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L'antisèche : Savoir gagner sans briller, une force qui devrait servir Monaco en C1

Vincent Bregevin

Mis à jour 24/08/2016 à 00:20 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Comme à l'aller au Madrigal (1-2), Monaco n'a pas brillé face à une faible équipe de Villarreal, mais l'ASM s'est encore imposée mardi à Louis-II (1-0) et disputera la phase de poules. Dans une compétition où il vaut mieux gagner sans la manière que perdre avec les honneurs, la performance de l'équipe de Leonardo Jardim n'est pas à négliger. Notre antisèche.

Fabinho (Monaco) félicité après son but face à Villarreal

Crédit: AFP

Le jeu : Monaco avait décidé de gérer

La prudence était le mot d'ordre dans les rangs monégasques, et ce n'était pas illégitime après la victoire acquise en Espagne la semaine dernière (1-2). Les hommes de Leonardo Jardim ne se sont que rarement aventurés dans la surface de Villarreal, et ils ont été assez rigoureux en défense pour ne pas concéder trop d'occasions à un sous-marin jaune bien moins fringant qu'au printemps dernier.
Cette stratégie de gestion n'était pas sans risque pour autant, et l'équipe de Fran Escriba a fait passer quelques frissons à l'ASM en fin de première période. Sans conséquence pour des Monégasques qui ont profité d'un penalty généreux pour s'imposer en fin de match. La rencontre était ennuyeuse au possible, mais le résultat fait les affaires de Monaco. C'est ce qui comptait.
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Valère Germain (Monaco) face à la défense de Villarreal au stade Louis-II, mardi 23 août 2016

Crédit: AFP

Les joueurs : Bernardo Silva, un éclair dans l'obscurité

Si le spectacle n'était pas au rendez-vous, Bernardo Silva a quand même eu quelques éclairs pour sortir un peu ce match de sa torpeur. Sur l'ensemble des deux rencontres, le Portugais est bien l'homme de la qualification monégasque. Tiémoué Bakayoko a été très présent à la récupération en première période avant de se faire plus discret en deuxième, Fabinho a lui réussi un très beau penalty et fait son travail par ailleurs. Thomas Lemar a eu deux ou trois fulgurances, sans plus... Rien d'exceptionnel à retenir. A Villarreal, Samuel Castillejo a fait parler sa patte gauche sur les coups de pied arrêtés. Pato, inexistant, n'a pas confirmé sa prestation intéressante du match aller et le duo Bruno-Trigueros est resté trop neutre par rapport à son impact habituel dans cette équipe.
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Bernardo Silva lors de Monaco-Villarreal

Crédit: AFP

Ce qui aurait pu tout changer

Certaines décisions arbitrales défavorables à Villarreal. Une, en particulier, à la 43e minute de jeu avec une main assez claire d'Andrea Raggi dans la surface monégasque qui n'a pas été sanctionnée d'un penalty. Une ouverture du score des Espagnols aurait pu changer le cours du match. Et la décision de M. Eriksson est d'autant plus sévère pour les hommes de Fran Escriba au regard du penalty extrêmement généreux accordé en toute fin de match à l'ASM par l'arbitre suédois. Même si la qualification était déjà pliée à ce moment-là.

La stat : 1

La qualification de Monaco est une première pour le football français. Cela faisait trois ans que le troisième de L1 devait passer deux tours de qualifications pour accéder à la phase de poules, et aucun des clubs concernés n'y était parvenu puisque Lille, Lyon et Monaco s'étaient cassés les dents en barrages. Cette fois, l'ASM a passé cet écueil. Face à un club espagnol, c'est d'autant plus remarquable car les équipes de Liga, elles, échouent très rarement en barrages. Mais il manquait trop de choses à Villarreal pour faire mieux.

Le tweet qui se défend

La décla : Fran Escriba (entraîneur de Villarreal)

Si on enlève à Monaco six joueurs titulaires, c'est difficile pour eux.

La question : Manière ou résultat, que faut-il retenir de la qualification monégasque ?

C'est sûr que l'ASM n'a pas eu à forcer pour sortir une équipe de Villarreal malade et décimée. Cet adversaire redoutable au moment du tirage n'avait plus grand-chose de terrifiant au coup d'envoi du match aller, et le club espagnol était trop limité pour menacer l'équipe de Leonardo Jardim. On pourra toujours critiquer la manière. Sur l'ensemble des deux matches, les Monégasques n'ont quand même pas montré grand-chose. Qu'importe. Dans cette compétition, il vaut mieux gagner sans la manière que perdre avec les honneurs. Seule la victoire est belle.
C'est ce qu'il faut retenir en priorité. Le spectacle n'était pas au rendez-vous, et c'est légitime de se dire que Monaco devra proposer autre chose pour espérer franchir la phase de poules. Mais ce serait négliger ce que l'ASM a montré dans ce barrage. Une capacité de gestion, et une faculté à frapper au bon moment, à l'aller comme au retour. C'est ce qui a permis à l'équipe de Jardim de remporter ces deux matches de barrage et, à défaut d'impressionner par sa qualité de jeu, elle a mérité sa qualification.
C'était évidemment l'essentiel, tant ce barrage de Ligue des champions représentait un enjeu pour le club de la Principauté, notamment pour la dernière ligne droite du mercato et l'avenir de Jardim sur le banc monégasque. En se qualifiant, l'ASM s'est assurée une certaine stabilité qui lui permettra d'aborder la phase de poules dans les meilleures conditions. Ce ne sera pas l'équipe la plus spectaculaire du plateau. Mais gagner ses matches de C1 est un art difficilement maîtrisé par les clubs français, hormis le PSG. Monaco a montré qu'il savait le faire. C'est déjà beaucoup.
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