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Morata, héros amer : "Je pourrais marquer 1000 buts contre le Real que je n’en aimerais aucun"

Nicolas Sbarra

Publié 14/05/2015 à 10:37 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS. Vendu par le Real Madrid l’été dernier, Alvaro Morata a été son bourreau en demi-finale avec un but décisif pour qualifier la Juventus à Santiago-Bernabeu (1-1). Mais pas de quoi donner le sourire aux Turinois.

Alvaro Morata (Juventus Turin) buteur face au Real Madrid

Crédit: AFP

"Nous n'avons pas de regrets de l'avoir vendu." En février, Carlo Ancelotti était sûr de lui au moment d’évoquer dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport le départ d’Alvaro Morata, cédé par le Real Madrid à la Juventus Turin au dernier mercato estival. Ce n’est probablement plus le cas après les demi-finales de Ligue des champions, où l’attaquant a été le bourreau de la Maison Blanche. Celui qui a été formé dans la capitale espagnole a marqué un but au match aller (2-1), comme au retour ce mercredi à Santiago Bernabeu (1-1), envoyant la Juve en finale.
Le sourire, je ne l'ai pas aujourd'hui
Alvaro Morata ne voit toutefois pas ce pied de nez comme une revanche. Il est trop attaché à son ancien club pour cela. Si ses coéquipiers étaient euphoriques après son but, sa joie a été très retenue. Quelques minutes après le coup de sifflet final, même comportement : "Je n'ai pas exulté, j'ai fait mon travail. J'ai trop de respect pour les supporters madrilènes, a-t-il déclaré au micro de beIN Sports. Le sourire, je ne l'ai pas aujourd'hui, il faut que les jours passent. Je pourrais marquer 1000 buts contre le Real que je n’en aimerais aucun". Le Madrilène de naissance aurait préféré "le faire contre un autre adversaire".
Dans les travées de Bernabeu, au moment de croiser ses anciens coéquipiers, Morata s’est même excusé de les priver de la possibilité de défendre leur titre. Ceux-ci lui ont répondu "qu'ils voulaient que l'on gagne cette finale", le 6 juin prochain contre le FC Barcelone. L’attaquant de 22 ans, lui, peut réaliser ce fameux doublé. S’il était entré en jeu lors de la finale remportée face à l’Atlético (4-1 a.p.) il y a un an, Morata devrait cette fois être titulaire à Berlin.

Morientes en exemple

Son statut à Turin a bien changé par rapport à son aventure madrilène, où il n’a jamais pu s’imposer dans le onze de départ. Son adaptation en Italie a été difficile durant les premiers mois, mais au fil des rencontres il a pris le dessus sur Fernando Llorente. Désormais titulaire indiscutable aux côtés de Carlos Tevez, Morata a débuté tous les matchs de C1 à élimination directe. En huitième de finale, il avait déjà marqué à l’aller et au retour, contre le Borussia Dortmund (victoires 2-1 et 3-0). Si le Real possède une clause de rachat pour le faire revenir au bercail contre 30 millions d’euros, désormais, le mal est fait.
Alvaro Morata est loin d’être le premier joueur à marquer face à son ancien club. Une certaine tradition s’est instaurée à ce niveau et le Real y a déjà goûté. En 2003-2004, les Merengue ont été éliminés en quart de finale par le Monaco de Fernando Morientes. Encore pire, El Moro appartenait encore au Real, qui l’avait alors prêté à l’ASM. Face à Iker Casillas, déjà, Morientes avait réduit le score à 4-2 à l’aller, sur un centre de… Patrice Evra. Au retour, il avait signé le but du 2-1 avant que Ludovic Giuly qualifie les Monégasques. Morata souhaite désormais une autre fin que l’ASM, battue en finale par Porto.
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