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Real-Juventus (1-1) : Sans caractère, sans imagination ni équilibre, le Real ne méritait pas mieux

Martin Mosnier

Mis à jour 14/05/2015 à 14:01 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - La Juventus Turin a donné au Real Madrid une leçon d'équilibre et de cohérence à un Real Madrid qui s'est cherché durant les 180 minutes de cette demi-finale de Ligue des champions (2-1, 1-1). L'issue est logique et implacable. Notre antisèche.

Cristiano Ronaldo (Real Madrid) malheureux face à la Juventus Turin

Crédit: AFP

Le jeu : Deux équipes offensives pour un festival d'imprécisions

Une feuille de match pleine de bonnes intentions n'est jamais l'assurance d'un feu d'artifice. Le Real a ainsi disputé les 90 minutes de cette demi-finale retour sans le moindre milieu récupérateur. Mais rien n'y a fait. Hormis une première période honorable, Madrid a manqué de liant, se fracassant sur le bloc hermétique de la Juve.
Les Italiens, eux, ont joué les coups à fond dans le dos des Madrilènes. Globalement, le niveau technique de cette demi-finale ne fut pas à la hauteur de l'évènement. Ouvertures ratées, centres dévissés, choix de passes discutables : ce fut un petit festival d'approximations, notamment en début de seconde période. Des imprécisions qui ont fait le jeu de la Juve grâce à l'avantage acquis à l'aller (2-1).
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Real Madrid-Juventus 2015 - AFP

Crédit: AFP

Les joueurs : Marcelo la pile électrique, Ramos l'erreur impardonnable

Santiago-Bernabeu ne pourra rien reprocher à Marcelo. Il n'est pas le plus bling-bling des Madrilènes mais, ce mercredi, il fut le plus entreprenant d'entre eux. Ronaldo, lui, a totalement disparu après la pause, incapable de se mettre en position de frappe. Gareth Bale a beaucoup tenté (8 frappes) et tout raté. Sans un grand Iker Casillas, décisif dans le money-time, les illusions du Real se seraient envolées avant le coup de sifflet final. Le portier espagnol n'a pas été aidé par Sergio Ramos, en difficulté face à Morata et coupable d'une erreur de placement monumentale sur l'égalisation de la Juve.
Côté turinois, Paul Pogba a longtemps fait les mauvais choix avant de délivrer la passe décisive la plus importante de sa jeune carrière pour Morata. A ses côtés, Pirlo a joué à l'envers. Qu'importe, l'activité de Vidal a comblé les manques du milieu de la Juve. Derrière, Chiellini a tenu la baraque repoussant tous les assauts merengue.

Ce qui aurait pu tout changer :

L'été dernier, le Real Madrid change subitement d'avis et rattrape par le col Alvaro Morata pour en faire la doublure de Karim Benzema. La Juventus Turin se rabat sur un second choix. Ah si Florentino Perez n'avait pas snobé ce pur produit de la formation merengue, buteur à l'aller et au retour, peut-être que l'issue de cette double confrontation aurait été tout autre.
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Alvaro Morata (Juventus Turin) buteur face au Real Madrid

Crédit: AFP

La stat : 11/11

Patrice Evra va disputer sa cinquième finale de Ligue des champions. Le latéral gauche de la Juventus a disputé 11 demi-finales de C1 pour huit victoires et trois nuls. L'ancien défenseur de Manchester United et Monaco fut encore extrêmement précieux ce mercredi face à Gareth Bale. 

La décla qui la joue fair-play : Sergio Ramos (Real Madrid)

Après le premier but, nous avons pensé que c'était plié. Il faut féliciter la Juve. Elle est passée parce qu'elle a mieux fait les choses.

Le tweet qui enfonce Bale :

La question : Qui sont les coupables au Real ?

Ils sont nombreux. Ne sous-estimons pas la performance de la Juventus qui mérite amplement sa qualification. Beaucoup plus hermétiques, équilibrés et efficaces, les Italiens ont infligé une leçon en 180 minutes. Mais cette sortie de route surprise d'un Real ultra-favori va forcément peser sur la saison de Carlo Ancelotti. Ses choix d'aligner Ramos au milieu à l'aller puis de faire confiance à trois meneurs de jeu (James, Isco et, plus bas, Kroos) plutôt qu'à Lucas Silva ou Illarramendi au retour ont été fatals au Real.
Kroos est clairement responsable sur le but de Morata pour un déficit évident d'engagement. Les trois créateurs n'ont pas franchement pesé sur la rencontre et le Real s'est surtout distingué par son manque d'imagination en multipliant les centres sur les deux tours de contrôle italiennes Chiellini et Bonucci. Le Real a aussi manqué de caractère, incapable d'éviter le mur dans lequel il fonçait tout droit depuis le match aller. Il n'a fallu qu'un penalty bien généreux pour qu'il ouvre la marque ce mercredi.
Ancelotti n'est pas le seul responsable. L'obsession de recruter des stars offensives (James Rodriguez, Toni Kroos, Javier Hernandez l'été dernier) a déséquilibré un effectif qui scintille devant mais galère dans la salle des machines, au cœur du jeu. Une saison blanche est difficilement supportable et justifiable dans un club comme le Real Madrid. Des têtes vont tomber, c'est certain. Mais le club merengue doit avant tout repenser son équilibre pour ne pas plonger dans une révolution stérile.
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Gareth Bale fut très maladroit face à la Juventus

Crédit: Panoramic

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