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Ligue des champions - Arsenal-ASM (1-3) : Monaco n’était pas le petit, il avait tout d’un grand

Geoffrey Steines

Mis à jour 26/02/2015 à 10:56 GMT+1

Pour vaincre un Arsenal rompu à l’exercice d’un huitième de finale de Ligue des champions, l’ASM a affiché une maturité impressionnante, malgré un onze très inexpérimenté à ce niveau. Comme un grande équipe européenne, elle a maîtrisé les événements en toutes circonstances et donné la leçon à des Gunners qui n’ont tout simplement pas fait le poids. Notre antisèche.

La joie d'Aymen Abdennour pendant Arsenal-Monaco (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

Le jeu : L’ASM a appuyé là où ça fait très mal

Monaco n’a pas innové à l’Emirates Stadium. Le club de la Principauté a appliqué la recette qui lui avait permis de franchir la phase de poules de la Ligue des champions. Mais il l’a appliqué à la perfection, face à un Arsenal qui a gentiment donné le bâton pour se faire battre. A la solidité défensive implacable observée au premier tour, les Monégasques ont ajouté une redoutable efficacité offensive et une capacité à faire mal à l’adversaire sur chaque contre-attaque. Ils avaient inscrit quatre buts sur leurs six premiers matches, ils en ont planté trois mercredi.
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Dimitar Berbatov (Monaco) face à Arsenal

Crédit: AFP

Il faut dire que les Gunners, dans un jour sans, ont fait preuve d’une naïveté incroyable pour une équipe qui en est à dix-sept participations consécutives à la C1. Les hommes de Leonardo Jardim ont exposé au grand jour les faiblesses londoniennes à la perte du ballon et l’incapacité d’Arsenal à relever le défi physique au plus haut niveau. Et comme en plus, l’ASM avait la réussite avec elle, un soupçon de chance qu’elle a su provoquer, il ne pouvait vraiment rien lui arriver.

Les joueurs : La terre du milieu était monégasque

S’il y a bien un domaine dans lequel les vice-champions de France ont dominé Arsenal, c’est dans l’entrejeu. Certes, Dimitar Berbatov, Aymen Abdennour et Danijel Subasic ont fait bien plus que tenir leur rang, mais le trio monégasque a croqué son homologue londonien au milieu. Monstrueux à la récupération et jamais avare d’efforts pour apporter le surnombre dans le camp adverse, Geoffrey Kondogbia a couronné son match d’un but mérité. Au diapason, Joao Moutinho a certainement réussi son meilleur match avec l’ASM. A l’origine de la deuxième réalisation de son équipe, Fabinho a impressionné dans un rôle devant la défense qui n’est pas le sien. Tout comme Almamy Tourè, défenseur central de formation repositionné à droite, poste qu'il avait déjà expérimenté dans les catégories de jeunes.
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Geoffrey Kondogbia (Monaco ) face à Arsenal

Crédit: Panoramic

Des prestations qui tranchent avec les faillites de Francis Coquelin et Mesut Özil. Santi Cazorla était bien trop seul au milieu, et encore, il a plongé physiquement après l’heure de jeu. Un constat qui vaut pour l’ensemble des Gunners, pas aidés par une attaque en berne. Olivier Giroud n’a pas cadré une seule de ses six tentatives et Danny Welbeck est toujours escorté des doutes qui l’accompagnent depuis des mois. Le quatuor défensif a également sombré, à l’image d’un Per Mertesacker dépassé par les événements. Un capitaine en perdition pour un navire à la dérive.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Un penalty qui aurait pu tout changer

A la 11e minute, Arsenal aurait pu concrétiser l’un de ses seuls temps forts si l’arbitre avait vu la main de Wallace dans la surface monégasque. Au duel avec Mesut Özil, le défenseur brésilien de l’ASM s’emmène le ballon irrégulièrement et le pousse en corner. Un geste qui échappe à la vigilance du corps arbitral. Tant mieux pour les Monégasques.
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Wallace face à Mesut Özil lors de Arsenal-Monaco (saison 2014-2015)

Crédit: Eurosport

La stat : 0

Jamais dans l’histoire de la Ligue des champions une équipe battue par deux buts d’écart lors du match aller à domicile n’a renversé la vapeur au retour. En prenant en compte l’ensemble des compétitions européennes depuis 1955, Arsenal voit une toute petite lueur d’espoir s’allumer : 1,5% des formations ayant perdu 1-3 devant son public a inversé la tendance au retour. La branche à laquelle les Gunners peuvent se raccrocher est vraiment mince…

Le tweet qui en dit long

La décla : Arsène Wenger (Arsenal)

Nous avons été suicidaires sur le plan défensif, sur le deuxième et le troisième but notamment. Nous avons perdu nos nerfs et notre raison sur le terrain, le cœur a pris le dessus sur la tête.

La question : Que peut craindre Monaco du match retour ?

Pas grand-chose, tant l’ASM a maîtrisé les débats et affiché une maturité impressionnante mercredi. Celle-là même qu’on attendait dans les rangs d’Arsenal, puisque l’expérience parlait pour les Londoniens au coup d’envoi. Les onze titulaires des Gunners compilaient 249 matches de Ligue des champions, quasiment le double de ceux de Monaco (132). Le quatrième de Ligue 1 avait même fait le déplacement sans deux de ses éléments rompus à la C1, Ricardo Carvalho (blessé) et Jérémy Toulalan (suspendu). Faute de mieux, il s’est présenté avec un gamin de 18 ans, formé au milieu et reconverti arrière droit. Avant de découvrir l’Emirates, Almamy Tourè n’avait pas joué le moindre match européen dans sa carrière. Le symbole ultime d’un différentiel de vécu qui ne s’est pas ressenti, bien au contraire. Son premier huitième de finale de C1 depuis dix ans, l’ASM l’a disputé comme si elle connaissait la chanson par cœur.
Résultat, elle a donné la leçon à Arsenal, au moment où tout le monde lui promettait l’enfer pour son premier gros test européen de la saison. Le club princier a relevé le défi avec succès et a quasiment composté son billet pour les quarts de finale. Comme évoqué plus tôt, aucune équipe ne s’est relevée d’une défaite par deux buts d’écart à l’aller en Ligue des champions et l’ASM a tout pour éviter une mésaventure. Les Monégasques ont encaissé deux buts depuis le début de la compétition. Autant dire tout de suite qu’il est improbable qu’ils en encaissent trois en 90 minutes dans trois semaines à Louis-II. Mais ce match, qui sera compliqué à aborder après avoir fait une grande partie du chemin à l’aller, révélera encore davantage le caractère d’un groupe qui n’a pas encore trouvé ses limites au niveau européen. Et c’est peut-être ça, le plus excitant avec l’ASM.
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La joie de Yannick Ferreira-Carrasco lors de Arsenal-Monaco (saison 2014-2015)

Crédit: Panoramic

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