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MU - ATLÉTICO - Impitoyable en Liga, cruel en C1 : les 5 matches où Cristiano Ronaldo a traumatisé l'Atlético

Yohann Le Coz

Mis à jour 23/02/2022 à 17:05 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Mercredi soir (21h), à l’occasion des huitièmes de finale aller de la Ligue des champions, Cristiano Ronaldo va retrouver sa proie favorite, l’Atlético Madrid. Sur la scène européenne, jamais le Portugais n’a été éliminé par les Colchoneros, que ce soit sous les couleurs du Real ou de la Juventus. Pire encore, il n’est pas rare que ces rencontres tournent à la démontration.

Cristiano Ronaldo face à l'Atlético, souvent synonyme de performances épiques (visuel : Quentin Guichard)

Crédit: Eurosport

C’est un peu comme ce cauchemar que l’on fait parfois. Toujours le même scénario et le même sursaut qui nous réveille en pleine nuit. Cristiano Ronaldo a compilé 25 buts (dont quatre triplés) et 9 passes décisives en 35 apparitions contre l’Atlético. Il a également brisé les rêves de cette formation en Ligue des champions en 2014, 2015, 2016, 2017, 2019 et 2020, sous les couleurs de deux clubs différents (Real et Juve), faisant des Colchoneros sa cible favorite.
Mercredi soir, il retrouvera le club madrilène en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Cette fois sous les couleurs de Manchester United, ce qui ne lui est encore jamais arrivé. L’occasion d’en remettre une couche et de frapper un nouveau coup sur la tête des supporters rojiblancos, encore amers de ces cinq matches où Ronaldo a survolé la partie et écrasé leur équipe.

26 novembre 2011, Liga : Real Madrid 4-1 Atlético Madrid, la première fessée

Avant cette rencontre de novembre 2011, jamais Cristiano Ronaldo n’avait marqué contre l’Atlético en Liga, malgré trois rencontres pour autant de victoires. Le Real est lancé comme un TGV et reste sur huit victoires de rang en championnat. Les conditions sont donc idéales pour la première gifle signée CR7.
Quelques minutes après l’ouverture du score d’Adrian à la 15e, Courtois fauche Benzema lancé dans la surface, provoque un pénalty et écope d’un carton rouge (la fameuse époque de la "double peine"). A 11 contre 10 avec un pénalty à tirer, c’est le début de la kermesse pour Cristiano Ronaldo. Il loge sa frappe dans le petit filet de Sergio Asenjo, venu remplacer son homologue belge expulsé. Le Portugais y ajoute une belle passe décisive du gauche pour Angel Di Maria et un autre pénalty. Même si personne n’est alors au courant, les Rojiblancos sont désormais dans la mire de Ronaldo et y resteront.

11 avril 2012, Liga : Atlético Madrid 1-4 Real Madrid, il en remet une couche au retour

La première gifle du 4-1 infligée en début de saison était encore cuisante. Ronaldo n’en a eu cure et a profité du match retour pour montrer à Diego Simeone, pour son premier derby madrilène sur le banc des Colchoneros, qui était le patron de la capitale espagnole. Même adversaire, même tarif. Avec un petit extra : son premier triplé contre sa victime désormais favorite.
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Ronaldo vs Atletico 2012

Crédit: Getty Images

Mourinho sort l’armada habituelle pour animer l’attaque : Ronaldo, Benzema, Di Maria et Kaka. Mais le Portugais brille seul. Le match est une masterclass : un coup franc de près de 40m sur une frappe flottante comme il n’en fait (malheureusement) plus, une mèche allumée depuis l’angle de la surface pour éteindre Courtois, un pénalty et une passe décisive pour José Callejon pour parachever son œuvre.
Le pire ? C’est qu’il aurait pu faire mieux. Sans quelques arrêts solides du portier belge et un arbitre qui aurait pu lui accorder un autre pénalty en début de match, la rencontre aurait tourné à l’humiliation.

