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Real-Atlético (1-0) : Remplaçant en berne, Javier "Chicharito" Hernandez a frappé au meilleur moment

Alexandre Coiquil

Mis à jour 29/04/2015 à 22:50 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Rarement utilisé par Carlo Ancelotti cette saison, Javier Hernandez a complètement retourné le fil de sa saison en inscrivant le but décisif face à l'Atlético de Madrid en quart de finale retour de C1 mercredi (1-0). Une vraie délivrance pour le Mexicain, décrit comme "dépressif" à cause de sa situation.

Chicharito

Crédit: AFP

Le héros sorti de - presque - nulle part. Avant la 88e minute de ce quart de finale retour de Ligue des champions, la saison de Javier Hernandez au Real Madrid ne ressemblait pas à grand-chose. C'est pourtant lui le Mexicain, débarqué en toute fin de mercato estival pour compléter l'effectif madrilène et remplacer Alvaro Morata, qui a marqué le but de la qualification pour les demi-finales de la Ligue des champions d'un Real Madrid bien laborieux face à l'Atlético (1-0). Servi dans l'axe de la surface par un Cristiano Ronaldo altruiste, l'ancien joueur de Manchester United a complètement changé le fil de sa saison. Une saison que le Real n'a pas encore laissée tomber.
Il a fallu une reprise en rupture du pied droit. Pas forcément la mieux exécutée de sa carrière, ou la plus académique. Une frappe moyennement appuyée, mais tellement bien tapée. Ce fameux but du renard des surfaces, surnom qu'on attache volontiers à l'ancien prodige de Chivas. Une frappe pour sauver une institution d'une sortie trop prématurée de la C1. Un but magnifié par le travail extraordinaire de Cristiano Ronaldo et James Rodriguez. On n'existe pas sans les autres. Tous les Madrilènes l'ont compris mercredi soir.
Avant d'inscrire ce but, son premier en Ligue des champions depuis le 7 novembre 2012 (lors de Sporting Braga - Manchester United, 1-3), Javier Hernandez a quand même passé une sale soirée. Titularisé dans le 4-4-2 d'Ancelotti à la place de Karim Benzema, victime d'une entorse du genou droit lors du match aller, "Chicharito" n'a pas tout réussi, loin de là, face à un Atlético seulement venu défendre. A son actif, des appels incessants pour prendre la profondeur, du travail en relais en décrochant, des efforts sans relâche, du combat. Mais rien de bien fameux en face du but de Jan Oblak en 80 minutes. Hormis des loupés assez remarqués (12e, 30e), la copie offensive du numéro 14 madrilène ressemblait à un chemin de croix... Jusqu'à ce premier ballon de but que Jan Oblak lui a enlevé à la 80e minute. Hernandez n'a pas manqué les retrouvailles, huit minutes plus tard. La suite, on la connaît.

Javier Hernandez, était un "fantôme" et un "dépressif" pour la presse madrilène

Avant la rencontre, l'aventure de Javier Hernandez du côté de Bernabeu était clairement en train de tourner au fiasco. Remplaçant attitré de Benzema, pancarte d'éternel "Supersub" floqué sur le dos, le Mexicain, seulement 5 buts en 25 rencontres (dont 17 en Liga), vivait un moment plus compliqué que prévu en Espagne. Son parcours à Manchester United, où il n'est jamais sorti de l'ombre de Wayne Rooney puis Robin van Persie, n'a pas spécialement aidé le buteur de poche. Un joueur devenu paria que la presse madrilène décrivait comme un "fantôme" au mois de janvier dernier. Cette même presse évoquait un cas de "dépression" ces derniers jours. C'est dire si l'ancien bourreau des Bleus à Polokwane en 2010 a choisi son moment pour retrouver la lumière.
Pas spécialement dans les plans de Carlo Ancelotti, qui ne l'avait titularisé qu'à cinq reprises cette saison, l'international mexicain a donc frappé à l'instant T. Indispensable pour plaire à un pragmatique comme l'Italien, qui lui a évidemment rendu hommage après la rencontre. Un Ancelotti à contre-courant de l'impression générale. "Il a très bien joué, avec beaucoup d'envie. Il a beaucoup souffert cette saison, en jouant très peu, mais il mérite ce but très important pour nous. Il n'a jamais baissé les bras dans ces moments difficiles et cela a payé", a expliqué le "Mister" en conférence de presse. Se signaler lors d'un grand match, c'est aussi indispensable pour plaire au public de Santiago-Bernabeu. Avant ce but déterminant, le héros d'un soir n'avait ouvert son compteur but au Bernabeu que le 11 avril dernier lors du carton face à Eibar (3-0). Hernandez, héros sur le tard. Mais héros quand même.
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Carlo Ancelotti peut remercier Chicharito

Crédit: AFP

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