City-Tottenham, cela restera aussi un VAR de légende

Il n'y a que le VAR pour provoquer cela. Mais à ce niveau d'intensité, c'est du jamais vu. Dans le genre, le duel entre Manchester City et Tottenham avait déjà atteint des sommets avant ce coup de théâtre. Ce but de Raheem Sterling dans le temps additionnel, à la 93e minute, qui a fait basculer tout un stade et tous les amateurs de foot plantés devant ce somptueux spectacle dans un état d'hystérie indescriptible. Cela aurait pu se terminer comme ça. Personne n'aurait rien trouver à redire à ce scénario tant cette rencontre exceptionnelle appelait une issue impossible à prévoir. Mais cela ne s'est pas arrêté là.

Parce qu'il y a désormais le VAR. Il n'y avait pas grand-monde pour le voir venir. A première vue, le but de Sterling semblait incontestable. Mais le VAR, justement, est là pour corriger les erreurs qui ne se voient pas sur le coup. L'arbitre turc Cüneyt Çakir a fait basculer la rencontre dans une autre dimension avec ce fameux geste désignant l'écran de contrôle. Il y a eu ces secondes interminables où tout le monde a retenu son souffle, de crainte pour les supporters de City et d'espoir pour ceux des Spurs. Et au bout du compte, le verdict : hors-jeu de Sergio Agüero et but refusé !

Après visionnage, l'action peut sembler litigieuse. Christian Eriksen donne en retrait un ballon dévié par Bernardo Silva qui atterrit dans les pieds d'Agüero, légèrement en position de hors-jeu. Cüneyt Çakir a pris une décision délicate en sanctionnant la position de l'attaquant argentin. Au grand dam des Mancuniens et notamment de Josep Guardiola. L'entraîneur de City s'est pris la tête entre les mains. Il pensait bien que Sterling avait donné une victoire à son équipe. Le VAR l'en a finalement privé. Il est passé d'une joie extrême à une détresse insurmontable en l'espace de quelques secondes. C'est ça, le VAR.