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Ligue des champions, avant Malmö - PSG : Les stats de Zlatan sont flatteuses mais disent-elles tout?

Gil Baudu

Mis à jour 25/11/2015 à 20:15 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Zlatan Ibrahimovic, qui retrouve mercredi le club de ses débuts, se réfugie derrière ses statistiques flatteuses du moment pour faire taire les critiques naissantes. Flatteuses, Mais elles ne sont pas toutes favorables à l’attaquant suédois. Et elles ne gomment pas totalement l’impression qu’il fait ses 34 ans.

Zlatan Ibrahimovic avec le PSG

Crédit: AFP

7 matches. 631 minutes. 350 jours. Voilà une éternité que Zlatan Ibrahimovic n’a plus fait trembler les filets européens. La dernière réalisation du Suédois en Ligue des champions ? Elle date du 10 décembre 2014, à Barcelone (3-1). Presque un an de mutisme. Mercredi, l’attaquant du Paris Saint-Germain cherchera à y mettre un terme. A Malmö, Zlatan sera en terrain conquis. Il y est adulé. Il y a fait ses premiers pas de footballeur en 1999.
Mais ce retour au pays, qu’il vient de qualifier pour l’Euro, est escorté par cette impression, tenace dès lors qu’on décortique ses prestations et qu’on observe attentivement ses déplacements : depuis plusieurs mois, Ibrahimovic traîne des pieds. Comme si le poids des années devenait inexorablement une lourdeur difficile à masquer. Ces critiques, l’intéressé les a évidemment entendues. Il y a répondu avec l’arrogance qui le caractérise. En appuyant sur un argument, a priori imparable : son rendement.
Mes statistiques sont meilleures qu’avant alors qu’on dit que je vieillis. Imaginez ce que ce serait si j’étais jeune et fort."

Impliqué sur 18 buts en 10 matches de Ligue 1

Des chiffres et des lettres, façon Zlatan. Cet argumentaire, le Suédois l’a développé avant les deux barrages. Depuis, il "a envoyé le Danemark à la retraite". Donnant du crédit à son auto-défense. Au-delà de son impact sur la qualification scandinave, son efficacité en sélection est aussi un rempart aux détracteurs : à lui seul, il vient de signer 11 des 15 dernières réalisations de la Suède.
En Ligue 1, son retour en forme se traduit également en chiffres : 11 buts et 7 passes décisives lors de ses 10 derniers matches.
  • PSG - Guingamp (6-0), le 8 mai 2015 : 2 buts, 2 passes décisives
  • Monaco - PSG (0-3), le 30 août 2015 : 1 passe décisive
  • Reims - PSG (1-1), le 19 septembre 2015 : 0 but, 0 passe décisive
  • PSG - Guingamp (3-0), le 22 septembre 2015 : 1 but, 1 passe décisive
  • Nantes - PSG (1-4), le 26 septembre 2015 : 1 but
  • PSG - OM (2-1), le 4 octobre : 2 buts
  • Bastia - PSG (0-2), le 17 octobre : 2 buts
  • PSG - Saint-Etienne (4-1), le 25 octobre : 1 but, 1 passe décisive
  • PSG - Toulouse (5-0) : 2 buts, 1 passe décisive
  • Lorient - PSG (1-2) : 1 passe décisive

Motta : "il y a d’autres joueurs importants ici"

Dit comme ça, la thèse d’un maintien au premier plan se tient. Ibrahimovic retrouve peu à peu des jambes. Ça saute aux yeux. Mais il n’est pas revenu au top physiquement. Et sa propension à décrocher, à aimanter les ballons, freine toujours le jeu parisien. Ce fut encore le cas à Lorient (1-2)… Où il s’est "contenté" d’offrir le 2-0 à Blaise Matuidi, pour sa 29e passe décisive en 100 matches de L1.
Il est comme ça, Zlatan : quand il ne marque pas, il fait marquer. Il prend surtout de la place. Sur le terrain. Et dans le vestiaire, où son leadership éclipse ses partenaires. Mardi, dans les colonnes de L’Equipe, Thiago Motta faisait cette confidence, pleine de sous-entendus :
Je ne sais pas ce que recouvre le terme de patron, mais Ibra est un joueur important ici. Il le sait, nous le savons. On lui témoigne beaucoup de confiance. Mais il y a d’autres joueurs importants ici. Et il le sait aussi.
"Il sait aussi" qu’en juin prochain, sa fin de contrat le poussera vraisemblablement à changer d’air. Qu’Edinson Cavani et Angel Di Maria seront appelés à incarner le "rêver plus grand" du PSG.
En attendant, Zlatan s’accroche à ses statistiques du moment. A raison. A y regarder de plus près, elles traduisent pourtant une perte d’influence : en 2012-2013 comme en 2014-2015, il avait marqué à lui seul 44% des buts parisiens. Cette saison, "seulement" 28%. Certains chiffres parlent plus que d’autres.
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