Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ajax Amsterdam - Nice (2-2), l'antisèche : Avec autant de cœur, Nice peut vraiment voir la C1

Loris Belin

Mis à jour 03/08/2017 à 10:37 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - L'OGC Nice a souffert pour accrocher un match nul pénible mais salvateur, mercredi, sur la pelouse de l'Ajax Amsterdam (2-2, 3-3 au cumulé). Plus que la manière, c'est grâce à leur force mentale que les Aiglons ont pu repartir des Pays-Bas le sourire aux lèvres. Et c'est aussi leur plus grande raison de croire à d'autres lendemains qui chantent en milieu de semaine.

Jean-Michaël Séri (Nice) contre l'Ajax Amsterdam

Crédit: Getty Images

Le jeu : Les Aiglons ont plié mais Séri les a délivrés

Ils croyaient certainement avoir fait le plus dur. En ouvrant le score dès la deuxième minute sur un excellent mouvement collectif conclu par Souquet, les Niçois avaient pris le match de la meilleure des manières. Mais au lieu de les libérer, cette réalisation a semblé inhiber les hommes de Lucien Favre qui n'ont eu de cesse de reculer. Mis en grande difficulté par la vivacité des attaquants de l'Ajax, l'OGCN s'est retrouvé en fâcheuse posture après les buts de Van de Beek puis Sanchez, peu avant l'heure de jeu.
Dos au mur, les Niçois ont su faire le dos rond, compter sur quelques parades importantes de Yohann Cardinale avant l'exploit de la soirée, une talonnade géniale de Jean-Michaël Séri pour le but du jeune Marcel à dix minutes de la fin. Au bout des efforts, Nice a tenu pour s'offrir un petit exploit sur la pelouse d'Amsterdam.

Les joueurs : Kluivert a fait tourner les Niçois en bourrique, Séri était partout

Nice peut remercier Jean-Michaël Séri. Le milieu de terrain ivoirien a été fidèle à ses habitudes, infatigable récupérateur, à se dépenser sans compter. S'il n'a pas su faire remonter le bloc niçois, Séri l'a délivré de l'étreinte de l'Ajax d'une sublime talonnade à l'aveugle, passe décisive à bien des égards pour Vincent Marcel. Alassane Pléa a lui aussi beaucoup couru pour sa première titularisation depuis sa blessure en février dernier. La défense du Gym s'est, elle, montrée assez inquiétante, entre le mauvais placement de Dante sur le premier but des Néerlandais, les approximations de Le Marchand et la première mi-temps désastreuse de Malang Sarr sur le côté gauche. Heureusement, Yohann Cardinale s'est montré solide sur sa ligne.
L'Ajax a pourtant semblé patron de la rencontre avant de s'essouffler physiquement dans le dernier quart d'heure. Dommage car les jeunes pousses amstellodamoises avaient encore montré de bien jolies choses. Justin Kluivert en a fait voir de toutes les couleurs à Sarr sur le couloir droit. Hakim Ziyech a brillé par ses transmissions de balle et ses bons choix. Le premier buteur Donny Van de Beek, déjà buteur à l'aller, s'est montré particulièrement dangereux, très souvent dans les bons coups devant les buts azuréens.
picture

Donny van de Beek (Ajax Amsterdam), buteur contre l'OGC Nice

Crédit: Getty Images

Le facteur X : La panne d'essence du jeune Ajax

On ne s'y attendait pas, mais c'est pourtant ce qui a fait la différence. Si impressionnants dans leur pressing harassant dans la moitié de terrain adverse, l'Ajax Amsterdam a eu le match à sa main jusqu'à la 75e minute. Avant de connaître un coup de pompe aussi soudain que dévastateur. Incapable de venir gêner à nouveau les premières transmissions niçoises, les hommes d'André Marriner ont craqué, laissant les vagues de l'OGC revenir vers leur but. C'est sur une action, certes confuse, mais à l'origine un contre rapidement mené par Marcel et Séri, que le club tricolore a arraché le but de la qualification, à la 79e minute du match.

La stat : 19/4

L'Ajax Amsterdam a dominé, et s'est procuré de nombreuses occasions. Au point de frapper pas moins de 19 fois au but niçois, pour seulement 4 tirs cadrés. Soit un de moins que l'OGC, qui a tiré sept fois de moins au but d'Onana.

Le Tweet régalade du soir

La décla : Lucien Favre, entraîneur de l'OGC Nice

Naples, Liverpool, Séville, Hoffenheim… on ne va pas nous faire de cadeaux en barrages.

La question : Après avoir souffert contre l'Ajax, Nice peut-il vraiment espérer jouer la phase de groupe de la C1 ?

Ne nous voilons pas la face, l'OGC Nice est quand même passé très proche de la correctionnelle. Les joueurs néerlandais ont eu pas moins de cinq occasions sérieuses en seconde mi-temps pour corser l'addition et nul doute que d'autres équipes se seraient mises à l'abri avant même de laisser exister l'espoir d'un retour niçois. Mais c'est aussi la force de ce groupe, qui a su résister, courber l'échine sans jamais se mettre à genoux devant les assauts de l'Ajax. Car plus que dans le jeu, le mérite et la vraie bonne nouvelle de la soirée se situent dans les têtes niçoises.
Lucien Favre a su maîtriser ses ouailles sans trembler, ni se précipiter, confiant dans la capacité de ses joueurs à tenir le coup jusqu'à la dernière minute. "On a toujours cru que c'était possible de marquer des buts à l'Ajax" a-t-il confié après la rencontre. Et il avait raison. Porté par un grand Jean-Michaël Séri, gardien du temple alors que cela aurait pu être son dernier match sous cette tunique en cas de défaite, Nice a tenu bon mentalement, comme un habitué. Le club sudiste n'a pourtant plus goûté à la Ligue des champions depuis 57 ans. Sans Mario Balotelli, avant de possibles recrues à venir d'ici la fin du mercato, et un jeu de contres déjà chatoyant (l'ouverture du score de Souquet sur un mouvement principalement à une touche de balle est un modèle), le Gym n'a pas à rougir sportivement. Mais c'est surtout avec une telle force mentale et autant de cœur dans les efforts que le troisième de Ligue 1 la saison passée peut clairement croire à un parcours plus long en C1.
picture

La joie des Niçois, qualifiés pour les barrages de la Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité