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Après APOEL-PSG (0-1), notre antisèche : Un hold-up à Nicosie, ce PSG ne pouvait pas espérer mieux

Vincent Bregevin

Mis à jour 22/10/2014 à 07:45 GMT+2

Indigent dans le jeu, le PSG n'a rien fait pour éviter le piège à Nicosie. Jusqu'au but de Cavani qui lui a offert un succès inespéré (0-1). Notre antisèche.

Les joueurs du PSG se congratulent après le but d'Edinson Cavani à Nicosie.

Crédit: AFP

Le jeu : Paris avait tendu le bâton pour se faire battre

Le PSG connaissait le piège qui l'attendait à Nicosie, face à une équipe repliée, disciplinée et bien organisée. Il a l'habitude de rencontrer ce type d'opposition en Ligue 1, et il n'a pas procédé différemment en Ligue des champions. L'équipe de Laurent Blanc s'est contentée de contrôler le ballon au milieu de terrain, avec des transmissions essentiellement latérales et trop lentes pour déstabiliser le bloc adverse. Elle ne s'est quasiment pas montrée dangereuse, contrairement à son adversaire, plus tranchant dans ses situations offensives avec un jeu plus direct.
En cela, Paris a tendu le bâton pour se faire battre. Il a fait le jeu de l'APOEL qui n'en demandait pas tant. Mais les Chypriotes n'ont pas su en profiter. Et le vent a tourné à vingt minutes de la fin du match, avec les entrées simultanées de Yohan Cabaye et Jean-Christophe Bahebeck. Celui-ci a notamment permis au PSG d'avoir un appui supplémentaire en attaque, où Edinson Cavani était trop esseulé. Il a d'ailleurs été impliqué sur le but de l'Uruguayen qui a permis au club de la capitale de s'imposer sur l'une de ses rares occasions dans cette rencontre. On peut appeler ça un hold-up.
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Edinson Cavani vient de marquer le but de la victoire du PSG à Nicosie, au grand dam des Chypriotes.

Crédit: AFP

Les joueurs : David Luiz et Cavani, les deux héros du PSG

Incertain avant ce match, David Luiz n'a jamais donné l'impression d'être diminué. Tranchant dans ses interventions, le Brésilien a surtout été décisif en sauvant une tentative chypriote sur sa ligne de but. Edinson Cavani aussi. L'Uruguayen a effacé une prestation d'ensemble assez terne en s'arrachant pour inscrire le but de la victoire. Maxwell a confirmé sa belle prestation face à Lens, et Lucas a eu quelques fulgurances. Thiago Silva a signé une rentrée mitigée et manque clairement de rythme. Javier Pastore est passé à côté de son sujet comme jamais auparavant cette saison.
A Nicosie, Cillian Sheridan a beaucoup pesé sur la défense parisienne par la qualité de ses déplacements et son impact physique. George Efrem a fait des différences offensives tout comme Gustavo Manduca. Vinicius et Nuno Morais n'ont pas ménagé leurs efforts dans l'entrejeu, protégeant parfaitement une charnière où Carlão et João Guilherme avaient été impeccables avant de craquer devant Cavani. Les latéraux Mario Sergio et Marios Antoniades, sorti trop tôt sur blessure, avaient contribué à la solidité défensive chypriote en couvrant bien l'axe.
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David Luiz et Cillian Sheridan lors d'APOEL Nicosie-PSG.

Crédit: AFP

Le tournant qui n'a pas eu lieu: David Luiz avait tout vu venir

56e minute de jeu : Le PSG monopolise le ballon sans se montrer dangereux et s'expose aux contres chypriotes. Sur l'un d'entre eux, Gustavo Manduca parvient à déborder Gregory van der Wiel avant d'adresser un centre parfait sur la tête de Tiago Gomes. Salvatore Sirigu est battu sur la reprise du Portugais, mais David Luiz a magnifiquement anticipé le coup en se plaçant sur sa ligne de but pour repousser le ballon de la tête et empêcher l'ouverture du score de l'APOEL. Alors qu'elle pendait au nez du PSG.

La stat : 2

Ibra n'est pas là, mais Cavani fait le travail. L'Uruguayen a inscrit les deux buts du PSG à l'extérieur en Ligue des champions cette saison. Deux buts qui valent quatre points, sur les sept obtenus par Paris dans ce groupe F. El Matador ne fait pas l'unanimité cette saison, mais ses buts comptent.

Le tweet : Nicosie-PSG, l'exception qui confirme la règle…

La décla : Giorgos Donis (entraîneur de l'APOEL Nicosie):

On ne pouvait pas leur donner beaucoup d'espaces mais on a quand même eu les meilleures occasions contre des joueurs qui valent des millions.

La question : Le PSG ne doit-il retenir que les trois points ?

Avant de parler de la manière, il y a l'opération comptable. Le PSG s'est magnifiquement dégagé la voie vers les huitièmes de finale en s'imposant à Nicosie. Il pourrait même être officiellement qualifié dans quinze jours, avec une victoire face aux Chypriotes conjuguée à un nul ou une défaite de l'Ajax face au Barça. Sur le contenu, il y a peu d'enseignements à tirer à première vue. Comme lors de la plupart de ses sorties cette saison, le PSG a été à la limite de l'indigence offensive, et il lui a fallu, encore une fois, une bonne dose de réussite pour que les choses ne tournent pas plus mal.
Le scénario s'était produit trop souvent depuis le début de la saison pour que le PSG échappe à un nouveau match nul. Mais à Nicosie, il a su aller chercher cette victoire qu'il n'avait pas réussi à décrocher à Reims (2-2), à Evian (0-0), à Toulouse (1-1), à Rennes (1-1) ou à Amsterdam (1-1). Ou face à Lyon (1-1) et Monaco (1-1) au Parc. Il y a une part de réussite, mais aussi d'état d'esprit. A défaut d'être inspiré, Paris, malgré une équipe diminuée physiquement, malgré l'absence de Zlatan Ibrahimovic, a su trouver les ressources morales et la combativité pour s'imposer dans la difficulté. C'est la première fois cette saison dans ce type de contexte. Ce n'est pas forcément anodin. Mais c'est à peu prêt tout ce que les Parisiens pourront retenir.
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Lucas, David Luiz et Carlao lors d'APOEL Nicosie-PSG.

Crédit: AFP

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