Ligue des champions : Vinicius, N'Golo Kanté, Karim Benzema... Les Tops et Flops de Chelsea-Real Madrid

Il a toujours eu une capacité exceptionnelle d'élimination, un talent inouï pour faire la différence. Et sa progression dans sa justesse de jeu pour l'exploiter au maximum a été soulignée depuis la saison passée. Sa performance face à Chelsea a permis de la confirmer, encore une fois. Vinicius Jr. a eu ce geste, une passe pleine de lucidité pour offrir le but de l'ouverture du score à Rodrygo sur un plateau. Le Brésilien aurait pu se laisser gagner par le feu de l'action et tenter sa chance. Il a eu le calme, la concentration qui lui ont permis de faire le bon choix avec une classe remarquable. Une action symbolique du joueur hors-normes qu'il est devenu, comme sa passe pour Fede Valverde qui amène le deuxième but madrilène.

Le Real n'a pas été aussi souverain qu'à l'aller sur le plan collectif. Il a surtout été efficace dans les deux surfaces, contrairement à Chelsea. Thibaut Courtois et Rodrygo ont incarné ce réalisme. Le gardien belge avec une parade déterminante devant Marc Cucurella, qui a permis aux Madrilènes de ne pas être menés à la pause, et de s'épargner ainsi une seconde période sulfureuse. L'attaquant brésilien, avec un doublé plein d'opportunisme qui a définitivement scellé la qualification de la Maison Blanche pour les demi-finales. Pour l'un comme pour l'autre, ce match à Stamford Bridge a rappelé à quel point ils étaient déterminants sur la réussite européenne du Real.

Oui, il a manqué une grosse occasion dans un registre de finisseur qui n'est absolument pas le sien. Mais N'Golo Kanté n'en a pas moins été l'une des rares satisfactions du côté de Chelsea. Le milieu français, aligné dans une position très avancée par Frank Lampard, a encore impressionné par son volume de courses. Que ce soit pour appeler dans la profondeur et offrir des solutions dans l'axe à des Blues qui en manquaient cruellement, ou pour se démultiplier à la récupération comme il en a beaucoup plus l'habitude. Le Français s'est démené comme un beau diable. Sans succès, mais c'est quand même remarquable pour un joueur revenu il y a seulement deux semaines après une absence de sept mois.

Dominés de la tête et des épaules à l’aller, les Londoniens n’ont, cette fois, pas démérité. Leur plan de jeu, qui consistait notamment à insister sur l’aile droite pour profiter des espaces laissés par un Eduardo Camavinga en difficulté, était même plutôt cohérent. Des occasions nettes, les hommes de Frank Lampard en ont eu. Le problème, c’est qu’ils n’avaient personne pour les conclure. Débuter un match de cette importance avec, pour principaux atouts offensifs, Kai Havertz - qui n’est toujours pas un pur numéro 9 - et Connor Gallagher - encore trop tendre à ce niveau - a de quoi laisser songeur. Surtout quand Raheem Sterling, Joao Félix et Mykhaylo Mudryk sont sur le banc au coup d’envoi.

Pendant une bonne demi-heure, on avait presque oublié qu’il était sur le terrain. Et puis, Karim Benzema a fait acte de présence d’une frappe du droit ratée et facilement captée par Kepa (32e). Une occasion à l’image du match du Ballon d’Or, étonnamment discret et guère inspiré quand il s’est retrouvé face au but adverse (66e). Carlo Ancelotti s’est même permis de le remplacer par Aurélien Tchouaméni à vingt minutes du terme (71e). C’était un soir sans pour KB9, qui peut toutefois se consoler en se disant qu’il a intégré le cercle très fermé des joueurs comptant au moins 150 matches en Ligue des champions.

Trop cher (65,3 millions d’euros, tout de même), trop lent, trop rarement décisif… Les critiques se sont massivement abattues sur Marc Cucurella à l’issue du match aller, lors duquel Marc Cucurella avait pris la marée et engendré, bien malgré lui, l’expulsion de Ben Chilwell. Le latéral espagnol a eu une opportunité en or de se racheter ce mardi, puisqu’il s’est retrouvé en position idéale pour ouvrir le score juste avant la pause. Las, l’ancien de Getafe a pris trop de temps pour tirer et a buté sur Thibaut Courtois, impérial. La suite, on la connaît…