tout du moins, les Turinois ont craqué encore une fois en tout fin de match, se heurtant ainsi à une dure réalité. Celle du terrain.