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Ligue des champions, après Lyon - Bayern (0-3) - Gnabry, l'avènement du nouveau Robben

Jérémy Satis

Mis à jour 20/08/2020 à 10:32 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Grâce à un doublé réussi en première période face à l'OL, Serge Gnabry a été l'un des grands artisans de la qualification du Bayern Munich pour la finale de la Ligue des Champions (0-3), mercredi soir. Dans un style qu'un certain Arjen Robben n'aurait pas renié.

Serge Gnabry lors de la demi-finale OL - Bayern Munich / Ligue des champions

Crédit: Getty Images

En voyant Serge Gnabry quitter son aile droite pour repiquer vers l'axe et enrouler du gauche dans la lucarne opposée, les supporters du Bayern ont forcément revu Arjen Robben, dont c'était la signature tout au long de sa décennie bavaroise (2009-2019). Historiquement, le Bayern a toujours pu s'appuyer sur des ailiers forts depuis le début des années 2010, et il semble que les Bavarois ne se soient pas trompés en faisant du jeune allemand de 24 ans le successeur du Néerlandais.
Mercredi soir, alors que son équipe était en grande souffrance après un quart d'heure de jeu, il a fait la différence tout seul, moins de soixante secondes après que sa défense a concédé un poteau. Il a tout simplement permis au Bayern de regonfler son capital confiance, qui commençait doucement à s'effriter après quinze minutes de jeu douloureuses, en inscrivant un but magnifique à la 19e minute. Puis c'est lui, encore, dans un style plus opportuniste, qui s'en allait offrir le break aux siens peu après la demi-heure de jeu, en suivant tel un renard une reprise de Lewandowski repoussée par Anthony Lopes.
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Serge Gnabry lors de la demi-finale OL - Bayern Munich / Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Une saison folle

Dans tous les bons coups, il n'a pas été loin de marquer également après une mauvaise relance de Marçal (24e) et sur un centre-tir que Lewandowski a bien failli couper au second poteau (39e). Après avoir été le facteur X de la première période, il a fini par s'effacer tout doucement, à l'image du Bayern tout entier qui entrait en phase de gestion en seconde période. Il a finalement été remplacé par Philippe Coutinho (75e) en fin de rencontre, avec la sensation du devoir accompli. Ce doublé lui permet d'ailleurs porter à neuf son total de buts inscrits en autant de matches de C1 cette saison ! "Nous avons eu un peu de chance au départ, Manu (Neuer) a tout arrêté puis ils ont frappé le poteau. Mais heureusement, nous avons pris une avance de 2-0 à la pause avant que Lewandowski ne termine le travail tardivement. Maintenant, nous voulons gagner la compétition", a-t-il confié après la rencontre.
L'international allemand avait déjà marqué les esprits plus tôt dans la saison en inscrivant un quadruplé contre Tottenham en phase de groupe (7-2). Il a ensuite été décisif à chacun des tours à élimination directe, puisqu'au-delà de son doublé inscrit ce mercredi soir, il en avait déjà marqué un lors du huitième de finale aller face à Chelsea, sans oublier sa participation (1 but) au festival offensif face à Barcelone (8-2). Ce Final 8 et cette campagne de Ligue des Champions sonne comme le point culminant de son jeune début de carrière. Mercredi soir, il a été élu meilleur joueur du match de la demi-finale face à l'OL.
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Serge Gnabry marque le deuxième but bavarois lors de la demi-finale OL - Bayern Munich / Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Un parcours anglais semé d'embûches

"A quatre ans je jouais au foot avec tout ce que je trouvais dans l'appartement", a raconté un jour ce talent précoce : "J'obligeais mes grands-parents à jouer au foot avec moi, rien d'autre ne m'intéressait. Mes parents m'ont inscrit au club local du TSV Weissach en me disant : 'il faut que tu évacues ton énergie' (...) A 14-15 ans, j'ai commencé à penser à devenir professionnel, lorsque les premières sollicitations de grands clubs sont arrivée."
Le premier grand club justement, ce fut Arsenal, où il a débarqué à l'âge de 16 ans en provenance de Stuttgart. Le jeune homme n'a jamais réussi à s'y imposer, entre prêt avorté à West Bromwich et blessures graves à répétition. Revenu à Londres en 2016 auréolé du titre de meilleur buteur des Jeux Olympiques, il a préféré s'en aller plutôt que de prolonger dans la capitale anglaise. Ce fut visiblement le bon choix, puisque son année au Werder lui a offert le temps de jeu derrière lequel il courait depuis longtemps. Le bilan fut très bon, avec 11 buts en 27 titularisations.
L'année 2017 l'a vu rejoindre le Bayern Munich, pour seulement huit millions d'euros. Prêté à Hoffenheim immédiatement après son transfert, il a confirmé en marquant 10 buts en 22 rencontres. Derrière, sa capacité à jouer sur tout le front de l'attaque et son aisance des deux pieds (les Lyonnais s'en sont aperçus mercredi soir) lui ont permis de se faire une place dans le onze du Bayern. Mais c'est véritablement cette saison que Serge Gnabry s'est révélé. Et c'est par la Ligue des Champions et son quadruplé magique contre Tottenham qu'il a véritablement fait parler de lui. Ce dimanche, face au PSG, c'est encore par la C1 qu'il souhaite s'inviter à la table des grands. Et y rejoindre un certain Arjen Robben, vainqueur du trophée en 2013 sous les couleurs bavaroises. Le PSG est prévenu.
Serge Gnabry lors de la demi-finale OL - Bayern Munich / Ligue des champions
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