PSG-Chelsea : Pour Ibrahimovic, c'est (peut-être) la dernière chance de remporter une C1

L'année 2016 approche déjà. Doucement, mais sûrement. Zlatan Ibrahimovic y pense forcément. Il sait qu'il lui reste moins d'un an et demi de contrat avec le PSG. A 33 ans, le Suédois n'a encore rien décidé de ce qu'il fera au-delà de cette échéance. Il lui reste cette édition de la Ligue des champions à disputer. La prochaine éventuellement, à condition déjà que Paris, actuel troisième de L1, assure sa qualification en fin de saison. Sa seule certitude, c'est qu'il lui reste très peu de temps pour accrocher la C1 à son palmarès. Que c'est peut-être cette année ou jamais. Et que ça passe par un exploit face à Chelsea. Pour le réaliser, le PSG aura plus que jamais besoin d'un grand Ibra.

Quand Zlatan Ibrahimovic a choisi de poser ses valises à Paris à l'été 2012, il ne l'a pas fait que pour le salaire mirobolant que lui proposait QSI, l'actionnaire majoritaire du PSG (18 millions d’euros annuels bruts). Le Suédois a aussi adhéré à un projet dont il est toujours la figure de proue, la star d'envergure internationale qui donne au club de la capitale un impact médiatique d'une autre dimension en France et à l'étranger. Il en est le joueur emblématique, un statut unique qui a contribué à l'inciter à signer au PSG.

Mais si Ibra a rejoint Paris, c'est aussi parce qu'il l'a estimé capable de gagner la Ligue des champions. Et pouvait lui permettre de remporter un trophée qui s'est toujours refusé à lui, que ce soit à l'Ajax, à la Juventus, à l'Inter, au Barça ou à l'AC Milan. A ce stade de sa carrière, Ibra savait qu'il misait sa dernière chance de soulever la coupe aux grandes oreilles sur le PSG. Ce titre qui lui a toujours manqué, et qu'il voit comme l'aboutissement de sa carrière.

La Ligue des champions, c'est un peu le point noir de la carrière de Zlatan Ibrahimovic. Il a subi des affronts dans cette compétition dont il n'a même jamais atteint une finale. Le Suédois en a été proche en 2010, quand le Barça est tombé en demi-finale devant l'Inter, club qu'Ibra avait quitté l'été précédent pour rejoindre la Catalogne. Son remplacement par Bojan peu après l'heure de jeu lors du match retour (1-0), face à des Nerazzurri réduits à dix, restera ainsi l'une des plus grandes frustrations  la carrière d'Ibrahimovic en Ligue des champions.

La donne n'a pas vraiment changé avec le PSG. Il y a deux ans, le Suédois avait été buteur et passeur à l'aller face au Barça (2-2), encore passeur au retour (1-1), mais cela n'avait pas suffi pour permettre à Paris d'aller dans le dernier carré. La saison passée, il a été à l'origine du but de… Chelsea, à l'aller, avec un ballon perdu qui a abouti au penalty transformé par Eden Hazard, avant de se blesser à 20 minutes de la fin du match (3-1). Forfait pour le retour, il a assisté impuissant à l'élimination du PSG à Stamford Bridge (2-0). Une frustration de plus pour lui dans cette épreuve.

La tendance ne semble pas être au changement. Blessé au talon en début de saison, Zlatan Ibrahimovic traverse sa saison la plus délicate avec le PSG. Il peine à retrouver le niveau qui lui avait permis de survoler la Ligue 1 ces deux dernières saisons, et de boucler la dernière édition de la Ligue des champions avec dix buts au compteur. Ibra est toujours décisif (16 buts en 23 matches toutes compétitions confondues, trois lors des quatre derniers matches de L1). Mais cette saison, comme jamais auparavant, l'hypothèse du déclin a été avancée pour le Suédois de 33 ans. C'est aussi ce qui donne l'impression qu'Ibra joue peut-être sa dernière carte cette saison.

Face à Chelsea, le contexte est d'autant plus particulier pour Ibrahimovic qu'il doit plus que jamais être le guide du PSG. Un club blessé, victime d'une véritable hécatombe physique et d'un gros coup au moral samedi face à Caen (2-2). Et qui mise une grande partie de sa saison sur cette double confrontation en forme de revanche face aux Blues de José Mourinho. Une qualification aurait valeur d'exploit pour Paris. Il passe probablement par une grande performance d'Ibra, à l'aller comme au retour. C'est une chance à saisir pour le Suédois. Peut-être sa dernière.