Ligue des champions I Le Real Madrid s’incline à domicile devant Manchester City et sombre dans la crise

Crise confirmée. Comme on pouvait s’y attendre, le Real Madrid, qui plus est sans Kylian Mbappé, resté sur le banc, n’a pas renoué avec la victoire face à Manchester City, à l’occasion de la 6e journée de Ligue des champions (1-2). Vinicius et Rodrygo ont fait tout ce qu’ils ont pu, mais ont été très, très mal payés. Tout l’inverse des hommes de Pep Guardiola qui, menés au score, ont renversé la vapeur en fin de première période avec trois bouts de ficelle. C’est la deuxième défaite de suite à domicile pour les Merengue, toutes compétitions confondues. Et les prochains jours s’annoncent mouvementés dans la capitale espagnole, encore plus pour Xabi Alonso, plus que jamais sur un siège éjectable. 

Au coup de sifflet final, il n’y avait pas que Xabi Alonso qui avait la mine défaite, et on aurait dit que le ciel était tombé sur la tête de tous ses joueurs, Jude Bellingham notamment. Ce qui ressemblait au match de la dernière chance, un choc face à Manchester City dans la plus belle des compétitions, n’a pas du tout tourné en faveur des Madrilènes. Ils ont pourtant eu des munitions pour se rassurer, mais les derniers gestes ont été trop fébriles, signe d’une équipe dont la confiance s’est éloignée. Une statistique en dit long : sur les 16 tirs que le Real a tentés, un seul a été cadré, et il a d’ailleurs fait but pour Madrid, oeuvre d’un Rodrygo qui n’a pas grand-chose à se reprocher dans cette partie (1-0, 28e). 

Car oui, le Real Madrid a bel et bien ouvert le score, et elle était loin d’être imméritée face à une équipe de Manchester City, dominatrice dans la possession mais terriblement inoffensive. Toutefois, les Cityzens ont toujours vu la pièce tomber du bon côté. Sur l’égalisation, Thibaut Courtois a relâché le ballon sur une tête de Josko Gvardiol, et Nico O’Reilly traînait par là (1-1, 35e). Le VAR a ensuite accordé un penalty à Erling Haaland, accroché par Antonio Rüdiger à la réception d’un centre. L’attaquant norvégien s’est fait justice lui-même en prenant Courtois à contre-pied (1-2, 43e). Il a donc fallu moins de dix minutes, et nettement moins d’actions que leurs adversaires, pour voir les Anglais reprendre définitivement l’avantage. 

En seconde période, on a quand même senti un léger mouvement de révolte chez les Madrilènes, qui se sont découverts pour tenter d’égaliser. Cela aurait pu payer, si Jude Bellingham n’avait pas fait le mauvais choix sur un bon décalage de Rodrygo (50e). Si Vinicius avait cadré sa tête, encore sur un service de Rodrygo (77e), ou sa frappe après un loupé de Gianluigi Donnarumma (80e). Ou encore si Endrick, le revenant, n’avait pas touché la barre (85e). Rien n’a souri au Real Madrid, qui a quand même pu compter sur un Courtois impérial pour empêcher de couler plus que de raison (45e+1, 52e). 

On a donc exactement eu le scénario d’un match entre deux équipes qui ne sont pas du tout dans la même dynamique. D’un côté, Manchester City, replacé en Premier League, a bénéficié d’une réussite assez affolante. De l’autre, le Real Madrid n’en a sans doute pas assez fait pour arracher un résultat, mais n’a pas mérité de perdre non plus. Xabi Alonso est vite apparu sans aucune solution depuis sa zone technique, et Mbappé n’a même pas fait poindre une once de suspense sur une possible entrée en jeu. Sale soirée, et sale semaine à venir.