Ligue des champions : Gervinho danger numéro un de la Roma contre Manchester City
ParAFP
Publié 29/09/2014 à 18:07 GMT+2
Le danger numéro un pour Manchester City, qui reçoit la Roma mardi, s'appelle Gervinho, dribbleur insaisissable et désormais buteur de la Louve.
Le nouveau roi de Rome est ivoirien, porte des dreadlocks et fait vibrer les tifosi dès qu'il amorce un de ses fameux slaloms. Et en plus maintenant il marque, deux buts en 31 minutes contre le CSKA Moscou (5-1), soit autant qu'en deux saisons de C1 avec Arsenal. "Nous n'avons pas peur de Manchester City", assure-t-il à l'AFP avant le match de la deuxième journée de Ligue des champions. Un rendez-vous qui doit confirmer le rôle d'outsider de la Roma dans ce groupe E terrible, dominé par la stature imposante du Bayern Munich.
Auteur d'un doublé lors de la première journée, plus une passe décisive, la "Panthère Noire", un de ses nombreux surnoms à Rome, réalise un début de saison tonitruant. Dimanche, son entrée pour la dernière demi-heure de jeu a complètement fait basculer le match contre le Hellas Vérone. La Roma butait sur une défense recroquevillée, avec le génial ivoirien elle a trouvé vitesse et décalages. Gervinho a deux fois brisé la digue véronaise pour deux passes parfaites, mal exploitées par ses attaquants. Poussée par le vent de folie apporté par son ailier, la Roma a fini par marquer et s'imposer (2-0). Dans son projet de croissance vers le top niveau mondial, la Roma a d'ailleurs choisi de prolonger l'Éléphant de Côte d'Ivoire jusqu'en 2018, comme Miralem Pjanic, autre créateur de la "Louve".
Le protégé de Rudi Garcia
Gervinho casse les règles en inventant toujours quelque chose, à l'image de son passage en revue de la défense véronaise, de gauche à droite. Cela ressemblait à une course perdue d'adolescent qui ne lâche pas la balle, cela s'est terminé par une passe merveilleuse à Destro, qui n'en a pas profité. L'Ivoirien, déjà sous la direction de Rudi Garcia au Mans et à Lille, est entré dans la rotation d'effectif voulue par l'entraîneur français cette saison, où son équipe est engagée sur deux fronts. Mais moins souvent que les autres attaquants. Et il est le seul dont l'absence fait sensiblement baisser le niveau de l'équipe.
La Roma est à l'image de Gervinho, très rapide pour se projeter vers l'avant. Après 13 mois d'Italie, les défenseurs de Serie A ne parviennent toujours pas à l'arrêter. Seul Antonio Conte avait réussi à le museler tout un match en janvier, pour le choc Juventus-Roma, et la Juve avait gagné (3-0). Le Manchester City de Manuel Pellegrini, lui aussi très offensif, ne devrait pas réserver de cage spéciale pour la "Gazelle", qui pourra chercher les espaces qu'il aime depuis tout petit. "J'ai appris le foot dans la rue, j'ai toujours joué comme ça", raconte-t-il. Ses débuts à la fameuse Académie Sol-Béni d'Abidjan ont entretenu ce penchant. "Là-bas tu commences pieds-nus, parce qu'il y a des exercices à réaliser avant de pouvoir porter les chaussures, et ça dure trois ans avant qu'on te donne les crampons, c'est énorme!" poursuit-il. Des matches pieds-nus aux pelouses-billards anglaises de la Ligue des champions, Gervinho promène son football rafraîchissant.
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