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Newcastle - PSG (Ligue des champions) : Le 3-3-4 de Luis Enrique, un système qui peut durer ?

Vincent Bregevin

Mis à jour 04/10/2023 à 18:10 GMT+2

Après avoir démarré la saison dans un système en 4-3-3 qu'il a toujours privilégié, notamment au Barça, Luis Enrique a modifié son schéma lors des deux dernières sorties du PSG en alignant quatre attaquants. Une tendance destinée à durer, même pour un rendez-vous crucial de Ligue des champions comme celui qui attend Paris face à Newcastle à St. James' Park ? Eléments de réponse.

Comment Hakimi est devenu le détonateur offensif du PSG

Eddie Howe a des questions à se poser. L'entraîneur de Newcastle doit se demander quel visage présentera le PSG à St. James' Park mercredi soir. Celui de son entrée en lice réussie en Ligue des champions face au Borussia Dortmund (2-0), dans un 4-3-3 auquel Luis Enrique n'avait pas dérogé jusque-là ? Ou celui des deux derniers matchs de Paris, qui ont vu l'entraîneur parisien aligner quatre attaquants dans un système ressemblant le plus souvent à 3-3-4 contre Marseille (4-0), puis Clermont (0-0) ? Un paramètre crucial, tant il est de nature à modifier le plan de jeu des Magpies.
Difficile de déchiffrer les intentions du technicien asturien. Son choix de troquer son 4-3-3 pour un 4-2-4, tendant vers un 3-3-4 en phase de possession, lors du match face à Marseille avait surpris beaucoup de monde. La prise de risque paraissait d'autant plus étonnante qu'il s'agissait d'un rendez-vous important, face au grand rival du PSG, et alors que Paris restait sur une défaite à domicile en championnat contre Nice (2-3). Le pari de Luis Enrique s'est avéré payant, plus que la semaine suivante à Clermont, où son équipe est aussi tombée sur un grand Mory Diaw (10 arrêts).
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Pourquoi Newcastle ne veut pas imiter le PSG

L'expérience du 3-3-4 a livré des enseignements différents sur les deux rencontres. Paris n'a pas vraiment souffert d'avoir un milieu en moins face à une équipe de l'OM timorée dans ses sorties de balle. Clermont l'était beaucoup moins et a posé plus de problèmes au PSG. Au-delà du système et des intentions de jeu de l'adversaire, le choix des hommes peut expliquer ce contraste. La paire Ugarte-Zaïre Emery, alignée contre Marseille, a été nettement plus performante dans la récupération que le duo Vitinha-Fabian Ruiz mis en place face aux Auvergnats.

Un système et un onze en tête au Barça

La question du système face à Newcastle peut se poser, mais il semble déjà peu probable de revoir les mêmes hommes que contre Clermont. Luis Enrique ne se prive pas d'utiliser la profondeur de son effectif. Il le faisait déjà au Barça, où il alignait rarement deux fois la même équipe… jusqu'à un certain stade de la saison. Le parcours de Barcelone jusqu'à la victoire en Ligue des champions en 2015 va dans ce sens. Des huitièmes jusqu'à la finale, l'Asturien avait toujours aligné le même onze, à deux exceptions près mais elles étaient forcées : quand il avait dû se passer de Sergio Busquets pour le 8e retour contre Manchester City (1-0), puis de Dani Alves pour le quart aller face au PSG (1-3).
  • Le onze-type du Barça sur les tours à élimination directes de C1 2014-15 :
Ter Stegen – Alves, Piqué, Mascherano, Alba – Busquets, Rakitic, Iniesta – Messi, Suarez, Neymar
Sa saison suivante à Barcelone, marquée par une élimination en quarts de finale de la Ligue des champions face à l'Atlético de Madrid (2-1, 2-0), avait dessiné une tendance identique. La troisième aussi mais dans une moindre mesure. Surtout parce que Luis Enrique avait modifié son système pour passer en 3-4-3 lors du 8e de finale retour face au PSG (6-1). Un choix offensif, dicté à la fois par le besoin de renverser une situation compromise après la lourde défaite à l'aller (4-0) et par les difficultés collectives récurrentes de son équipe pour sa dernière saison au club. Mais de manière générale, Luis Enrique a son système et son onze en tête pour les matches à enjeux. Et il s'y tient.

Le schéma change, les principes restent

Les deux derniers matches du PSG laissent-ils envisager une évolution dans le fonctionnement de Luis Enrique ? Pas forcément. Il n'a participé qu'à huit matches officiels jusqu'ici sur le banc parisien et sa décision de modifier son système sur ces deux derniers matches semble surtout répondre à un besoin d'évaluer l'ensemble de son effectif dans différentes configurations. Avec l'Asturien, le schéma peut varier mais l'animation reste. Même quand il aligne un 4-3-3 sur le papier, son équipe s'articule plutôt en 3-4-3 en phase de possession, Hakimi montant d'un cran au milieu dans les phases d'attaque et de contre-pressing.
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La différence avec le 3-3-4 vient surtout des profils choisis. Dans la configuration du 4-3-3, Vitinha, positionné en relayeur gauche, est le plus souvent amené à se déplacer vers l'aile pour ouvrir des espaces aux attaquants parisiens, notamment Kylian Mbappé. Dans le 3-3-4, ce rôle a été dévolu à Bradley Barcola sur les deux derniers matches. Un attaquant plutôt qu'un milieu, offrant ainsi d'autres perspectives dans la capacité d'élimination, mais qui présente moins de garanties dans le travail défensif, au pressing comme dans le repli. C'est en fonction de ce choix que le visage du PSG est différent. Mais les principes de base du jeu de position de Luis Enrique restent assez similaires.
L'entraîneur du PSG cherche ainsi à optimiser la force de frappe offensive de son équipe sans mettre en péril son équilibre collectif. Le 4-3-3 peut sembler plus cohérent et moins risqué dans cette optique, et Luis Enrique a des raisons de revenir à ce schéma contre Newcastle. Mais plus que sur le système, c'est sur les hommes que cet équilibre semble reposer depuis le début de la saison. En 4-3-3 ou en 3-3-4, Paris s'est retrouvé davantage en difficulté pour imposer son jeu quand il a évolué sans Manuel Ugarte, l'homme qui donne corps à son entrejeu depuis son arrivée cet été. Si Luis Enrique peut faire varier les configurations et les hommes, il a toujours un plan en tête. Et si Eddie Howe se pose la question du système, il peut déjà être certain que l'Uruguayen en fera partie.
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