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LIGUE DES CHAMPIONS - Alexander Arnold à Liverpool sous les ordres de Klopp, attaquer au presque parfait

Yohann Le Coz

Mis à jour 13/04/2022 à 10:28 GMT+2

LIVERPOOL - BENFICA - Pion capital du système tactique de Jürgen Klopp à Liverpool, Trent Alexander Arnold a, accompagné par Andrew Robertson, porté le rôle offensif du latéral à son paroxysme ces dernières années. Entre passes décisives, caviars pour casser des lignes et quelques superbes buts, il est devenu l'arrière latéral presque parfait. Tout est dans le presque.

Alexander-Arnold

Crédit: Getty Images

Le choc de Premier League tant attendu entre Manchester City et Liverpool dimanche (2-2) était une masterclass. Pep Guardiola a montré l'étendue du travail réalisé avec son effectif, Jürgen Klopp a prouvé à quel point son équipe est capable de piquer vite et fort et Trent Alexander-Arnold a produit une performance qui résume exactement son profil. L'international anglais a éclaboussé l'Etihad Stadium de sa classe avec quelques galettes bien senties, mais un tel niveau offensif a un coût. Et TAA est prêt à le payer. Cher parfois.

L'offensive par excellence, l'excellence de l'offensive

Les amateurs de Premier League savent à quoi s'en tenir lorsqu'ils s'installent devant un match de Liverpool. Du contre-pressing, un jeu offensif… et des latéraux létaux. Et c'est presque un euphémisme. Trent Alexander-Arnold (13) et Andrew Robertson (10) trustent à eux deux les première et troisième places du classement des passeurs décisifs du championnat anglais. Et la deuxième place revient à Mohamed Salah…
Mais plus qu'un passeur, l'international anglais est un formidable attaquant, ce que Jürgen Klopp sait apprécier : "En jouant sur l'aile droite, il est déjà partout sur le terrain". En comparaison aux autres latéraux des cinq grands championnats européens, il fait partie des 2% qui créent le plus d'occasions, tirent le plus, tentent le plus de passes, gagnent le plus de terrain par la passe… De quoi appuyer Salah, Mané et compagnie devant. Pas étonnant que les Reds soient la meilleure attaque outre-Manche avec 79 buts.
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"C'est la meilleure version du Liverpool de Klopp, la plus aboutie"

Contre City samedi, le latéral anglais a dévoré des espaces libérés par l'Egyptien, très à l'aise pour rentrer dans l'axe sur son pied gauche. Des boulevards dont il a fait son quatre heures, au point de s'être retrouvé seul en pleine surface pour délivrer une passe décisive bien sentie pour Diogo Jota en début de rencontre. Malheureusement, le poste de latéral s'apparente parfois à un jeu à somme nulle. Créer autant offensivement exige quelques sautes de concentration défensives.

Déséquilibré... pour la bonne cause ?

Car face à City, oui TAA a fait marquer. Mais il a aussi bien arrangé les attaquants citizens sur quelques situations. Phil Foden s'est régalé des espaces laissés dans le dos de son vis-à-vis, et Gabriel Jesus était bien heureux de se voir complètement oublié par le latéral de Liverpool sur un centre de Joao Cancelo pour faire évoluer le score à 2-1.
Des critiques récurrentes contre lesquelles Klopp s'est déjà élevé, plus d'une fois. "Si quelqu'un dit que Trent ne peut pas défendre, il peut venir me voir et je le démolirai a menacé l'Allemand en mars. Je ne peux plus entendre cela, je ne sais pas ce que le garçon doit faire de plus" a-t-il poursuivi. Pourtant, les faits sont là, les chiffres aussi.
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Liverpool's German manager Jurgen Klopp (L) congratulates Liverpool's English defender Trent Alexander-Arnold after the English Premier League football match between Liverpool and Aston Villa at Anfield in Liverpool, north west England on April 10, 2021.

Crédit: Getty Images

Toujours en comparaison au reste des latéraux du Big 5, l'enfant de Liverpool fait partie de ceux qui contrent le moins de frappes, réussissent le moins de tacles et gagnent le moins de duels aériens. Heureusement pour lui, ce déséquilibre est voulu par son entraîneur et le plus souvent comblé par la puissance athlétique d'un Virgil Van Dijk. Reste qu'au plus haut niveau, assumer un déséquilibre tactique est une science, un dosage précis dont la recette peut échapper à TAA pendant quelques minutes ici et là.
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle la reconnaissance de sa suprématie sur le poste en club ne se transpose pas en sélection. Gareth Southgate ne goûte que très peu le risque et préfère aligner à ce poste des noms qui lui apportent plus de sécurité. Et les candidats ne manquent pas : Kyle Walker, Kieran Trippier, Reece James, Walker-Peters… la liste est non-exhaustive.
Tout est relatif. Alexander-Arnold, 23 ans, a un titre de champion d'Angleterre, une Ligue des champions, une EFL Cup et une décennie de football qui lui ouvre les bras. Largement assez pour affiner son jeu, trouver le dosage parfait dans ce que demande Jürgen Klopp. Mais en a-t-il vraiment besoin, ou alors est-ce vraiment possible ? Son entraîneur, lui, n'en a cure. Il le considère déjà comme "le meilleur arrière droit du monde".
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