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Le FC Séville et le plafond des quarts

Louis Pillot

Mis à jour 03/04/2018 à 20:27 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Le FC Séville dispute mardi face au Bayern (20h45) le premier quart de finale de Ligue des champions de son histoire. Un stade où les novices se cassent presque invariablement les dents.

Où est Ben Yedder dans la hiérarchie des attaquants français ?

Crédit: Eurosport

Les quarts de finale de la C1 sont souvent réservés à un club très fermé. Il arrive pourtant qu’un invité surprise se glisse à la table des grands. Cette année, le FC Séville a mérité son invitation en disposant de Manchester United au tour précédent (0-0, 1-2). Les Andalous s’apprêtent à disputer mardi contre le Bayern le premier quart de finale de leur histoire en Ligue des champions. Pourtant, ils doivent s’attendre à un accueil douloureux. À ce stade, les novices se cassent presque toujours les dents.
Novice, Séville ne l’est pas totalement. Son histoire européenne a pourtant pris de l’âge. Le club a atteint une seule fois un stade comparable en Coupe d’Europe. C’était en 1958 : les Sévillans s’étaient lourdement inclinés en quarts de finale de la Coupe des clubs champions face au Real Madrid, futur vainqueur (10-2 sur l’ensemble des deux matches). Les Andalous n’ont jamais réédité cet exploit, y compris depuis la création de la Ligue des champions en 1992. En face se dresse le recordman de l’épreuve : le Bayern Munich a disputé 17 quarts de finale en Ligue des champions.
Le bilan des autres novices n’incite pas, lui non plus, à l’optimisme. Depuis dix ans, les équipes disputant leur premier quart de finale de C1 se sont toutes inclinées à ce stade. Il est vrai, et c’est logique à ce niveau de la compétition, les huit équipes concernées n’ont pas été épargnées par le tirage. Chelsea, Dortmund, le Barça, Chelsea, l’Atlético ou le Real, à trois reprises, ont mis fin au rêve des débutants ces dernières années.
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Antonine Griezmann (Atletico Madrid) contre Leicester en Ligue des champions

Crédit: Imago

Souvent proches, parfois (très) loin

Ces derniers temps, les nouveaux ont échoué de peu. L’an passé, Leicester a perdu contre les Colchoneros malgré une performance honorable (1-0, 1-1). La saison précédente, c’est Wolfsburg, alors mené par Julian Draxler, qui était passé tout proche de l’exploit face au Real Madrid, en s’inclinant 0-3 au retour après avoir gagné 2-0 à domicile. En 2013, Malaga avait fini par tomber dans le temps additionnel au retour face à Dortmund (0-0, 3-2), futur finaliste.
Mais si ces dernières années, les novices ont à chaque fois frôlé l’exploit, ça n’a pas toujours été aussi serré. En 2012, l’APOEL Nicosie, après avoir éliminé l’Olympique Lyonnais au tour précédent, avait été corrigé par le Real Madrid (0-3, 5-2). Un an auparavant, les Madrilènes avaient éparpillé le Tottenham de Gareth Bale (4-0, 0-1), alors que le Shaktar Donetsk, pour son premier quart de finale, était tombé face à un FC Barcelone irrésistible et futur champion d’Europe (5-1, 0-1). Ni le CKSA Moscou, premier club russe à atteindre ce stade en 2010 (1-0, 0-1 contre l’Inter Milan), ni Fenerbahçe en 2008 (2-1, 0-2 contre Chelsea) n’avaient avant eux réussi à conjurer le sort.
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Bale lors de Real Madrid-Tottenham

Crédit: Eurosport

Si l’inexpérience du plus haut niveau devrait peser mardi, Séville peut aussi trouver de l’espoir dans l’histoire récente. Les Andalous sont loin d'être des bleus : leur expérience en Ligue Europa, (trois victoires consécutives entre 2014 et 2016) peut peser lourd dans la balance. Le Bayern craint par ailleurs l’Espagne : les Munichois ont été éliminés par des clubs espagnols lors des quatre dernières éditions de la Ligue des champions (le Real l’an passé, l’Atlético en 2016, le Barça en 2015, et le Real à nouveau en 2014). Mieux, le bilan sévillan contre les clubs allemands est excellent : les Andalous n’ont perdu que trois fois lors des 20 dernières confrontations européennes. De quoi être capables de marquer l'histoire ? "Je crois qu'on l'a déjà fait, souriait Vincenzo Montella lundi en conférence de presse. Mais je pense que nous ne sommes pas encore satisfaits."
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