Ligue des champions - Après sa victoire, le PSG est-il parti pour dominer sur la durée ?

Vainqueur de la Ligue des champions samedi soir contre l’Inter au terme d’une démonstration historique (5-0), le Paris Saint-Germain a époustouflé l’Europe. S’apprête-t-il à le faire pendant plusieurs années ? À la lecture de son effectif, de sa jeunesse et avec un patron nommé Luis Enrique, impossible de ne pas s’enflammer.

Pour Paris, est-ce le début d'une dynastie ?

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On n’oubliera pas le niveau du Barça de Hansi Flick. On a envie de croire que Xabi Alonso a les compétences pour relancer la machine merengue. On est déjà impressionné par le Liverpool d’Arne Slot et son début de mercato ultra-ambitieux. On doute que Manchester City enchaîne deux saisons comme celle-ci, qu’Arsenal ne continue pas de franchir les paliers. Autant de raisons, et bien plus encore, d’éviter de se voir trop beau à Paris, ce que Luis Enrique ne laisserait de toute façon pas arriver.
Mais l’entraîneur espagnol a indiscutablement le matériel pour voir grand et longtemps. Comment peut-il en être autrement lorsque deux de vos buteurs en finale de Ligue des champions n’ont que 19 ans ? Lorsque vous gagnez avec le plus jeune effectif de la compétition ? L’Asturien a triomphé avec, pour beaucoup, ce qui n’était pas encore censé se faire de mieux aujourd’hui. Mais qui le sera très certainement demain.
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Marquinhos : "Merci aux gens ici, au Parc, au monde entier pour toute cette énergie !"

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Défensivement indécent

Trois des quatre joueurs nommés dans l’équipe type de la saison par l’UEFA sont parisiens : Achraf Hakimi, Marquinhos et Nuno Mendes. Les deux latéraux sont les références du moment à leur poste. Et il n’aurait pas été scandaleux de voir Willian Pacho, l’une des révélations de la saison parisienne, à la place du Brésilien. Cela en dit assez long sur le niveau d’un quatuor défensif dont la moyenne d’âge, 25 ans, pourrait encore baisser si ‘Marqui’ était sérieusement concurrencé la saison prochaine, comme cela semble être la tendance.
Les trois autres, eux, sont partis pour s’imposer sur la durée, ce qui donne de sérieuses garanties au PSG. Derrière eux, subsiste le doute Gianluigi Donnarumma. Redevenu une référence mondiale ces derniers mois, l’Italien n’a pas voulu se prononcer sur son avenir après le succès de samedi. Son hypothétique remplacement serait un enjeu majeur.
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Dembélé acclamé et coupe exhibée : Parade grandiose du PSG sur les Champs-Elysées

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Au milieu, les fulgurantes progressions

 Luis Enrique avait démarré sa saison en Ligue 1 avec un trio Warren Zaïre-Emery - Vitinha - Marco Asensio. Il était donc osé d’imaginer que le Portugais, le tout jeune Jõao Neves (20 ans) et un Fabian Ruiz aussi brillant en sélection que frustrant en club, seraient considérés comme le meilleur milieu de terrain d’Europe en fin de saison. L’ancien du FC Porto est devenu une référence à son poste. Une sentinelle d’un nouveau genre, dont il a magnifiquement interprété le rôle depuis qu’il est redescendu d’un cran un soir de 8e de finale contre la Real Sociedad, la saison dernière. Aujourd’hui, il serait titulaire dans n’importe quelle équipe du monde.
Débarqué dans un package à… 70 millions d’euros bonus compris, Neves a fait taire tous les sceptiques et estomaqué une bonne partie de ses adversaires. Luis Enrique a eu tout le loisir de le façonner à sa sauce, ne se privant pas de le faire jouer arrière droit. Et d’en faire, déjà, un élément indispensable. Comment imaginer qu’il ne devienne pas une référence du Vieux Continent sur la durée ? Rappelons aussi que le revanchard et international Zaïre-Emery n’a que 19 ans, le même âge que Senny Mayulu, qui aura réussi l’exploit de marquer en finale de C1 avant de se faire connaître par le très grand public.
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"Doué appartient à une race de joueurs qu'on reconnait dans les grands soirs"

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Devant, les spectaculaires révélations

Le nouveau Dembélé, la nouvelle étoile du football français et un vieux briscard de… 24 ans. Le trio d’attaque qui a commencé la finale, samedi, n’a que peu d’équivalents en Europe. Elu meilleur joueur de la saison par l’UEFA, ‘Ous’ a oublié sa maladresse passée pour devenir un buteur de sang-froid sans oublier de faire briller les autres, un alliage très rare. Cadre du club de la capitale, il est parti pour s’installer dans la durée du haut de ses 28 ans.
Rare, Désiré Doué (19 ans) l’est aussi. Il appartient sans contestation possible à la catégorie des joueurs spéciaux, auxquels il est impossible de fixer des limites, sous peine qu’ils les brisent dans la foulée. Double buteur en finale de C1, l’ancien Rennais n’est peut-être pas si loin que cela de Lamine Yamal à l’échelle des nouveaux cracks du football mondial. Pour les accompagner, Khvicha Kvaratskhelia, 24 ans, qui en fait 20 dans ses replis défensifs et 30 dans sa maturité. Pour les concurrencer, Bradley Barcola (22 ans), dont on n’oubliera pas la progression fulgurante depuis son arrivée.
Une tonne de talents mais aucune tête qui ne dépasse. L’un des meilleurs coachs possibles pour les faire progresser sans les starifier. La recette, tout juste trouvée, tout de suite approuvée, a encore de quoi faire des ravages.
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"Dembélé n'a pas fait le match d'un joueur qui veut absolument le Ballon d'Or"

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