On en parle moins, mais l’absence de Verratti est toujours un sérieux handicap pour le PSG

Il ne sera pas là. Ce mercredi soir, Paris devra encore devoir se passer des services de Marco Verratti, toujours contraint de se reposer pour soigner sa pubalgie. Encore. Et on commence à s'y habituer. Pourtant, cela n'a rien d'anodin. Jouer avec ou sans Marco Verratti pour un tel choc, un quart de finale de la Ligue des champions faut-il le rappeler, n'a rien à voir. Pour Paris, c'est clairement un handicap non négligeable même si le champion de France se présente en favori de cette opposition face au quatrième de Premier League.

Alors bien sûr, Paris n'est pas dépeuplé non plus. Son milieu de terrain aura encore des arguments avec Thiago Motta en sentinelle derrière Blaise Matuidi et Adrien Rabiot en relayeurs. A Madrid (1-0) ou lors du huitième de finale retour à Chelsea (1-2), le jeune Parisien a déjà montré sa capacité à élever son niveau de jeu et à suppléer l'Italien avec son activité et sa capacité à se projeter davantage vers l’avant que l’ancien joueur de Pescara. La pression des grands rendez-vous ne semble pas affecter ce jeunot de 21 ans, au caractère bien trempé. Mais il faut être réaliste : il y a quand même un PSG avec Verratti et un autre sans lui.

En plus de sa capacité à gratter des ballons ou à stopper des actions, l'Italien amène son aisance technique dans la conservation, son aptitude à casser les lignes et un apport sur le jeu parisien qui dépasse tout ce que les statistiques peuvent dire, même si elles résument déjà bien les choses (94% de passes réussies cette saison en C1). On parle là d'un véritable métronome, d'un style de joueurs au talent rare qui donne en plus envie d'aller au stade. Face à Chelsea au retour, son absence a ainsi sauté aux yeux.

Si l'entrejeu parisien a tenu le choc, il n'a pas eu l'assurance qu’on lui a déjà connu dans les grandes soirées européennes. C'est notamment vrai pour Thiago Motta. Cette saison, c’est flagrant : l'ancien de l'Inter Milan ou du FC Barcelone n'est clairement pas le même joueur quand il joue avec Verratti à ses côtés. A Stamford Bridge, Motta avait ainsi perdu un nombre inhabituel de ballons.

Le petit Italien possède cette capacité à gommer les déchets de ses coéquipiers. A les sublimer. Et dans une bataille face à un City même diminué et où Laurent Blanc annonce une "grosse bataille au niveau de la possession de balle qui sera déterminante", l'absence de Verratti n'est pas négligeable. Il ne faut pas l'oublier. La capacité de Paris à se surpasser sans lui sera l'une des clés de cette première opposition.