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Un supporter de football grec poignardé à mort avant le match AEK-Dinamo Zagreb

ParAFP

Mis à jour 08/08/2023 à 11:31 GMT+2

C'est un nouveau drame qui s'est joué ce lundi en Grèce. Un supporter de l'AEK Athènes a été poignardé à mort au cours d'une violente rixe avec des supporters du club croate du Dinamo Zagreb. Les deux équipes devaient s'affronter ce mardi soir à Athènes en barrage de Ligue des champions. L'UEFA a décidé de reporter le match. Six autres personnes ont été blessées au cours de la nuit de violence.

Des supporters de l'AEK Athènes en tribune lors d'un match de pré saison de leur club.

Crédit: Getty Images

Un supporteur grec du club de football AEK Athènes a été poignardé à mort dans la nuit de lundi à mardi en banlieue de la capitale grecque lors d'une rixe avec des supporteurs du club croate du Dinamo Zagreb, selon la police grecque. De violents affrontements ont opposé des groupes d'ultras des deux clubs, selon la police, faisant au moins huit blessés --trois Grecs et cinq Croates-- avant le match aller de la Ligue des champions qui devait se dérouler mardi soir dans le stade de l'AEK à Nea Filadelfia en banlieue d'Athènes. Face à ces évènements, le match a été reporté.
"De sérieux incidents ont eu lieu à l'extérieur du stade de Nea Filadelfia. Un jeune homme grec poignardé est mort", a rapporté la police grecque qui a procédé jusqu'à mardi matin à 96 interpellations.
Le jeune homme poignardé, âgé de 22 ans, a été transporté dans un hôpital athénien avant de succomber à ses blessures dans la nuit de lundi à mardi, selon la police. Parmi les blessés encore à l'hôpital se trouvent un mineur blessé à la tête par un jet de pierre, a précisé la chaîne de télévision publique ERT.
Selon le ministère de la Protection des citoyens, des groupes de supporteurs des deux bords se sont affrontés près du stade, jetant des grenades étourdissantes, des pierres et des engins incendiaires et d'autres objets. Certains étaient munis de battes.

Une centaine de hooligans

Les violences ont débuté environ une heure et demi après la fin de l'entraînement de l'équipe en visite qui avait quitté le terrain sous escorte policière, a ajouté le ministère. Le match était prévu à 18H45 GMT mardi.
Une enquête a été ouverte et les personnes arrêtées doivent être entendues par le procureur mardi, selon l'agence de presse grecque Ana. Une centaine de hooligans du club croate étaient présents dans la capitale grecque, ajoute Ana.
La direction du club croate Dinamo Zagreb a indiqué dans un communiqué mardi qu'elle condamnait "fermement" les heurts entre supporteurs qui ont eu lieu à Athènes. "Nous rappelons que l'UEFA a pris la décision, en accord avec la police, que les deux matches seraient disputés sans supporteurs du club en déplacement et nous invitons les supporteurs du Dinamo à ne pas faire le voyage pour assister au match en Grèce", ajoute également le club croate.
Le principal parti grec d'opposition de gauche a vivement critiqué le manque de contrôle de la police face à l'arrivée de cette centaine de hooligans croates en Grèce.

Des violences fréquentes

"Des hooligans de Croatie --avec une lourde histoire de liens avec l'extrême droite et d'attaques violentes-- ont traversé le pays avec un seul objectif: semer le trouble (...) Etaient-ils surveillés par les autorités grecques? Y-a-t-il eu des contrôles préventifs sur leur parcours ?", se demande Syriza dans un communiqué.
Des violences marquent fréquemment des matches de football en Grèce et, après la mort l'an dernier d'un jeune homme, le gouvernement a porté de six mois à cinq ans la peine maximale d'emprisonnement pour les supporteurs auteurs de violences.
Dans la nuit du 1er février 2022, à Thessalonique (Nord), un jeune supporteur, Alkis Kampanos, âgé de 19 ans, avait été roué de coups et poignardé à mort après un match de football entre les deux clubs rivaux de la ville, le PAOK FC et l'Aris FC.
En juillet, sept des douze accusés dans cette affaire ont été reconnus coupables d'homicide volontaire et condamnés à la prison à vie. Les cinq autres se sont vus infliger des peines supérieures à 19 ans pour complicité. Il s'agissait du troisième décès en trois ans dû à la violence des supporteurs rien qu'à Thessalonique.
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