Ligue des champions - Arne Slot a ouvert la porte : une réconciliation entre Liverpool et Mohamed Salah est-elle encore vraiment possible ?
Mis à jour 09/12/2025 à 15:41 GMT+1
Deux jours après sa sortie incendiaire dans laquelle il a sous-entendu un potentiel départ de Liverpool dès cet hiver, Mohamed Salah ne fait pas partie du groupe des Reds pour affronter l'Inter Milan en Ligue des champions ce mardi soir. Une sanction qui serait temporaire, alors que son coach Arne Slot a affirmé qu'il croyait un retour possible. Mais pour se réconcilier, il faut être deux.
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Video credit: Eurosport
Depuis son arrivée à Liverpool, Mohamed Salah est un homme qui compte ses mots alors quand il s'est dirigé tout droit vers la zone mixte ce samedi soir, le temps s'est suspendu comme lors des quelques secondes précédant une catastrophe. Ce n'était pas pour rien : l'Egyptien a vidé son sac comme jamais auparavant, affirmé qu'il n'avait plus de lien avec son coach Arne Slot, et évoqué un départ dès janvier. Le début d'un problème de plus à gérer pour Liverpool, qui n'avait clairement pas besoin de ça.
Les Reds ont donc décidé de le laisser à la maison cette semaine, et de ne pas le convoquer pour leur déplacement à Milan pour affronter l'Inter en Ligue des champions. "Nous avons dit à Salah qu'il ne viendrait pas en Italie avec nous. C'était notre seule communication avec lui", a balayé le coach Arne Slot en conférence de presse ce lundi soir. Voilà qui ne devrait pas calmer les spéculations sur ses relations avec Mohamed Salah. Et ce même si la décision aurait été prise collégialement avec le directeur sportif du club Richard Hughes selon la presse britannique.
Un joueur peut toujours revenir
"Il a tous les droits de ressentir ce qu'il a ressenti, mais s'il s'octroie le droit de le partager dans les médias alors nous avons le droit de réagir", a poursuivi le coach néerlandais. Et c'était alors à son tour de vider son sac devant la presse. A son tour de rappeler qu'après une sortie comme celle de Salah, il devait "réagir en tant que club", que la colère de l'Egyptien "complique la vie de l'équipe" et qu'il n'avait plus échangé une seule fois avec son joueur depuis ses déclarations. A son tour de livrer sa version, tout simplement.
Mais contrairement à son joueur, lui a souhaité y glisser une note d'optimisme. "Je suis convaincu qu'un joueur peut toujours revenir" a-t-il rapidement nuancé. Interrogé juste après lui en conférence de presse, son coéquipier de longue date Alisson Becker en a tout de suite remis une couche en faveur de l'apaisement : "J'espère qu'il jouera encore avec nous. C'est une situation personnelle entre lui et le club, en tant que coéquipiers et amis, nous souhaitons juste le meilleur pour lui." Avant de le défendre : "Je ne pense pas qu'il ait voulu manquer de respect à qui que ce soit. Il est libre de dire ce qu'il ressent."
Il y avait très certainement là la volonté d'éteindre un feu qui tourne à l'incendie en Angleterre. Des anciennes gloires aux éditorialistes des grands journaux, la plupart des commentateurs écoutés du pays se sont insurgés face aux déclarations de Mohamed Salah. "Une honte" pour la légende de Liverpool, Jamie Carragher. "Il a franchi la ligne rouge" pour Wayne Rooney. "Mohamed Salah a fait de la crise de Liverpool une affaire à propos de lui-même et de son égo froissé" selon The Telegraph. "Une trahison pour ses coéquipiers et la fin d'une ère pour Liverpool" selon The Guardian.
Sous contrat jusqu'en 2027
Peut-on vraiment revenir de cela ? Même avec toute la conviction de son entraîneur ? Ce lundi soir, tous les insiders bien renseignés à propos du football anglais insistaient que la décision de l'écarter du groupe était une sanction temporaire, prise pour une courte période. Salah, lui, confiait dès samedi dernier qu'il avait invité toute sa famille à venir assister à la réception de Brighton à Anfield ce week-end : "Parce qu'on ne sait jamais ce qui pourrait se passer durant la CAN." Et qu'il pourrait donc disputer son dernier match avec les Reds le 13 décembre prochain.
Même tenus à chaud, ce genre de propos sont suffisamment rares dans un monde à la communication aussi millimétrée que le football pour être anodins. D'autant plus que l'Egyptien sait qu'il a des prétendants, en MLS et en Arabie Saoudite notamment. Des championnats où il pourrait finir sa carrière tranquillement, lui qui aura 34 ans à la fin de la saison. Et surtout jouer à sa convenance, parce qu'on a bien compris qu'il s'agissait du nerf de la guerre médiatique. Il avait même déjà réfléchi à rejoindre la Saudi Pro League cet été, avant de finalement rempiler avec Liverpool jusqu'en 2027.
Une décision qu'il jure ne pas regretter, mais qui pourrait être aujourd'hui son boulet. Car s'il faut être deux pour une réconciliation, seuls les dirigeants de Liverpool auront le dernier mot pour briser l'union dès cet hiver. Et, selon The Athletic, Liverpool espérerait bénéficier de la petite période de séparation que représente la CAN entre fin décembre et mi-janvier pour apaiser les tensions. Parce que Mohamed Salah, malgré toutes ses déclarations, reste une légende du club. Et qu'il mérite mieux, comme sortie, que de regarder ses partenaires galérer contre les Seagulls depuis le banc.
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