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L'antisèche d'AS Rome - Liverpool : Les Reds ne pourront pas éternellement jouer avec le feu

Simon Farvacque

Mis à jour 03/05/2018 à 08:45 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Vainqueur 5-2 au match aller, Liverpool s'est incliné 4-2 sur la pelouse de la Roma, ce mercredi, en demi-finale retour. Les Reds ont frappé les premiers et globalement maîtrisé une rencontre qui n'a jamais atteint des sommets d'intensité. En fin de match, ils ont cependant relâché l'étreinte. Ce qui pourrait leur coûter très cher en finale, le 26 mai face au Real.

Le soulagement des joueurs de Liverpool Virgil van Dijk, Loris Karius et James Milner après leur qualification en finale de la Ligue des champions 2018

Crédit: Getty Images

Le jeu : Orgie de buts mais train de sénateur

Contrairement à ce que le score suggère (4-2), la Roma n’a pas réussi à enflammer cette rencontre, disputée sur un faux rythme. Refroidie par le but précoce de Sadio Mané (9e), la Louve a répondu par l’intermédiaire d’un but casquette de James Milner contre son camp. C’est un schéma similaire qui a conduit au 2-2 : les Romains, en réaction, semblaient condamnés à rester à 3 buts du Stade olympique de Kiev, quand Radja Nainggolan a relancé un semblant d’espoir, dans les dix dernières minutes. Son ultime but, sur penalty, n’a fait qu’ajouter des regrets aux siens, dont la domination est longtemps restée stérile. Les Reds n’ont pas toujours bien exploité les ballons de contre dont ils ont disposé, ont parfois semblé fébriles en défense, mais n’ont jamais vraiment tremblé.

Les joueurs : Nainggolan, frustrant doublé

Le but de Mané n'a pas tué dans l'œuf les espoirs des Romains de rééditer l'exploit du tour précédent (qualification à l'issue d'une victoire 3-0 face au Barça, après une défaite 4-1 à l'aller)... mais presque. Et Radja Nainggolan a été à l'origine de ce coup de poignard. Sa perte de ballon, au milieu de terrain, a permis aux Reds de réaliser cette entame de match parfaite. C'est Nainggolan, encore lui, qui a symbolisé le chant du cygne romain, en marquant les deux derniers buts du match. Edin Dzeko a pourtant fait ce qu'il a pu, se montrant très disponible sur le front de l'attaque.
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Dzeko, Nainggolan - Roma-Liverpool - Champions League 2017/2018 - Getty Images

Crédit: Getty Images

Les Reds n'ont eux pas montré leur force de frappe offensive habituelle. Salah a manqué à peu près tout ce qu'il a tenté, tandis que Firmino a alterné le bon comme sa passe décisive pour Mané et le médiocre. Seul le Sénégalais s'est montré à la hauteur. Liverpool pourra aussi se féliciter de la solide prestation du gardien Loris Karius en deuxième période pour compenser la fébrilité de son arrière-garde.

Le facteur X : Karius, Alexander-Arnold, histoires de main

A l'heure de jeu, alors que le score était de 2-2, la Roma a enchaîné deux occasions : Ünder a vu Karius capter sa reprise de volée (60e), avant qu'un tir d'El Shaarawy ne soit contré par la main Alexander-Arnold, à quelques mètres de la ligne (63e), sans que l'arbitre ne bronche. Si l'une de ces deux opportunités avait abouti à un but, la dernière demi-heure aurait pu accoucher d'un spectacle d'une plus grande intensité.

La stat : 13

13 buts en une confrontation aller-retour en demi-finale de C1 (7-6 pour Liverpool sur l'ensemble des deux matches), c'est une première depuis 1960.

Le tweet... humoristique ?

La décla : Jordan Henderson (milieu de Liverpool)

Globalement, nous avons bien contrôlé la situation en dépit des dix dernières minutes.

La question : Ce Liverpool tiendra-t-il la distance face au Real ?

Difficile de donner tort à Henderson : les Reds ont semblé contrôler cette demi-finale retour. Pourtant, ils ont "réussi" à prendre deux buts dans le money time, comme à l’aller, lorsque le score était passé de 5-0 à 5-2. Cela fait quatre buts encaissés dans les dix dernières minutes, en deux rencontres. Face au Real, adversaire en finale de ce Liverpool abonné aux matches prolifiques, ce pourrait être rédhibitoire.
D’où vient cette carence ? Il y a sans doute une part de relâchement. Mener 5-0 peut entraîner une inconsciente déconcentration, comme avoir un pied et demi en finale de C1. Mais cela n’explique pas tout. Le manque de profondeur de l’effectif dont dispose Jürgen Klopp, comparé à celui du double tenant du titre madrilène notamment, et la grande dépense d’énergie que demande le contre-pressing qu’il met en place sont d’autres potentielles raisons à ces fins de match ratées. Nul doute que le manager des Reds a identifié ce problème. Il a tout intérêt à le régler, car le 26 mai prochain, à Kiev, il y a fort à parier qu’un tel étiolement ne pardonne pas face aux Merengue.
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