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Liverpool-AS Rome (5-2), l'antisèche : La machine Liverpool a une (petite) faille

Vincent Bregevin

Mis à jour 25/04/2018 à 10:07 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Liverpool a signé une performance brillante pour faire exploser l'AS Rome (5-2) mardi à Anfield. Le système de jeu de l'équipe de Jürgen Klopp a fait merveille. Mais la nette baisse de régime des Reds en fin de rencontre, sanctionnée par deux buts romains, a montré qu'il n'était pas infaillible. Notre antisèche.

Liverpool a signé une victoire éclatante sur l'AS Rome

Crédit: Getty Images

Le jeu : Un délice au goût d'inachevé

Liverpool semblait intouchable. Mis en difficulté dans la première demi-heure par le positionnement très haut des Romains, les Reds ont inversé la tendance quand ils ont pu trouver leurs attaquants dans la profondeur. La Louve a été obligée de reculer. Et elle a explosé dans l'axe comme sur les côtés. L'équipe de Jürgen Klopp a mis son contre-pressing en place et totalement étouffé les Italiens, multipliant les occasions et empilant les buts. La Roma semblait KO. Mais elle a su se relever et profiter d'un certain coup de pompe des Reds pour inscrire deux buts sur la fin. Il restera ainsi un goût d'inachevé malgré cette victoire éclatante pour le club de la Mersey. Et son grand pas vers la finale.

Les joueurs : Salah marche sur l'eau, Firmino avec lui

Avec deux buts de grande classe et deux passes décisives, Mohamed Salah a encore donné une autre dimension à sa superbe saison. Il brille de mille feux. Mais il n'est pas le seul. Roberto Firmino affiche les mêmes statistiques, hallucinantes, que son coéquipier sur ce match. Son activité et sa créativité sont essentielles pour les Reds. Dans ces deux domaines, Georginio Wijnaldum a lui aussi été d'une aide précieuse après avoir remplacé Alex Oxlade-Chamberlain sur blessure. Du côté de la Roma, l'entrée de Diego Perotti a donné un second souffle salvateur. Avant, c'était le néant, à l'image des performances de Kostas Manolas et Juan Jesus en défense.

Le facteur X : Quand les Reds ont un coup de barre…

C'est le revers de la médaille. Le jeu flamboyant de Liverpool est d'une exigence physique extrême. Et en même temps, il ne tolère pas le moindre relâchement. Ce qui rend les Reds particulièrement vulnérables quand la fatigue commence à se faire sentir. C'était criant sur la fin de rencontre, même si le changement tactique de la Roma a aussi été salvateur pour les Italiens. Liverpool n'avançait plus et manquait clairement de souffle. Cela a contribué au retour des hommes de Di Francesco. Et a donné un peu de suspense avant le match retour.

La stat : 28

C'est le total de buts inscrits par le trio Salah - Firmino - Mané en Ligue des champions cette saison. Ils totalisent 28 des 38 buts des Reds dans cette édition. Ils font surtout mieux, à eux trois, que toutes les autres équipes du plateau. Derrière le club anglais, le PSG, deuxième attaque de la compétition, affiche 27 réalisations au compteur. Le Real Madrid et le Bayern suivent avec respectivement 26 et 23 buts.

Le tweet pharaonique

La décla : Eusebio Di Francesco (entraîneur de l'AS Rome)

Ceux (les fans) qui ne croient pas en un retour peuvent rester chez eux.

La question : Di Francesco a-t-il trop tardé ?

Eusebio Di Francesco avait un plan de jeu ambitieux avec son système à trois défenseurs et sa volonté d'aller chercher Liverpool dans son propre camp. Un choix certainement justifié par la performance de la Roma face au Barça au tour précédent dans cette configuration. Il s'est avéré intéressant pendant une demi-heure. Puis suicidaire quand les Romains n'ont plus été capables de bloquer la relance des Reds.
Il fallait changer quelque chose. Mais l'entraîneur de la Roma a attendu que son équipe soit distancée de quatre buts pour passer à un schéma plus classique en 4-3-3 avec l'entrée de Diego Perotti à la place de Juan Jesus. Les Gialorossi, malgré le cinquième but encaissé sur un corner juste après ce changement tactique, ont repris le dessus dans le jeu et fini fort. C'est dans cette configuration qu'ils ont marqué leurs deux buts.
Di Francesco aurait-il dû changer son fusil d'épaule plus tôt ? Il se pose certainement la question. Son équipe aurait peut-être mieux résisté aux vagues rouges et concédé moins de but. Rien n'est moins sûr cependant. L'entraîneur romain a au moins eu le mérite de trouver la bonne solution pour enrayer la machine anglaise et relancer son équipe. Mieux vaut tard que jamais. Si la Roma a encore une petite chance de qualification, elle le doit à la décision de son coach. Même si le timing est discutable.
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Di Francesco - Liverpool-Roma

Crédit: Getty Images

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