19 novembre 2016, Liga : Atlético Madrid 0-3 Real Madrid, le bourreau officiel

Ce soir de novembre est le tout dernier derby madrilène à Vicente-Calderon avant le déménagement de l’Atlético au Wanda Metropolitano. Cristiano Ronaldo, en tant que champion qui aime marquer l’histoire, a sûrement voulu se rappeler au bon souvenir des murs de cette superbe enceinte avant sa démolition. Les Colchoneros tournent bien avec une attaque Gameiro-Griezmann-Carrasco. En face, Sergio Ramos et Karim Benzema sont sur le banc, et pourtant…
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Ronaldo face à Griezmann en Liga

Crédit: Getty Images

Le natif de Madère est en grande forme, Jan Oblak l’a vite senti. Le Slovène tient la baraque et sort deux parades de grande classe pour laisser le Portugais en échec. Mais en plus d’être en forme, celui qui vient de remporter l'Euro 2016 est en veine. A la 23e, son coup franc est détourné par le mur et prend Oblak à contre-pied. C’est le top départ pour une nouvelle correction. Un pénalty et plat du pied sécurité plus tard, Cristiano Ronaldo est officiellement le bourreau de l’Atlético.

2 mai 2017, Ligue des champions : Real Madrid 3-0 Atlético Madrid, la traque continue en C1

Le Real a déjà éliminé l’Atlético de la plus grande compétition européenne les trois saisons précédentes. Pourtant, bien que la Ligue des champions soit la compétition favorite de CR7 - il venait tout juste de passer la barre des 100 buts en C1 -, il n’avait jamais vraiment marqué les esprits contre les Rojiblancos sur la scène européenne. Il fallait corriger le tir. D’autant plus que les dernières saisons ont transformé le derby madrilène en classique européen.
La domination de la Maison Blanche est totale et Ronaldo, pas forcément plus en vue dans ce match, trouve le moyen de claquer un nouveau triplé. D’abord un but de la tête, sur un centre/tir de Casemiro. Puis il fusille Oblak à l’entrée de la surface d’une lourde demi-volée. Enfin, il place la cerise sur le gâteau avec un but presque trop facile, après un centre en retrait idéal de Lucas Vazquez.
La saison suivante, Cristiano plie bagage et s'envole pour le Piémont. Diego Simeone déclarait peu après : "Est-ce que nous sommes moins bons que le Real Madrid ou le FC Barcelone ? Au niveau des résultats, non. Au niveau des joueurs, oui. Mais avec le départ de CR7, nous nous sommes rapprochés de la Maison Blanche. C'est sûr". Il ne se doutait pas que sa bête noire reviendrait le hanter sous d'autres couleurs.

12 mars 2019, Ligue des champions : Juventus Turin 3-0 Atlético Madrid, la plus belle de toutes

S’il y avait une rencontre entre l’Atlético et Ronaldo à retenir, ce serait celle-ci. Tous les ingrédients y étaient. D'abord après le match aller et la victoire 2-0 de l’Atlético suivi de l'assassin "J'ai cinq Ligues des champions, l'Atlético zéro" lâché par Ronaldo, furieux, en zone mixte après le match, couronné par la célébration très peu subtile de Diego Simeone, se tenant les parties génitales devant ses supporters pour montrer sa joie.
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Cristiano Ronaldo lors de Juventus-Atlético (3-0), en mars 2019

Crédit: Getty Images

Ce sont ces grands moments éléctriques dont raffole le quintuple Ballon d’Or. Il n’est jamais aussi bon que quand il est attendu. Et en ce soir de mars 2020, il procure au Juventus Stadium un bonheur absolu. Deux buts de la tête et un pénalty propulsent la Juve en quarts et au septième ciel. Avec une cerise sur le gâteau, la reproduction de la célébration de Simeone après son triplé. Un match qui confirme, si le besoin s’en faisait encore ressentir, que Ronaldo adore dévorer du rouge et blanc. Ce huitième de finale de Ligue des champions, contre un Atlético Madrid affaibli, sera l’occasion pour lui d’ajouter un sixième match à ce top.
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