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Ligue des champions - OM - FC Porto (0-2) : L'antisèche : Face à Porto, l'OM a renoncé à l'Europe

Alexandre Coiquil

Mis à jour 26/11/2020 à 08:38 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Battu par le FC Porto (0-2), l'OM a été battu pour la quatrième fois en quatre sorties cette saison en C1. Eliminé, le club phocéen n'est pas au niveau de la compétition. Mercredi soir, il a même renoncé à l'Europe dans sa tête.

Valentin Rongier lors de OM - FC Porto / Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Le jeu : C'était l'Olympique de presque rien du tout

Que dire ? L'OM a réussi ses deux entames de mi-temps, en mettant quelques ingrédients intéressants : l'envie de bien faire et du mouvement. Sauf que sur la durée, les efforts produits ne sont pas suffisants pour briller en Ligue des champions. Bloc-équipe compact en Ligue 1, Marseille n'a pas réussi à sortir de sa zone de confort depuis le début de la compétition en Europe. Cela s'est encore répété au Vélodrome. Peut-être aussi que cet OM souffre physiquement, mais au contraire du PSG, il n'a pas joué sur la scène continentale en août. Difficile de comprendre pourquoi, rien ne sort de cette équipe.
Peu d'occasions créées, jeu de construction déréglé, entrejeu mou, défense fébrile : l'équipe de Marseille ressemble à une glace lorsqu'elle est exposée au soleil : elle fond. Contre Porto, l'OM était parfois là, parfois pas là. On ne gagne pas en faisant des bouts de match.
Comme le LOSC l'an dernier et le Stade Rennais cette saison, la formation phocéenne a le niveau d'un novice en Ligue des champions. C'est dommage car Porto n'est pas à des années-lumières, pas plus que l'Olympiakos sur le papier. Mais la loi du terrain est terrible : Marseille n'a joué au football que quelques minutes sur plus de 90 mercredi soir.
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Le désarroi de Michaël Cuisance, à l'issue de la défaite de l'OM au Vélodrome face à Porto (0-2), le 25/11/2020

Crédit: Getty Images

Les joueurs : Thauvin hors du coup, Balerdi fallait pas l'aligner

Difficile de sortir quelqu'un du lot à l'OM qui est complètement passé au travers de son match dans l'ensemble. En attaque, le trio Thauvin, Germain, Luis Henrique n'a absolument rien montré. Pour Germain et Henrique, peu utilisés, c'est presque normal de manquer de coordination et de repères. Pour Florian Thauvin, c'est moins défendable. Même s'il revient d'une grave blessure à la cheville, l'international français n'est clairement pas à son niveau et il manque d'altruisme. Invisible par moment, Thauvin n'est plus Thauvin. L'OM n'a plus aucun cadre offensif pour le guider cette saison.
Laissé sur le banc en début de rencontre, Dimitri Payet, qui est censé être ce point de répère, est simplement entré sur le terrain pour mettre des coups et il n'est pas passé loin de prendre un carton rouge. Dario Benedetto s'est lui créé quelques occasions et a embêté le secteur défensif de Porto qui a eu du mal à lire ses courses.
Derrière, Leonardo Balerdi a fait preuve d'une extrême fébrilité pendant tout le match. Alors que l'OM avait un potentiel créneau pour revenir dans la rencontre après l'expulsion de Marko Grujic (67e), l'Argentin a commis une faute bête sur Moussa Marega dans la surface. Celle-ci lui a coûté un deuxième jaune et un penalty transformé parfaitement par Oliveira. Son match n'a été qu'une succession de mauvais choix. Que ce soit les cadres ou les jeunes, personne n'est à sortir du lot. On ne sauvera qu'un Sanson énergique et l'entrée de Benedetto de ce marasme.

La stat : 299

C'est le nombre de passes réalisées par l'OM face au FC Porto. C'est un chiffre très faible pour un match du niveau Ligue des champions. Le club portugais en a réussi 412. Un exemple plus frappant : l'Olympiakos a réussi 495 passes contre Manchester City (710).

Le tweet : Au lieu de faire rêver, l'OM fait rire

La déclaration : André Villas-Boas

C'est une compétition à oublier pour nous.

La question : L'OM a-t-il laissé "tomber" l'Europe ?

Critiquer les clubs est complexe en ce moment. Comprenez : la période est plus à la compréhension qu'à la critique bête et méchante. Calendriers resserrés et infernaux, préparations physiques tronquées, l'impact du Covid sur certains organismes : tout ces élements et d'autres laissent un arrière-goût bizarre. Et le mix de tout ça fait un mauvais milkshake. On assiste à un football plus ouvert, beaucoup moins lisible. L'OM est clairement impacté par l'un de ces facteurs, en cette première partie de saison, mais difficile de comprendre pourquoi il affiche un tel écart de niveau entre ce qu'il peut produire réellement et ce que l'on voit en Ligue des champions où il n'a pas marqué un seul but en quatre sorties.
La seule explication à tout cela est psychologique. L'OM, officiellement éliminé de la compétition après cette nouvelle défaite, a semble-t-il décroché dans la tête depuis un moment et la Ligue des champions ne ressemble qu'à un entraînement grandeur nature. Faire des efforts importants est tout simplement impossible quand on ne veut pas être sur le terrain. Impossible de sonner la révolte comme l'avait demandé Florian Thauvin avant le match. Reste à déterminer le facteur déclenchant de ce renoncement collectif. Est-ce la défaite tardive à Athènes ? La leçon subie face à Manchester City ? La raclée prise à Porto portait elle déjà le sceau du renoncement.
Parvenu en Ligue des champions grâce à son classement lors de la coupure de la première vague de la Covid, Marseille a visiblement reçu un cadeau empoisonné en allant disputer la Ligue des champions dans ces conditions. Le Vélodrome est vide, André Villas-Boas est "parti" avant de choisir de rester pour ses joueurs, ceux-ci n'y arrivent plus, l'effectif n'a pu être vraiment renforcé faute d'une économie solide. Surtout, les cadres sont absents et l'ensemble ressemble à un mauvais cauchemar. Il y a quelques circonstances atténuantes pour cet OM, mais renoncer quand on porte ce maillot, même en jouant des cacahuètes, ce n'est pas défendable. Mercredi soir l'OM a essayé, mais il a très vite lâché. Il a lâché quand il a pris le premier but. L'OM a dit non à l'Europe, son moteur, son histoire, et c'est triste.
Mandanda, proche de repousser le penalty d'Oliveira
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