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L'antisèche : Qui peut encore dire que Monaco n'a rien à faire là ?

Laurent Vergne

Mis à jour 15/04/2015 à 08:34 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Battue sur la plus petite des marges (1-0) et sur un penalty pas nécessairement indiscutable, l'AS Monaco a néanmoins démontré lors de son quart de finale aller à Turin qu'elle n'était pas une usurpatrice à ce stade de la compétition.

Yannick Ferreira-Carrasco (Monaco) face à la Juventus.

Crédit: Panoramic

Le jeu : Deux équipes dans un mouchoir

Sa qualification pour les huitièmes en avait surpris beaucoup. Sa présence en quarts interpellait l'Europe. Mais une fois encore, l'AS Monaco a démontré qu'elle n'était pas là par hasard. Sans jamais se démonter, même pas impressionnés, les Monégasques ont largement fait jeu égal avec la Juve.
Toujours aussi bien organisée, l'équipe de Jardim a défendu intelligemment, comme souvent, et a même franchement bousculé le champion d'Italie en première période, par la vitesse et la percussion de ses armes offensives, Martial et Ferreira-Carrasco en tête.
Si la Juve a eu la maîtrise du ballon, elle a souvent été sous la menace, surtout lors du premier acte. Dans ce match très équilibré, les deux équipes ont surtout rivalisé dans un domaine : le manque de réalisme devant le but. Tout s'est finalement joué sur deux décisions arbitrables : un penalty non sifflé d'un côté et accordé de l'autre. C'est à peu près tout ce qui a séparé les Bianconeri des Azuréens mardi soir au Juventus Stadium.

Les joueurs : Kondogbia en mode monstre

Des sorties de balle limpides, une justesse de jeu remarquable, une activité débordante… Geoffrey Kondogbia a rendu une copie monstrueuse. Préféré à Berbatov, Anthony Martial a livré 45 minutes de haut niveau avant de s'éteindre progressivement. Yannick Ferreira-Carrasco, actif et percutant, s'est en revanche montré malheureux dans le dernier geste.  Derrière, match très solide de Kurzawa, costaud d'Abdennour, beaucoup moins convaincant de Carvalho…
Côté Turinois, si l'essentiel, à savoir ne pas prendre de but à domicile, a été préservé, c'est en grande partie grâce à la sûreté de deux hommes : Buffon, parfait sur ses quelques interventions, et Chiellini, roc habituel dans l'axe. Pour le reste, Pirlo a encore fait admirer la pureté de sa passe et Vidal, quoi que maladroit en dehors de son penalty, a été le joueur offensif le plus entreprenant.
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Geoffrey Kondogbia (Monaco)

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer

Le réalisme. A Arsenal, en huitième de finale aller, l'ASM avait assommé les Gunners en inscrivant trois buts en un minimum d'occasions. Or, des opportunités, il y en a eu à Turin. Si Yannick Ferreira-Carrasco, seul au point de penalty, avait gagné son duel avec Buffon au bout de 10 minutes, Monaco serait vraisemblablement en position idéale après cette première manche...
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Yannick Ferreira-Carrasco (Monaco) tir face à Patrice Evra (Juventus)

Crédit: AFP

La stat : La Juve, comme d'habitude...

C'était la 5e fois dans son histoire (Coupe Intertoto comprise) que la Juventus jouait un match aller à domicile face à un club français. Et comme toujours, elle s'est imposée. Après Bordeaux (3-0, C1, 1985), Nantes (2-0, C1, 1996), Monaco (4-1, C1, 1998) et Rennes (2-0, Intertoto, 2000), l'ASM repart du Piémont avec une défaite.

Le tweet qui va finir d'énerver les Monégasques

La décla : Leonardo Jardim (Monaco)

Dans le foot de haut niveau il faut savoir dominer, mais il faut aussi faire preuve d'efficacité, mais nous avons montré une belle image de notre équipe.

La question  : Y a-t-il encore quelqu'un pour prétendre que Monaco n'est pas à sa place ?

Nul ne sait si Monaco trouvera dans une semaine les solutions et les ressources pour devenir le premier club français à éliminer la Juventus en Coupe d'Europe. Ce qui est certain, en revanche, c'est que l'équipe de la Principauté a répondu à ses détracteurs mardi soir.
A Turin, Monaco a certes perdu un match, mais sans aucun doute gagné du crédit. Dans la gestion de l'évènement comme de la rencontre, les joueurs de Leonardo Jardim ont été à la hauteur. Alors, non, l'ASM n'est pas une bande de "baltringues" qui aurait vu de la lumière et se serait invitée là sur un malentendu, sans demander la permission.
Après avoir croisé Leverkusen, Benfica, le Zenit, Arsenal et à mi-chemin de son duel avec la Juve, il va quand même devenir de plus en plus difficile de faire la fine bouche. Les Monégasques ont été franchement bluffants de maîtrise dans un contexte délicat. Alors, oui, l'illustre Juventus a gagné mardi soir sur sa pelouse. Mais elle peut s'estimer heureuse de sa victoire, plus le fruit d'un coup de pouce que d'une quelconque supériorité.
Monaco est bel et bien à sa place dans la cour des grands et c'est une autre forme de victoire. Partir de Turin avec la plus courte des défaites et une bonne dose de regrets, c'est le signe d'une vraie légitimité.
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Carlos Tevez, Fabinho et Geoffrey Kondogbia lors de Juventus-Monaco.

Crédit: Panoramic

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