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L'antisèche d'AC Milan - PSG (2-1) : Impuissants, inquiétants

Cyril Morin

Mis à jour 08/11/2023 à 08:38 GMT+1

Battu sans l'ombre d'un doute par l'AC Milan mardi (2-1), le PSG a encore présenté des manques criants dans un match à enjeu à l'extérieur. La progression collective de cette équipe en Europe n'est pas encore évidente et les leaders ont tous sombré face aux difficultés. La qualification n'est vraiment pas acquise mais ce n'est même pas le plus inquiétant. L'antisèche.

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Le jeu : Un match de ping-pong puis le piège milanais

Luis Enrique a-t-il apprécié la première période de cet AC Milan - PSG ? Pas sûr. Depuis son arrivée, l'entraîneur insiste sur le contrôle nécessaire à avoir pour son équipe à chaque match, basé sur des phases de possession longues. Ce fut tout l'inverse pendant le premier acte où les deux équipes, très verticales, se sont rendues coup pour coup. Puis, dans son 4-3-3 habituel, Paris a pris le contrôle de la gonfle sans prendre celui du match. Le piège milanais, avec des attaques lancées de loin qui ont très fait mal à l'arrière-garde parisienne, s'est refermé. Sans idée et sans supplément d'âme venu du banc, Paris s'est cassé les dents sur le bloc italien et repart battu sans l'ombre d'une contestation. Tactiquement, techniquement et physiquement, Milan a été simplement meilleur.

Les joueurs : Le poison Leão, le calvaire de Kolo Muani

Il avait été décevant lors du match aller mais son réveil fut tonitruant. Intenable sur son côté gauche, buteur et véritable poison, Rafael Leão a fait vivre un calvaire aux Parisiens. Buteur, Olivier Giroud a rempli sa mission tandis que Ruben Loftus-Cheek a signé un match exceptionnel dans son registre de box-to-box. Côté parisien, c'est la soupe à la grimace. Malgré l'accueil réservé par San Siro, Gianluigi Donnarumma a été l'un des rares au niveau. Manuel Ugarte, Randal Kolo Muani et Kylian Mbappé dans une certaine mesure ont vécu un match compliqué.
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Kolo Muani encore décevant : "Il faut qu'il prouve qu'il a sa place à la pointe du PSG"

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Les Ultras milanais avaient promis une surprise à la hauteur de leur déception. Parti libre pour le PSG à l'été 2021, Gianluigi Donnarumma a connu une soirée placée sous le signe de la défiance. Hué à chaque ballon touché, ciblé par des banderoles insultantes, l'Italien a aussi été envahi de billets à son effigie, siglés "Mercenario", lors du premier acte. La cicatrice est encore ouverte chez les Milanais.
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Le billet des Ultras milanais pour le retour de Gianluigi Donnarumma

Crédit: Getty Images

La stat : 2/10

Le PSG à l'extérieur en C1, ce n'est toujours pas ça. Sur les trois dernières saisons, le club parisien n'a réussi à s'imposer qu'à deux reprises loin de ses bases en dix tentatives (Maccabi Haïfa et Juventus). Le Club Bruges, le RB Leipzig et Benfica avaient arraché des nuls tandis que Manchester City, le Real Madrid, le Bayern Munich, Newcastle et donc l'AC Milan ont réussi à gagner.

La décla : Marquinhos

C'était très important de venir gagner ici, et on n'a pas réussi, mais il ne faut rien lâcher, tout est dans nos mains, on sait qu'on peut faire de belles choses: se qualifier d'abord, c'est le plus important, et s'améliorer à l'extérieur

La question : Est-ce inquiétant ?

On pensait, à tort, que l'épisode Newcastle serait une anomalie, issue d'un caprice d'entraîneur. Depuis ce mardi, cette théorie ne tient plus. Si Paris n'a pas pris l'eau comme à Saint James' Park, il a subi un revers incontestable dans tous les secteurs du jeu où son manque d'intensité physique en seconde période a souligné encore un peu plus cette incapacité à se hisser à la hauteur des enjeux loin du Parc. Dans l'impact, dans la précision technique et dans la réponse tactique, Paris s'est incliné à tous les étages.
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Kylian Mbappé face à l'AC Milan

Crédit: Getty Images

Alors, forcément, difficile d'imaginer, en l'état, un printemps glorieux au PSG. Parce que les limites passées n'ont pas disparu d'un coup de baguette magique, parce que les leaders parisiens sont toujours aussi discrets face à la tempête, parce que l'identité tactique imprimée par Luis Enrique depuis son arrivée n'a pas trouvé de prolongement tangible en Europe.
Mais avant de se projeter, il faut déjà se qualifier. La maison ne brûle pas encore puisque Paris est deuxième de cette poule F très ouverte. Une victoire face à Newcastle au Parc des Princes fin novembre rapprocherait le club d'une nouvelle qualification en 8e. Mais tout autre résultat l'obligerait à débarquer au Signal Iduna Park sous pression lors de la dernière journée. On a connu scénario plus rassurant, non ?
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