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Avant Bruges - Benfica : Plus d'un milliard d'euros amassés en transferts en dix ans : Benfica, drôle de machine à cash

Julien Pereira

Publié 15/02/2023 à 01:00 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Oubliez le FC Porto. Désormais, la référence portugaise - et européenne - dans le domaine de la vente de joueurs est bien le Benfica Lisbonne. Sur les 10 dernières années, le club portugais a généré plus d'un milliard d'euros d'indemnités de transferts sortants, jusqu'au départ d'Enzo Fernandez à Chelsea. Le tout grâce à une stratégie plus complexe qu'elle n'y parait.

Gonçalo Ramos, grande valeur marchande du SL Benfica

Crédit: Getty Images

A Paris, le grand club de la ville n'est pas franchement connu pour être un excellent vendeur. A Lisbonne, c'est toujours l'inverse. Le Benfica, qui se déplace à Bruges ce mercredi soir en huitième de finale aller de la Ligue des champions (21h00) est, dans ce domaine, redevenu le grand spécialiste du pays, devant son rival Porto, et même de tout le continent. Ce constat-là, couplé à son début de campagne réussie en C1, atteste d'un savoir-faire unique en Europe.
Il y a tout juste deux semaines, le club lisboète bouclait la (douloureuse) plus grosse vente de l'hiver, avec le départ d'Enzo Fernandez à Chelsea pour un montant dépassant les 120 millions d'euros. L'été dernier, le SLB avait cédé Darwin Nuñez à Liverpool pour 80 millions d'euros. L'année précédente, Ruben Dias avait filé à Manchester City (72 millions)… et ainsi de suite. En dix ans, les Aguias ont généré près de 1,2 milliard d'indemnités de transfert.
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Darwin Núñez

Crédit: Getty Images

La Premier League adore y faire son marché

Et la machine à cash ne devrait pas s'arrêter de sitôt : la réussite de la plupart des joueurs transférés en Angleterre - de loin le championnat le plus dépensier - incite, d'année en année, les écuries anglaises à rééditer l'expérience. Pour conserver son attractivité, le Benfica a d'ailleurs été contraint de se réinventer. Alors que le positionnement des puissances du Royaume et d'autres géants européens (le Real Madrid, Barcelone) sur le marché sud-américain a fait exploser les prix des jeunes joueurs brésiliens, argentins voire uruguayen, les Encarnados ont affiné leur stratégie.
Désormais, le club le plus titré du Portugal est un peu moins regardant sur l'expérience de ces pépites, mais aussi sur leur prix. Il accepte également certaines concessions si celles-ci lui permettent de griller la concurrence. Il y a quelques mois, le SLB avait dépensé 10 millions d'euros pour ne s'offrir "que" 75% des droits économiques du joueur. L'opération était également accompagnée d'un bonus de 8 millions d'euros. Au total, sur les 121 millions d'euros de l'indemnité de transfert d'Enzo Fernandez, près de 50 millions d'euros ont atterri dans les caisses de River Plate.
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Enzo Fernández

Crédit: Getty Images

Stratégie diversifiée

Certains bénéfices nets sont donc bien moins importants qu'ils n'en ont l'air, d'autant que de nombreux intermédiaires, dont un certain Jorge Mendes, sont impliqués dans la plupart des transferts du Benfica. Mais l'entité lisboète n'a pas mis ses œufs dans le même panier. Elle a sérieusement remis l'accent sur la formation et la post-formation (Gonçalo Ramos et Antonio Silva, tous deux formés au club, pourraient d'ailleurs être deux grandes attractions du prochain marché estival) et s'est aussi tournée vers d'autres marchés plus abordables, notamment l'Europe du Nord.
La stratégie, fructueuse financièrement et même nécessaire pour la vie d'un club générant des dettes sur le plan structurel, demeure quelque peu frustrante pour ses supporters. Le départ d'Enzo Fernandez dans les dernières minutes du mercato hivernal a laissé un goût amer, alors que les six premiers mois réussis des Aguias ont fait naître une très grande ambition sportive, y compris en C1.
"Tout a été fait pour que cette vente n'ait pas lieu, a tenté de défendre le patron du club, Rui Costa. Je suis triste qu'il soit parti mais j’ai la conscience tranquille, j'ai fait ce qui était le mieux pour Benfica. Nous avons essayé de ne pas le vendre en cours de saison. […] Nous avons perdu un grand joueur, oui, mais nous n’allons pas pleurer un joueur qui ne veut pas être à Benfica." En Amérique du sud ou dans les pays nordiques, ils sont nombreux à rêver d'y être. Parce que le SLB demeure le meilleur tremplin vers les géants européens.
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