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Ligue des champions - Bayern Munich - Real Madrid - Rüdiger, bête féroce devenue dresseur de fauve

Martin Mosnier

Mis à jour 30/04/2024 à 13:22 GMT+2

Antonio Rüdiger, le féroce défenseur du Real Madrid, signe une saison remarquable. L'Allemand, parfois complètement barjot, est toujours un peu fêlé sur les bords mais il s'est assagi sous les ordres du placide Carlo Ancelotti. Après avoir dompté Erling Haaland en quart de finale de la Ligue des champions, il fera face à Harry Kane dans ce qu'il aime le plus : un combat à la vie, à la mort.

Antonio Rüdiger, fou de joie après la qualification du Real Madrid sur la pelouse de Manchester City

Crédit: Getty Images

Il fallait le voir se glisser sous les aisselles d'Erling Haaland, respirer le même air que lui, ne pas lui laisser un centimètre de liberté et, finalement, inscrire le tir au but de la qualification en quart de finale de C1, un cigare dans la bouche. Antonio Rüdiger fut l'un des héros de la qualification héroïque du Real Madrid sur la pelouse de Manchester City, dans son style le plus caractéristique. Un combattant, un peu fêlé sur les bords, prêt à tout pour son équipe. Sans doute le défenseur le plus féroce d'Europe, qui flirte toujours avec les limites.
"Percuter Rüdiger, c'est comme percuter un avion. C'est un truc de fou", témognait son coéquipier Rodrygo, qui a visiblement fait les frais, même à l'entraînement, de l'engagement sans retenu de son coéquipier. Mais il en fallait, du tempérament, pour complètement éteindre Haaland lors de la double confrontation face à City. Parce que Rüdiger n'est pas qu'un garçon qui coupe parfois le contact, il reste une référence absolue à son poste et il suffit de voir dans quel pétrin s'est retrouvé Chelsea depuis qu'il a quitté les Blues.
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Antonio Rüdiger, fou de joie après la qualification du Real Madrid sur la pelouse de Manchester City

Crédit: Getty Images

Ce qui me rend plus fort, c'est quand les gens doutent de moi, quand ils disent que je n’y arriverai pas
"A son meilleur nveau, Antonio Rüdiger est juste le meilleur défenseur du monde", s'enthousiasmait en début d'année Mesut Özil sur X. La saison que signe le chien fou allemand étaie la thèse. Tout Madrid se demande d'ailleurs encore pourquoi Carlo Ancelotti l'a fait démarrer sur le banc la demi-finale retour de l'an passé à City, où le scénario avait complètement échappé au Real (4-0 et élimination). Le coach italien, qui fait rarement deux fois la même erreur, lui a complètement laissé les clés cette année, Haaland a sombré et Manchester a rompu.
"Je vis pour ces duels (avec Haaland, ndlr), a-t-il rappelé cette semaine. Je ne regarde pas de vidéos. Nous nous connaissons, nous savons qui est l'autre. Ce qui me rend plus fort, c'est quand les gens doutent de moi, quand ils disent que je n’y arriverai pas. Ça m'excite. C'est pourquoi il est bon que les gens parlent beaucoup". En demi-finale ce mardi, c'est un autre gros morceau qui s'avance face à lui. Harry Kane, deuxième meilleur buteur d'Europe, plus prolifique encore que la machine norvégienne.
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Antonio Rüdiger au duel avec Erling Haaland

Crédit: Imago

Rüdiger, qui a acquis la réputation de dresseur de fauves, attend impatiemment l'impact : "Je pense que nous allons nous chercher. C'est un attaquant de classe mondiale. J'ai hâte d'y être." Sa méthode, très empirique pour celui qui fonctionne à l'instinct, est simple : entrer dans le crâne de son adversaire direct par tous les moyens pour le faire déjouer. "Ça fait partie de mon jeu, admet-il. Parfois je réussis bien, parfois moins bien. Mais je reste toujours fidèle à moi-même."

Finis les pétages de plomb ?

Voilà comment celui que Madrid surnomme, sans grande surprise, "El Loco" (ndlr : "le fou"), a pris une place gigantesque au Real, à la mesure de son apport dans la fantastique saison madrilène. S'il n'a rejoint le club qu'à l'été 2022, Rüdiger est aujourd'hui l'une des voix les plus écoutées du vestiaire. Un des gardiens de la bonne santé du groupe.
Capable de mordre Paul Pogba en plein match international, de traverser le terrain balle au pied en montant les genoux jusqu'au menton ou de plonger Kevin De Bruyne dans un profond désarroi après l'avoir violemment percuté, le fantasque Allemand semble s'être (un peu) tempéré sous les ordres du placide Ancelotti. L'alliance du feu et de la glace, en quelque sorte. Aujourd'hui, il est une précieuse béquille pour son coach et une assurance tout risque pour le Real.
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Antonio Rüdiger

Crédit: Getty Images

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